Sujet : IVG
Audition de : Etienne-Emile Beaulieu
En qualité de : professeur au Collège de France, découvreur du RU 486
Par : Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale (France)
Le : 12 septembre 2000
Mme Martine Lignières-Cassou, présidente : Mes chères collègues, nous reprenons la série d’auditions que nous avons entamée, il y a déjà plusieurs mois, sur le thème de l’IVG et de la contraception. Nous accueillons aujourd’hui M. Etienne-Emile Baulieu, professeur au Collège de France.
Professeur de biochimie à la faculté de médecine de Paris Sud, vous enseignez au Collège de France les principes et le fondement de la reproduction humaine et vous êtes également directeur d’une unité de recherche de l’INSERM. Vous avez fait d’importantes découvertes scientifiques, mais vous êtes surtout connu pour avoir découvert le RU 486. Membre de l’Académie des sciences, vous avez reçu de nombreux prix scientifiques, dont le prix Lasker en 1989 ; enfin vous avez publié plusieurs articles et ouvrages dont le dernier s’intitule "Contraception, contrainte ou liberté".
Le rapport annuel de la Délégation aux droits des femmes portera cette année sur le thème de l’IVG et de la contraception. Nous avons donc souhaité vous rencontrer pour parler de l’IVG et, plus particulièrement, du RU 486. Je vous propose donc, dans un premier temps, de nous faire un rapide historique du RU 486, produit qui a eu des difficultés à s’imposer en France et dans un certain nombre de pays européens, puis, dans un second temps, de nous indiquer s’il est possible d’élargir l’utilisation du RU 486.
M. Etienne-Emile Baulieu : Je me suis intéressé pour la première fois au problème de la contraception en France par l’intermédiaire d’un comité, créé par le Général de Gaulle, et chargé de travailler sur ce thème, au moment de l’élection présidentielle de 1965. Dans ce comité, appelé par la suite "Comité des 13 sages", j’étais le plus jeune, mais j’ai eu la chance d’être remarqué par le professeur Pincus, celui-là même qui avait mis au point la pilule contraceptive. Il m’a envoyé représenter la France - de façon officieuse - à l’Organisation mondiale de la santé qui discutait alors des méthodes contraceptives - thème apparu aux Etats-Unis en 1960, avec la mise sur le marché de la première pilule. J’ai ainsi pu obtenir de nombreux documents que j’ai portés à la connaissance de mes confrères. Nous avons ensuite élaboré un projet que la presse appela "Feu vert sur la pilule", recommandant au ministre de la santé et au président de Gaulle de faire avancer la question de la pilule contraceptive.
Je fais partie de ceux qui pensent que la science progresse d’abord en fonction de la recherche scientifique, car je suis persuadé que, tôt ou tard, la connaissance aide les hommes ; et les scientifiques participent de façon décisive à l’évolution de la société.
Spécialiste du type d’hormones impliquées dans la contraception telle que l’avait définie le professeur Pincus, l’une de mes motivations a été de défendre la cause de la condition féminine, notamment à travers le problème de la maîtrise de la reproduction.
Venons-en à l’historique du RU 486. Le professeur Pincus, qui siégeait comme conseiller principal à la fondation Ford et qui souhaitait favoriser les méthodes de développement de la contraception m’a proposé un contrat intéressant pour que je participe à la recherche et au perfectionnement des méthodes contraceptives, mais j’ai refusé ; mon projet n’était pas d’affiner les méthodes de contraception, j’avais envie de faire quelque chose de nouveau, notamment dans les pays en voie développement, dans lesquels je m’étais rendu pour l’OMS. J’étais, en réalité, très intéressé par le fait que se trouvait, dans le principe même de la contraception, la possibilité de donner à la femme la liberté et le choix de la maternité.
