La Maison-Blanche
Le 8 mars 2022
Fiche d’information

Le président Biden signera aujourd’hui un décret présidentiel (EO) pour interdire l’importation de pétrole, de gaz naturel liquéfié et de charbon russes aux États-Unis – une mesure importante qui bénéficie d’un large soutien bipartite et privera davantage le président Poutine des ressources économiques dans lesquelles il puise pour continuer la guerre inutile qu’il a choisie.

Les États-Unis ont pris cette décision en étroite consultation avec nos Alliés et partenaires du monde entier, ainsi qu’avec les membres du Congrès des deux partis. Les États-Unis sont en mesure de franchir cette étape grâce à leur solide infrastructure énergétique nationale et nous avons conscience du fait que tous nos Alliés et partenaires ne sont pas actuellement en mesure de s’y associer. Mais nous sommes unis avec nos Alliés et partenaires pour travailler ensemble afin de réduire notre dépendance collective vis-à-vis de l’énergie russe et maintenir la pression croissante sur Poutine, tout en prenant des mesures actives pour limiter les impacts sur les marchés mondiaux de l’énergie et protéger nos propres économies.

Cette annonce vient s’ajouter aux coûts économiques sans précédent que les États-Unis et nos Alliés et partenaires ont imposés à la Russie. Grâce à notre coordination multilatérale historique, la Russie est devenue un paria économique et financier mondial. Plus de 30 pays représentant bien plus de la moitié de l’économie mondiale ont annoncé des sanctions qui font peser des coûts économiques immédiats et sévères sur la Russie, coupent l’accès à la technologie de pointe, réduisent son potentiel de croissance et affaiblissent son armée pour des années. Le rouble russe vaut désormais moins d’un cent et a atteint son le plus bas niveau jamais enregistré après avoir perdu près de la moitié de sa valeur depuis que Poutine a annoncé sa nouvelle invasion de l’Ukraine. En isolant la Banque centrale de Russie et en coupant les plus grandes banques russes du système financier international, nous avons désarmé son trésor de guerre de réserves de change et laissé Poutine démuni pour atténuer le coup de nos sanctions. Les contrôles à l’exportation des États-Unis et de leurs alliés ont un impact sur la production industrielle en Russie, l’aviation commerciale russe et d’autres secteurs clés de l’économie russe. Les États-Unis et les gouvernements du monde entier poursuivent les acolytes de Poutine et leurs familles en identifiant et en gelant les actifs qu’ils détiennent sur nos territoires respectifs – leurs yachts, leurs appartements de luxe, leurs fonds et d’autres gains mal acquis.

Interdictions du décret présidentiel d’aujourd’hui :

 L’importation aux États-Unis de pétrole brut et de certains produits pétroliers, du gaz naturel liquéfié et du charbon en provenance de Russie. L’année dernière, les États-Unis ont importé près de 700 000 barils par jour de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés de Russie et cette mesure privera la Russie de milliards de dollars de financement des conducteurs et des consommateurs américains chaque année.

 De nouveaux investissements américains dans le secteur énergétique russe, ce qui permettra de faire en sorte que les entreprises américaines et les investisseurs américains ne cautionnent pas les efforts de Vladimir Poutine pour accroître la production d’énergie en Russie.

 Il sera également interdit aux Américains de financer ou d’aider des entreprises étrangères qui investissent dans la production d’énergie en Russie.

La guerre brutale de Poutine a entraîné une hausse des prix de l’énergie et une augmentation des coûts pour les Américains chez eux. Aujourd’hui, le président Biden a clairement indiqué qu’il continuerait à œuvrer pour atténuer l’impact des prix à la pompe sur les familles américaines et réduire notre dépendance envers le pétrole et les combustibles fossiles étrangers :

 L’administration s’est déjà engagée à libérer plus de 90 millions de barils de la réserve stratégique de pétrole au cours de cet exercice fiscal, avec une vente d’urgence de 30 millions de barils annoncée la semaine dernière seulement. À la suite d’une coordination et de consultations intensives ininterrompues du président Biden, les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont convenu d’une libération collective d’un premier 60 millions de barils de pétrole brut provenant de nos réserves stratégiques de pétrole, les États-Unis s’engageant pour la moitié de la vente d’urgence. Nous sommes en pourparlers avec un éventail de producteurs et de consommateurs d’énergie sur les mesures supplémentaires que nous pouvons prendre pour assurer un approvisionnement mondial stable en énergie.

 La production de pétrole et de gaz aux États-Unis approche des records, tandis que des milliers de permis de forage sur les terres fédérales ne sont pas utilisés. Les politiques fédérales ne limitent pas la production de pétrole et de gaz. Au contraire, l’administration Biden a clairement indiqué qu’à court terme, l’offre doit augmenter avec la demande, dans notre pays et dans le monde entier, pendant la transition vers des énergies propres et sûres. Nous sommes l’un des plus grands producteurs mondiaux, avec une solide industrie pétrolière et gazière nationale. La production de gaz naturel n’a jamais été aussi élevée et la production de pétrole brut devrait atteindre un nouveau sommet l’an prochain. Les sociétés pétrolières et gazières, et les sociétés financières qui les soutiennent, ne doivent se servir de la guerre de Poutine comme excuse pour recourir à des augmentations de prix excessives ou à des fins de profit supplémentaire, et, comme l’ont dit eux-mêmes les principaux dirigeants des sociétés énergétiques, ils disposent des ressources et des incitations dont ils ont besoin pour continuer à augmenter la production aux États-Unis.

 À long terme, pour éviter les prix élevés de l’essence, il faut accélérer – et non ralentir – notre transition vers un avenir énergétique propre. Nous ne pouvons pas sortir de notre dépendance à un produit de base mondial contrôlé en partie par des nations étrangères et leurs dirigeants, dont Poutine, par une augmentation de l’exploitation pétrolière. La seule façon de faire en sorte que Poutine et tous les autres pays producteurs ne puissent plus se servir du pétrole comme arme économique est de réduire notre dépendance au pétrole. Ainsi, même si le président Biden fait tout ce qui est en son pouvoir à court terme pour s’assurer que nous pouvons facilement accéder au pétrole et au gaz nécessaires pour protéger les consommateurs américains et les pays alliés, y compris grâce à un accroissement de la production intérieure américaine qui devrait atteindre des niveaux record l’année prochaine – cette crise renforce notre résolution à rendre l’Amérique véritablement indépendante en matière d’énergie, ce qui implique de réduire notre dépendance aux énergies fossiles. C’est un objectif qui est aussi celui de nos alliés européens et sur la voie duquel nous travaillerons ensemble.