La Maison-Blanche
Le 11 mars 2022
Fiche d’information

Aujourd’hui, le président Biden et les dirigeants du G7 du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni ainsi que de l’Union européenne annonceront de nouvelles mesures économiques pour faire en sorte que Poutine assume la responsabilité de la poursuite de son assaut contre l’Ukraine et isoler davantage la Russie du système financier mondial. Chaque partenaire mettra en œuvre des actions en cohérence avec ses processus nationaux.

Ces mesures permettront collectivement d’accroître la pression sur Poutine et s’inscrivent dans la continuité du train de sanctions économiques et de contrôle des exportations sans précédent que les États-Unis et plus de 30 pays ont déjà imposé à la Russie. Aujourd’hui, le rouble se négocie à son niveau le plus faible jamais enregistré et vaut moins d’un centime ; la bourse russe est fermée pour la plus longue période de l’histoire ; la cote de crédit du gouvernement russe a été déclassée au statut de « junk », et nous assistons à un exode massif du secteur privé hors de Russie – le résultat de notre coordination multilatérale historique et de notre engagement à faire en sorte que la guerre choisie par Poutine soit un échec stratégique. La Russie est devenue un paria économique et financier mondial

L’annonce d’aujourd’hui porte sur les mesures suivantes :

 Révocation du statut de nation la plus favorisée de la Russie. Le président Biden travaillera en étroite collaboration avec le Congrès pour priver la Russie des avantages de son adhésion à l’OMC et veiller à ce que les importations russes ne bénéficient pas du régime de nation la plus favorisée dans notre économie. Le Congrès des États-Unis a fait preuve de leadership bipartisan pour révoquer les relations commerciales normales permanentes pour la Russie, et le président Biden est impatient de promulguer une loi. En association avec des mesures similaires du G7, dans le cadre de nos processus nationaux respectifs, cette action collective de plus de la moitié de l’économie mondiale portera un nouveau coup dur à la Russie.

 Refus du droit d’emprunt aux institutions financières multilatérales. Les dirigeants du G7 conviendront de faire en sorte que la Russie ne puisse pas obtenir de financement des principales institutions financières multilatérales, telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. La Russie ne peut violer de manière flagrante le droit international et s’attendre à bénéficier des avantages de l’appartenance à l’ordre économique international.

 Sanctions de blocage complètes à l’encontre de membres supplémentaires de l’élite russe et des membres de leur famille. Il s’agit en particulier de Iouri Kovalchuk, des dirigeants de banques que nous avons sanctionnées, et des membres de la Douma qui ont parrainé une législation reconnaissant lesdites « république populaire de Donetsk » et « république populaire de Lougansk ». Cette action s’inscrit dans la continuité de multiples efforts, en conjonction avec ceux de nos alliés et partenaires, visant à cibler les élites russes et les membres de leur famille qui profitent de cette guerre choisie, et les coupe du système financier américain, gèle tous les avoirs qu’ils détiennent aux États-Unis et bloque leurs déplacements à destination des États-Unis. Nous travaillerons par l’intermédiaire du groupe de travail international annoncé le 26 février pour cibler les gains mal acquis de ces élites.

 Interdiction de l’exportation de produits de luxe vers la Russie. Le président Biden signera un décret présidentiel (E.O) qui mettra fin à l’exportation d’articles de luxe à toute personne située sur le territoire de la fédération de Russie. Cela permettra de faire en sorte que les personnes américaines ne fournissent pas d’articles de luxe, tels que des montres haut de gamme, des véhicules de luxe, des vêtements haut de gamme, de l’alcool haut de gamme, des bijoux et d’autres biens fréquemment achetés par les élites russes. La valeur des exportations américaines de produits couverts par les restrictions actuelles sur les produits de luxe est de près de 550 millions de dollars par an. Les élites qui soutiennent la machine de guerre de Poutine ne doivent plus pouvoir récolter les fruits de ce système et dilapider les ressources du peuple russe.

 Interdiction de l’importation par les États-Unis de marchandises en provenance de plusieurs secteurs emblématiques de l’économie russe. Le décret présidentiel du président Biden interdira également l’importation de marchandises en provenance de plusieurs secteurs phares de l’économie russe, notamment les fruits de mer, les spiritueux/la vodka et les diamants non industriels. Cela privera la Russie de plus d’un milliard de dollars de revenus d’exportation et garantira que les citoyens américains ne financent pas à la guerre de Poutine. Les États-Unis conservent le pouvoir d’imposer des interdictions d’importation supplémentaires, le cas échéant.

 Nouvelles directives du département du Trésor pour faire obstacle au contournement des sanctions, notamment par le biais de monnaies virtuelles. Le département du Trésor, par le biais de nouvelles directives, continuera à insister sur le fait que les actions expansives du Trésor contre la Russie exigent que tous les ressortissants américains respectent les réglementations en matière de sanctions, qu’une transaction soit libellée en monnaie fiduciaire traditionnelle ou en monnaie virtuelle. Le Trésor surveille de près toutes les activités visant à contourner ou à violer les sanctions liées à la Russie, y compris par l’utilisation de monnaies virtuelles, et s’engage à faire usage de ses larges pouvoirs d’application pour lutter contre les violations et faire en sorte que ces réglementations soient respectées.

 Création de l’autorité d’interdiction des nouveaux investissements dans tout secteur de l’économie de la fédération de Russie. Le président Biden a déjà interdit les nouveaux investissements américains dans le secteur énergétique russe. Ce décret présidentiel établira l’autorité légale en ce qui concerne les futures restrictions d’investissement par un ressortissant des États-Unis dans tout secteur de l’économie russe, conformément aux décisions du secrétaire au Trésor, en consultation avec le secrétaire d’État.