La commission a pu constater le manque d’information et de sensibilisation du grand public, ainsi que l’absence de tout programme éducatif dans les écoles.

Par ailleurs, de nombreux témoignages d’ex-adeptes et de parents font état de l’absence de structures d’information et d’accueil adaptées à leur besoin, à l’exception de quelques initiatives privées et des organisations (également) privées de défense des victimes de pratiques sectaires, qui ont, jusqu’ici, fourni un travail remarquable. Or, pour les membres de la famille d’un adepte, il est essentiel de pouvoir identifier le plus rapidement possible l’organisation à laquelle ils sont confrontés de manière à en évaluer les dangers potentiels ou réels et à réunir un maximum d’éléments leur permettant d’intervenir. Une action rapide est en effet primordiale si l’on souhaite aider la personne concernée à s’extraire du mouvement. Quand la famille ou l’adepte a pu mesurer les dangers auxquels l’organisation peut l’exposer, il est généralement trop tard, l’embrigadement ayant déjà produit ses effets et le sujet se trouvant désormais sous dépendance.

En outre, la famille et les proches doivent également pouvoir être conseillés sur l’attitude à adopter face à la personne de leur entourage, membre d’une organisation sectaire, afin de toujours maintenir un contact, nécessaire au moment où celle-ci envisagera éventuellement de quitter le mouvement auquel il adhère.

Enfin, l’adepte qui décide de quitter la secte, se retrouve généralement très isolé (la rupture induite avec le milieu d’origine fait que ses seuls amis et points de référence se situent au sein du groupe). Dans de nombreux cas, il est totalement déstabilisé psychiquement et se retrouve souvent sans travail ou ressources financières. Cependant, excepté certaines initiatives individuelles, il n’existe actuellement aucune structure susceptible de répondre à ces besoins.


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be