· 1996

 nuit du 10 au 11 janvier : une conférence de presse nationaliste se tient à Tralonca

 6 février : le préfet Erignac est installé à Ajaccio

 nuit du 5 au 6 octobre : la mairie de Bordeaux est l’objet d’un attentat provoquant des dégâts considérables

· 1997

 nuit du 4 au 5 septembre : les locaux de l’ENA à Strasbourg sont la cible des terroristes

 nuit du 5 au 6 septembre : les locaux de la brigade de gendarmerie de Pietrosella sont entièrement détruits par explosifs

 15 octobre : la note Bougrier est rédigée

 nuit du 10 au 11 novembre : deux hôtels de Vichy sont endommagés par un attentat

 16 décembre : la note Bougrier est soustraite frauduleusement et diffusée

· 1998

 6 février : le préfet Claude Erignac est assassiné

 9 février : Lorenzoni est interpellé par la DNAT pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste

 11 février : 40 000 Corses manifestent à Ajaccio et Bastia à l’initiative du " manifeste des femmes pour la vie "

 13 février :le préfet Bonnet est installé au Palais Lantivy

 mars : les élections territoriales sont annulées

 27 avril : M. Démétrius Dragacci, directeur du SRPJ d’Ajaccio quitte l’île, est remplacé par M. Veaux

 1er juin : le GPS est créé

 22 juin : la DNAT arrête Filidori pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste

 juin : le préfet Bonnet rencontre pour la première fois son informateur " Corte ", qui lui fournit des indications générales sur les assassins du préfet Erignac

 août : les nationalistes de tous bords se réunissent à Corte

 19 août : les membres du commando des assassins présumés du préfet Erignac se retrouvent dans l’appartement de la soeur de Ferrandi

 septembre : le préfet Bonnet rencontre " Corte " pour la deuxième fois

 14 septembre : le Premier ministre convoque à l’Hôtel de Matignon le préfet Bonnet et le procureur général Legras

 13 octobre : le préfet Bonnet demande les " pleins pouvoirs ", conformément au décret du 3 juin 1998, au ministre de l’intérieur par intérim qui les lui refuse

 29 octobre : un gendarme rédige une note désobligeante à l’égard du juge Thiel qui est chargé de l’enquête sur la gendarmerie de Pietrosella

 fin octobre : le préfet Bonnet rencontre " Corte " pour la dernière fois : celui-ci lui fournit la liste des assassins présumés du préfet Erignac

 30 octobre : le préfet Bonnet rencontre à l’Hôtel de Matignon le directeur de cabinet et les conseillers du Premier ministre

 10 novembre : la chambre d’accusation remet Filidori en liberté

 16 novembre : le préfet Bonnet remet la première de ses notes au procureur Dintilhac

 18 novembre : Castela, Andreuzzi et Antolini sont interpellés

 28 novembre : l’Arme est dessaisie de l’enquête sur l’attaque de la brigade de gendarmerie de Pietrosella

 3 décembre : - le rapport d’étape du chef de la DNAT, Roger Marion, privilégie toujours la piste agricole

 le GPS est inspecté par le GIGN

 10 décembre : le préfet Bonnet remet sa deuxième note au procureur Dintilhac

 14 décembre : il est enfin décidé de joindre les enquêtes Pietrosella et Erignac

· 1999

 8 janvier : M. Bergougnoux convie au ministère de l’intérieur le préfet Bonnet et le juge Bruguière

 9 janvier : les notes Bonnet sont enfin transmises à la DNAT et aux renseignements généraux

 3 février : Le Monde publie les portraits des membres du commando suspectés d’avoir assassiné le préfet Erignac

 9 février : le préfet Bonnet remet sa troisième note au Premier ministre

 26 février : le ministre de l’intérieur convoque le préfet Bonnet, les responsables de la DNAT et des renseignements généraux pour clarifier le rôle de chacun

 9 avril : l’opération " plage d’argent " de destruction légale d’une paillote tourne au fiasco

 nuit du 19 au 20 avril : des officiers du GPS tentent d’incendier le restaurant de plage " Chez Francis "

 27 avril : le préfet Bonnet est convoqué par le ministre de l’intérieur et rencontre Mme Valter et M. Christnacht, conseillers du Premier ministre

 3 mai : le préfet Bonnet est placé en garde à vue

 4 mai : le GPS est dissous

 19 mai : - Filidori est interpellé dans le cadre de l’affaire Erignac

 le Sénat décide, à l’initiative des présidents des quatre groupes de sa majorité, la création d’une commission d’enquête sur la conduite de la politique de sécurité menée par l’Etat en Corse

 les groupes de l’opposition de l’Assemblée nationale déposent une motion de censure contre le gouvernement

 21 mai : il est procédé à une première série d’interpellations des assassins présumés du préfet Erignac

 22 mai : Yvan Colonna clame son innocence sur TF1

 23 mai : - Yvan Colonna est " parti aux chèvres " lorsque les policiers se présentent à son domicile de Cargèse

 il est procédé à une seconde série d’interpellations du commando des assassins présumés du préfet

 8 juin : : la chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris remet en liberté Filidori

 2 juillet : le préfet Bonnet est remis en liberté

 20 juillet : le préfet Bonnet est entendu par la commission d’enquête du Sénat

 6-7 septembre : le Premier ministre se déplace en Corse

 28 septembre - 1er octobre : la commission d’enquête du Sénat se déplace à Ajaccio en formation plénière pour compléter ses investigations

 6 octobre 1999 : le directeur central adjoint de la police judiciaire apporte à la commission d’enquête du Sénat des révélations sur les circonstances de la fuite de l’assassin présumé du préfet Erignac

Dans les développements ci-après, la commission d’enquête rappellera d’abord que l’insécurité en Corse constitue une donnée récurrente depuis un quart de siècle, en dépit de forces de l’ordre pléthoriques et d’un cadre institutionnel et juridique spécifique.

Elle tentera ensuite d’exposer les raisons d’un échec global de la politique de la sécurité qui a été menée en Corse.

Elle retracera également l’accumulation confondante des dysfonctionnements qui sont intervenus au cours de la période récente.

La commission proposera enfin une série de propositions ordonnées autour de quelques grandes orientations susceptibles d’améliorer la conduite de la politique de sécurité menée par l’Etat en Corse.


Source : Sénat. http://www.senat.fr