La fondation Ford, grâce au professeur Pincus, m’a fait confiance et m’a laissé mener mes recherches. C’est ainsi que la notion - qui n’existait pas à l’époque - d’anti-progestérone a été mise à jour ; il n’y avait pas, scientifiquement parlant, de produits "anti" permettant de comprendre comment a lieu la grossesse, et, éventuellement, de rendre possible son interruption.
Avec l’aide de la firme pharmaceutique Roussel, nous avons développé le RU 486, qui a rencontré des difficultés dès sa conception. En effet, la firme Roussel était déjà largement sous le contrôle de la firme allemande Hoechst qui, pour des raisons idéologiques tenant à la personnalité de son président et pour des raisons commerciales - cela leur aurait causé des ennuis aux Etats-Unis -, a décrété que le RU 486 était immoral. Nous avons insisté sur le fait que ce médicament est aussi un produit anti-cortisone, puisque le RU 486 possède à la fois des effets anti-progestérone et anti-cortisone. Nous avons donc passé les premiers barrages dans les années 1975 - 1980.
En 1982, j’ai publié, à l’Académie des sciences, une étude sur la première utilisation du RU 486 pour une IVG chez la femme. Cette publication a aussitôt été internationalement remarquée.
L’OMS, très intéressée par cette découverte, a immédiatement demandé à la firme Roussel la permission d’effectuer, gracieusement, des recherches. Les résultats obtenus dans une vingtaine de pays ont été tout à fait concordants et ont prouvé la sécurité d’emploi du produit ; il n’y avait donc plus de raison de ne pas mettre cette pilule à la disposition des femmes qui en avaient besoin.
On a alors formulé une demande d’AMM - autorisation de mise sur le marché - qui, après de nombreuses discussions, a été acceptée en 1988. La firme Hoechst a cependant exercé une forte pression sur les dirigeants de la firme Roussel et a obtenu le retrait du produit de l’AMM. Au même moment, se tenait au Brésil un congrès sur la médecine de la reproduction et je me suis exprimé devant trois ou quatre mille gynécologues dans une atmosphère extraordinaire. Le New York Times en a fait sa une et M. Claude Evin, alors ministre de la santé, a prononcé cette phrase superbe : "Un produit de ce type est la propriété morale des femmes". Des manifestations de femmes ont alors eu lieu partout dans le monde. Finalement, la firme Roussel a accepté de mettre le produit sur le marché en France.
A l’heure actuelle, ce produit est utilisé par 30 % environ des femmes recourant à l’IVG. En France, selon les études réalisées, le RU 486 peut être donné jusqu’à 50 jours après les dernières règles, soit jusqu’à sept semaines de grossesse. Dans ce délai, 80 % des femmes l’utilisent. Il est donc regrettable que la majorité des femmes se présentent trop tard chez le médecin. Le produit a l’avantage de pouvoir être utilisé extrêmement tôt. Cette intervention hormonale qui rend l’utérus incapable de nider l’oeuf est moins hasardeuse qu’une IVG par aspiration et donne de meilleurs résultats quand le traitement est appliqué très précocement.
Parmi les questions que l’on doit se poser, il y a celle du délai de réflexion de huit jours - imposé par la loi Veil -, lorsque l’IVG est pratiquée avec un produit de ce type. En effet, plus l’intervention est précoce, mieux c’est. Le problème est suffisamment grave et difficile pour que les femmes, qui ne se décident pas à la légère, dans l’immense majorité des cas, puissent prendre le RU 486 sans attendre huit jours après la consultation médicale préalable. La méthode hormonale a comme avantage de modifier très rapidement l’état de la femme ; elle est d’autant plus efficace que le produit est pris très tôt.
L’éducation générale à la sexualité, qui doit commencer au niveau du secondaire, devrait inciter les jeunes filles à consulter dès qu’elles ont un doute. Les méthodes actuelles de détection permettent un diagnostic sûr et donc de prendre une décision rapidement. Les retards de règles sont assez fréquents chez la femme ; de ce fait elles attendent souvent la deuxième période pour consulter ; mais le délai pour utiliser le RU 486 est alors dépassé.
