Les systèmes de reconnaissance et d’observation par avion et satellite de l’OTAN ont été aveugles deux jours sur trois pendant la campagne aérienne en raison du temps nuageux. L’Alliance a suppléé à cette carence en utilisant de petits engins télécommandés, les drones. Ils ont effectué plus de 4 000 heures de mission. Officiellement 14 appareils ont été abattus.

Les engins employés ont eu des résultats très différents. Les États-Unis ont employé des Predator RQ-1A (fabriqués par General Atomics Aeronautical Systems), déjà expérimentés en Bosnie, des Hunter RQ-5As (Israel Aircraft Industries), et des RQ-2A Pioneer de la Navy. Ces matériels ont réclamé une logistique trop importante. L’Allemagne a utilisé des CL-289 (Dasa-Dornier et Canadair). La France a déployé des Crecerelles (Sagem), qui se sont montrés peu précis, et des CL-289-Piver (modifiés par Sagem et Matra-Aérospace), qui sont apparus comme les drones les plus efficaces. En fin de campagne, le Royaume-Uni a testé des Phoenix (Marconi Avionics), tandis que l’Italie n’a pas pu faire usage de ses récents Mirach-26 (Meteor Costruzioni Aeronautiche ed Elettroniche), les systèmes de commandes n’ayant pas été livrés à temps.