" La publication du rapport de la Mission parlementaire d’information sur le Rwanda a donné lieu à un grand écart entre le discours de son président (l’ancien ministre de la Défense de François Mitterrand Paul Quiles), axé sur la disculpation de la France, et le contenu même du rapport : celui-ci étale au contraire les responsabilités majeures de la France dans la tragédie rwandaise.

Le rapport signale ainsi que la France a reconnu officiellement la légitimité du Gouvernement intérimaire rwandais (GIR) jusqu’au 20 juin 1994 au moins - c’est à dire pratiquement jusqu’à la fin du génocide. Durant le mois de juillet, Paris refusait encore de s’en démarquer. Alors que dés le 15 mai, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé admettait précisément et publiquement que, sous ce gouvernement, se commettait un génocide "

(F-X. Verschaves, Billet d’Afrique N°66, Janvier 1999, un Billet d’Afrique a se procurer absolument)