Nous avons eu beaucoup de mal à faire mettre le RU 486 à la disposition des femmes d’autres pays. En Grande-Bretagne et en Suède, le produit a été autorisé relativement rapidement, avec l’aide de médecins célèbres ayant une influence sur les instances ministérielles et parlementaires. Mais, dans le reste du monde, la situation était bloquée par la volonté de la firme Hoechst.
La firme Hoechst-Roussel a voulu se défaire de ce produit, et c’est la société Exelgyn, que dirige l’ancien PDG de Roussel, le Docteur Sakiz, qui a reçu le brevet et les droits de ce produit. Après quelques débuts difficiles, il a obtenu l’approbation de différents pays européens, y compris l’Allemagne ; seule l’Italie ne l’utilise pas.
Je vous signale, par ailleurs, que la firme Hoechst-Roussel ne voulait pas exporter ce produit en Chine. Mais les Chinois ont mis leurs chimistes au travail et recopié la molécule. Ce produit est donc maintenant utilisé par trois millions de Chinoises chaque année.
Je vous indique également que le RU 486 a d’autres utilisations que l’IVG. Il est notamment un inducteur du travail lors de l’accouchement et permet de soulager la mère - ainsi que l’enfant - en facilitant la dilatation du col de l’utérus. Je trouve donc inadmissible de ne pas développer ce produit dans cet objectif.
L’on pourrait également utiliser le RU 486 en contraception d’urgence pour traiter certains fibromes de l’utérus, pour soulager certains cancers, notamment féminins, ainsi qu’en tant qu’anti-cortisone, en particulier en psychiatrie. Nous avons en effet découvert qu’il pourrait avoir des effets positifs sur certaines graves dépressions. Il conviendrait donc, d’une part, au nom de la condition féminine, et, d’autre part, au nom de la santé publique, de favoriser les études sur le RU 486, alors qu’actuellement, aucune société ne réalise de recherche sur ce produit.
Or, je puis vous affirmer qu’une femme, suivie depuis quatre ans pour un cancer de l’utérus, a été sauvée par ce produit ; elle en prend tous les jours depuis quatre ans et se porte très bien. La tolérance à ce produit est extraordinaire. Nous ne l’avions d’ailleurs pas prévu, mais nous ne savons pas tout lorsque nous faisons des recherches. Nous sommes désireux d’être contrôlés, notamment en ce qui concerne les suites de la commercialisation, ce qui n’est pas fait. D’ailleurs, il n’existe pas en France de suivi de l’avortement sur le plan médical ; on ne sait donc pas ce que deviennent les femmes qui ont subi une IVG, quel que soit le type de méthode employée. Il s’agit là d’un grand problème de santé publique.
S’agissant du RU 486, je suggère donc que le produit soit "aidé", que des recherches soient entreprises, car, comme je viens de vous le dire, en dehors de l’IVG, il pourrait être utilisé pour les accouchements, la contraception d’urgence, le traitement des fibromes, la psychiatrie, etc...
En ce qui concerne l’IVG, je ne suis pas partie prenante dans la question qui se pose de rallonger le délai de 12 à 14 semaines, dans la mesure où aucune étude n’a été effectuée avec le RU 486 pour savoir s’il est encore utilisable à ce moment-là.
En Grande-Bretagne, le Wellcome Trust - fondation de mécénat scientifique qui dispose de beaucoup d’argent et qui cherche à le mettre à la disposition de grandes causes - est prêt à faire des recherches dans le domaine de la contraception avec le RU 486. Mais je trouve cependant un peu désagréable le fait d’être obligé de regarder chez nos voisins britanniques pour constater que des efforts sont réalisés dans ce domaine.
Mme Martine Lignières-Cassou, présidente : Je voudrais revenir sur la réglementation concernant le RU 486 et sur son origine assez sulfureuse. Nous avons été surprises d’apprendre que ce produit était classé comme stupéfiant et qu’il n’était donc soumis à des conditions d’utilisation très strictes.
