Né en 1937, Jan Gielens est un personnage très charismatique, qui se prétend successeur du Christ et prophète d’une ère nouvelle. Il a peu publié, sauf à ses débuts en 1976 où il a présenté, dans la presse alternative, une série d’articles sur la création d’énergie dans des lieux géographiques déterminés. A l’époque, les cours qu’il donnait à Bruxelles rassemblaient entre 100 et 150 personnes. Le groupe s’appelait " Kreative Energie " et les cours servaient à recruter des membres et des collaborateurs. En 1978, Gielens a déménagé vers Elche (Espagne) avec une série de disciples. Il y a créé le siège d’une A.S.B.L. destinée à la réalisation de ses objectifs. Jusqu’en 1981, des cours et des rencontres y ont été organisés, sous le couvert d’une Université de la Nouvelle Ere. Très régulièrement, ces rencontres pluridisciplinaires, consacrées à une thématique particulière (architecture, médecine ...) et d’une durée d’une semaine, mettaient en présence des spécialistes, académiciens ou non, du monde entier. Certains d’entre eux étaient de très haut niveau et se déplaçaient gratuitement, alors qu’il n’y avait aucune référence académique au niveau de l’organisation, sauf l’appellation factice d’Université et l’appellation " Energie créative ". L’idée était alors de publier la teneur des discussions qui se tenaient à l’occasion de ces rencontres

Designer industriel de formation, Gielens a cherché, dès 1983, à résoudre ses problèmes financiers en se lançant dans des projets mis sur pied avec certains de ses élèves. Cette année-là, il débute avec une invention de haute technologie, le projet " Eclips ". Il s’agit d’un projet de speedboat, doté d’un budget de 3 millions de francs.

Le second projet était dénommé " Flying Fish " et nécessitait 18 millions de francs. Il capota dans la mesure où les pourvoyeurs de fonds avaient perdu confiance en lui.

Le troisième projet, " Shark ", concernait en 1986 une idée similaire de haute technologie. Malgré les sommes investies, il se traduisit également par un échec.

En 1990, M. Gielens a lancé l’idée de la création d’une plate-forme éducative, dont il proposerait la structure architecturale.

Aucun des brevets qu’il a demandés auprès des instances internationales autorisées n’a été accepté ou homologué. Il lui a été signifié qu’il ne s’agissait pas d’inventions. Il n’a donc pu, comme il l’espérait, vendre la licence de production.

PHILOSOPHIE DU MOUVEMENT

Sa philosophie consiste à créer un royaume dans la région méditerranéenne, avec des points de force, tels le Roussillon ou encore la région d’Elche. Le mouvement n’a pas de véritable structure dans la mesure où M. Gielens se dit contre toute forme de structure. De toute façon, il n’y a qu’une personne qui décide : lui-même. Il prétend oeuvrer aussi à l’élaboration d’une nouvelle société. Pour ce faire, il emprunte, à un tas de philosophies, des éléments aisément acceptables.

VIE DU MOUVEMENT

A Elche, le groupe vivait sur place en communauté. Les règles de vie n’étaient pas écrites. Les activités étaient régulières : réunions, groupes de travail, méditation .... La nourriture était végétarienne et il fallait se lever à des heures précises. Le mouvement est placé sous la présidence de l’épouse de M. Gielens, par ailleurs professeur de yoga.

PRATIQUES DENONCEES

 Escroquerie, dans la mesure où il utilise son influence pour obliger les gens à lui remettre de l’argent ou des biens. Ainsi, il se livre à des captations d’héritages pour faire financer des projets qui n’aboutissent jamais ou il fait réaliser des achats immobiliers par des tiers pour son seul bénéfice.

 Partant de l’idée qu’il faut diviser pour régner, il essaye de briser les couples existants au sein du mouvement.

 Il a également promis à ses adeptes de donner à leurs enfants une éducation scolaire adéquate en Espagne, ce qui ne fut guère la cas.


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be