Selon Présent, "Le licenciement de Régine Juin, directrice du cinéma "Les lumières", a été motivé par son refus de suivre les directives du conseil d’administration de la Société d’économie mixte (SEM) Vitrolles-Animation [qui gère la salle] dont elle dépendait : cette directive ordonnait la déprogrammation d’un film vantant les mérites de l’homosexualité".

Le film litigieux bénéficiant d’un visa d’exploitation "tous publics", déjà diffusé par Arte et Canal Plus, est composé de dix courts-métrages sur "L’amour au temps du sida".

Régine Juin, qui gérait depuis onze ans la salle classée "Art et essai" a été remplacée par M. Strecker, un "professionnel précédemment en poste à Gardanne" selon le communiqué de la mairie. M. Strecker y était effectivement projectionniste, poste qu’il avait déjà occupé dans un cinéma pornographique à Marseille.

Maud Zaninski, qui était la responsable d’un théâtre local a également été licenciée, contre l’avis de Brigite Marandat, chargée de la Culture, et sur injonction du premier adjoint, Hubert Fayard. Elle avait refusé de se plier à des pressions relatives à ses choix de programmes.

(D’après Présent des 04/07/97, 05/07/97, 05/08/97).