Aujourd’hui, le RU 486 est utilisé par les médecins hospitaliers et dans les centres d’IVG jusqu’à la cinquième semaine de grossesse. Or, dans votre intervention, vous nous avez parlé de sept semaines.
M. Etienne-Emile Baulieu : Effectivement, j’ai parlé de cinquante jours, donc sept semaines d’aménorrhée. Mais la définition de la grossesse est sémantiquement un peu délicate. Pour certains, la grossesse débute au moment de la conception, c’est-à-dire deux semaines après les règles - au moment de l’ovulation ; donc à ce moment-là ce n’est plus sept semaines, mais cinq. Les médecins des grandes sociétés médicales gynécologiques nationales et internationales considèrent, eux, que la grossesse débute au moment de l’implantation, soit une semaine après - vers le 22ème, 23ème jour du cycle ; la femme sera donc enceinte de quatre semaines. Enfin, si l’on fait débuter la grossesse au moment où la femme devrait avoir ses règles, cela fait trois semaines.
S’agissant du RU 486 qui est enfermé dans un placard de la pharmacie de l’hôpital - tout comme la morphine -, je ne sais pas si c’est ironique ou insultant. Et, je le répète, une série de règlements empêche l’utilisation du RU 486 pour d’autres causes, notamment pour soulager la femme et l’enfant lors d’un accouchement difficile.
Le statut du RU 486 devrait changer : on devrait tenir compte de la responsabilité des femmes - qui sont les premières impliquées - et de celle des médecins. Je trouve qu’il s’agit d’un manque de confiance envers les femmes et les médecins que de continuer à mettre sous clés un produit de ce genre.
Mme Martine Lignières-Cassou, présidente : Nous nous posons une autre question sur l’utilisation du RU 486. Aujourd’hui, ce produit est soumis à la législation sur l’IVG, c’est à dire qu’il ne peut être utilisé que dans des établissements publics ou privés de santé. Les IVG médicamenteuses pourraient-elles être pratiquées, moyennant un contrôle des médecins bien entendu, et dans l’objectif d’une intervention précoce, dans les cabinets de ville ?
M. Etienne-Emile Baulieu : Je pense que cela est tout à fait envisageable, à condition, bien entendu, que l’on s’adresse à un médecin et que, comme pour tout acte médical, ce dernier puisse disposer facilement de tous les moyens nécessaires, en cas de complications. Si la loi Veil impose que la prise du RU 486 se fasse dans des établissements publics ou privés de santé, c’est parce que nous ne voulions pas, à l’époque, faire de vagues. Il est intéressant que des études aient été menées en Grande-Bretagne pour savoir si les femmes préféraient se rendre à l’hôpital - en compagnie d’autres femmes - pour pratiquer l’IVG ou bien rester chez elle. La majorité des femmes ont répondu préférer se rendre à l’hôpital car, psychologiquement, elles ne se sentent pas seules.
Mme Nicole Bricq : Vous nous avez fait remarquer qu’aucune recherche n’était menée sur le RU 486. On sait que les programmes de recherche sont très influencés par les marchés ; est-ce le cas en ce domaine ?
M. Etienne-Emile Baulieu : La recherche médicale devrait être détachée de cette considération ; on ne cherche pas pour faire de l’argent. Un certain nombre de problèmes graves, qui nous pressent, se posent actuellement à la société moderne. Il conviendrait que des recherches soient menées au sein d’une institution internationale - non pas humanitaire au sens strict du terme - mais une institution dotée de moyens financiers, peut-être liée à l’OMS. En tout état de cause, il faut une aide publique, car ce type de recherche n’est pas rentable et n’intéresse donc pas les grands groupes privés.
Mme Martine Lignières-Cassou, présidente : Il faut replacer le problème du RU 486 dans un débat plus large sur la place de la recherche aujourd’hui en France et en Europe.
