Le Parlement grec a consacré un long débat à l’intervention de l’OTAN au Kosovo. Le Premier ministre, Kostas Simitis, a insisté sur le rôle des Nations Unies, source du droit international, et le respect indispensable de l’intégrité territoriale de la RFY. Il a noté que si des troupes d’interposition devaient être déployées rien n’obligeait à ce qu’elles soient sous contrôle de l’OTAN. Puis, il a expliqué pourquoi la Grèce devait soutenir l’action de l’OTAN sans y participer. Au cours de son intervention, Kostas Simitis a révélé que les quartiers généraux de l’OTAN, y compris celui de Larisa, ont en réalité été activés à l’issue de la réunion du Conseil atlantique du 1er mars.

Dans le débat qui a suivit, Aleka Papariga, secrétaire général du Parti communiste grec, a violemment dénoncé le nouveau concept stratégique de l’OTAN et appelé à la résistance face à l’impérialisme américain. Kostas Karamanlis, le président de Nouvelle Démocratie, quant à lui, s’est interrogé sur le risque d’extension de la crise que renforce le " double langage " du gouvernement.