Le fondateur de l’organisation est argentin, Mario Luis Rodriguez Cobos, dit Silo, né en 1938 à Mendoza. Il y vit toujours.

Cobos a notamment publié les ouvrages suivants : Humaniser la terre, Expériences guidées, Contributions à la pensée, Mythes et racines universelles, Le jour du Lion ailé.

En Belgique, le Mouvement dispose de locaux à Bruxelles, Jette, Etterbeek et Ixelles. Ceux-ci diffusent leurs propres journaux : " Le Goéland ", " 12, place des Acacias ", " Le Lien ", " Trampoline ", " L’indispensable ", " Le Courant Passe ", " Etres et nature ".

Le porte-parole pour notre pays est Mme Tatiana De Borelli, graphologue.

Le Mouvement s’est présenté à plusieurs reprises à des élections ; d’abord sous l’appellation " Parti humaniste ", puis sous celle de " Parti blanc ".

Les activités se passent généralement en soirée et les week-ends ainsi que lors des vacances, généralement à Rocroi (Ardennes françaises). Des activités s’adressent d’ailleurs spécifiquement aux enfants. Certains membres donnent également l’impression de vouloir s’éloigner de leur famille. Il a été fait état du fait qu’un enfant en très bas âge aurait été amené à participer à un week-end d’activités sans ses parents. Dans la mesure où leurs parents se réunissent très souvent, les enfants du mouvement sont donc amenés à vivre pratiquement tout le temps ensemble.

Un témoin rapporte que les réunions de soirée sont très nombreuses, parfois sous la forme de soupers.

Les exigences financières semblent être importan-tes, dans la mesure où des personnes disposant d’une belle situation donnent l’impression d’avoir des difficultés financières. Il est possible que la participation financière soit fonction du salaire perçu.

Des exercices spirituels sont proposés lors des réunions ou même adressés aux membres, à titre individuel. Certains d’entre eux semblent pouvoir induire une manipulation.

Le Mouvement humaniste, qui " aspire à un grand changement social et personnel, pour modifier les structures actuelles des pouvoirs politique, économique et juridique ", pratique le porte-à-porte et pourrait recruter sur un campus universitaire bruxellois. Dans ses publications, il vante les mérites des écoles Steiner et de la Triodos Bank. Il est également pré-sent sur Internet.

Assez curieusement, il incite les personnes qui estiment être privées d’un ou plusieurs droits fondamentaux repris dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à " donner mandat au réseau humaniste de désobéissance civile à déposer leur déclaration auprès des autorités compétentes ".


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be

Suite à la publication de ce rapport parlementaire, le Mouvement humaniste a interrogé le Centre d’information et d’avis sur les sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN), organisme public de droit belge. Celui-ci a répondu par le courrier ci-dessous que nous reproduisons à la demande des intéressés :

Bruxelles, le 02 juin 2005

Tatiana De Barelli
Mouvement Humaniste
Rue du Noyer 131
1000 Bruxelles

Objet : Mouvement humaniste
Ref : 112-050602-pub-out

Madame,

Suite à votre email du 31 mai 2005, nous pouvons vous apporter les réponses suivantes aux deux questions que vous nous avez posées.

1. Le mouvement humaniste (+ Parti Humaniste et Centre des Cultures Humaniste) est-il une secte nuisible ?

Le droit belge ne connaît pas la notion de "secte nuisible" mais bien d’organisation sectaire nuisible. L’article 2 de la loi du 02 juin 1998 en donne la définition suivante :

"On entend par organisation sectaire nuisible, tout groupement à vocation philosophique ou religieuse, ou se prétendant tel, qui, dans son organisation ou sa pratique, se livre à des activités illégales dommageables, nuit aux individus ou à la société ou porte atteinte à la dignité humaine.

Le caractère nuisible d’un groupement sectaire est examiné sur base des principes contenus dans la Constitution, les lois, décrets et ordonnances et les conventions internationales de sauvegarde des droits de l’homme ratifiées par la Belgique. "

Le CIAOSN peut rendre des avis sur la question de savoir si un groupe correspond à la définion précitée, mais uniquement sur demande d’une autorité publique.

A ce jour, aucune autorité publique n’a formulé une telle demande concernant le mouvement humaniste.

En outre, le CIAOSN n’a pas connaissance d’une quelconque condamnation du mouvement humaniste, que ce soit en Belgique ou à l’étranger.

2. La liste produite dans l’annexe au document parlementaire réalisé dans le contexte de la commission parlementaire sur les sectes (tableau synoptique) est reprise par des médias comme étant une liste de sectes : est-ce une liste de sectes et existe-t-il une liste de sectes nuisibles en Belgique ?

Nous attirons votre attention sur le fait qu’il n’existe pas, en en droit belge, de liste officielle de sectes.

En outre, l’article 6 § 4 de la loi du 2 juin 1998 interdit explicitement au CIAOSN de répondre aux demandes d’information sous forme de listes de mouvements sectaires.

En ce qui concerne le tableau synoptique annexé au rapport de la Commission parlementaire sur les activités illégales des sectes, nous vous rappelons la mise en garde reproduite en première page du dit tableau synoptique :

Le présent tableau résulte des informations recueillies par la commission, tout au long de ses travaux.
Les noms qui y sont repris ont été fournis sous leur seule responsabilité soit par des services officiels
(gendarmerie, police judiciaire, Sûreté de l’Etat, Service général du renseignement et de la sécurité, parquets)
interrogés en ce sens, soit par des témoins directs ou indirects, entendus sous serment.

Cette énumération ne constitue donc ni une prise de position, ni un jugement de valeur de la part de la
commission. Ainsi, le fait pour un mouvement d’y figurer, même si c’est à l’initiative d’une instance
officielle, ne signifie pas que pour la commission, il soit une secte, et a fortiori qu’il soit dangereux.

Comme le tableau le montre, la commission n’a pas pu procéder à une vérification de l’ensemble des informations recueillies ni en contrôler l’exactitude. Pour les mêmes raisons, dans la mesure où ce
tableau n’est pas exhaustif, le fait de ne pas y figurer ne constitue pas davantage une appréciation sur l’innocuité
d’un mouvement.

L’examen de ces mouvements doit être approfondi et le tableau doit être actualisé en permanence.
Pour ce qui est de l’analyse du présent tableau, le lecteur se référera utilement à la partie du rapport
consacrée aux définitions, ainsi qu’aux éléments de témoignages, publics ou à huis clos.

Je vous prie de croire, Madame, à l’expression de ma considération distinguée

Eric Brasseur,
Directeur