Mme Marie-Thérèse Boisseau : En quelle année l’Agence européenne du médicament a-t-elle donné son feu vert ?
M. Etienne-Emile Baulieu : L’année dernière.
Mme Marie-Thérèse Boisseau : Second point, vous nous avez dit que le RU 486 pourrait être utilisé pour la contraception d’urgence, en lieu et place du Norlévo. Pouvez-vous nous donner plus d’explications ?
Mme Martine Lignières-Cassou, présidente : Nous avons toujours entendu dire que le Norlévo était non pas un abortif, mais un contraceptif.
M. Etienne-Emile Baulieu : Le Norlévo est effectivement un progestatif - c’est une progestérone -, donc le contraire d’un abortif. L’idée du professeur Pincus était de se servir de la progestérone prématurément dans le cycle, afin de bloquer l’ovulation ; c’est ce que peut faire le Norlévo s’il est donné à temps. De plus, si l’on donne de la progestérone au moment où l’oeuf est fécondé et commence à descendre le long de la trompe, on modifie la muqueuse de l’utérus et l’implantation devient alors impossible - ou elle sera de mauvaise qualité. Tel est l’effet du Norlévo, qui est d’ailleurs bien toléré. Et l’on parle de pilule contraceptive car, si vous vous souvenez de ce que je vous disais tout à l’heure, avant le 22ème jour, il y a fécondation, mais pas implantation, donc pas de grossesse ; il s’agit donc bien d’une contraception.
La contraception d’urgence est une notion non pas biologique, mais comportementale. Dans le cas où il y a eu un rapport avec possibilité de fécondation, la prise de Norlévo va, d’une part, bloquer l’ovulation, s’il en est encore temps, et/ou, d’autre part, modifier la muqueuse de l’utérus pour que l’implantation ne puisse se faire ; il n’y aura donc pas de grossesse. Et le cycle suivant sera tout à fait normal, le trouble n’étant que passager.
Un procédé, qui porte le nom d’un gynécologue canadien, M. Yuzpe, consiste à donner une pilule contraceptive contenant _strogène et progestatif en assez grande quantité dans les heures qui suivent le rapport ; aucune loi ne réglemente cette méthode.
Le RU 486 est, quant à lui, un anti-progestérone ; le même résultat qu’avec le Norlévo ou le procédé de Yuzpe - on empêche l’utérus de se préparer à la nidation - est ainsi obtenu avec un produit différent.
Une étude a été menée en Suède : des femmes volontaires ont pris le RU 486 systématiquement, au 20ème jour du cycle. A cette date, une dose de l’ordre de 10 milligrammes est suffisante ; ce qui est loin des doses administrées pour une IVG, qui vont de 200 à 600 milligrammes.
Entre le 22ème et le 28ème jour du cycle, donc dans la deuxième période de la phase post-ovulatoire, une dose de 10 milligrammes aura plus d’effets que le Norlévo. Mais nous sommes là dans une période que certains déterminent comme correspondant au début de la grossesse ; par conséquent des polémiques peuvent avoir lieu. Il convient de tenir compte de l’irrégularité des règles : certaines femmes peuvent se trouver dans la deuxième période, au moment de l’administration du RU 486, qui sera alors plus efficace que le Norlévo.
Cette période - entre l’ovulation et les prochaines règles - que j’ai appelée "contragestion", c’est-à-dire contre la gestation, est concernée par toutes les méthodes qui interrompent le processus menant à la grossesse. Il s’agit donc de méthodes contragestives.
Je vous conseille de vous procurer les documents de l’OMS qui prouvent la meilleure efficacité du RU 486, et de mettre en discussion une étude sur cette question. D’aucuns vous répondront que si l’on dispose de pilules de 10 milligrammes, certaines femmes prendront des doses de 20 milligrammes pour pratiquer elle-même une IVG. Certes, mais des personnes se suicident bien avec de l’aspirine !
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