. Le 4 avril 1987, à Marseille

" Affrontements sur la Canebière et ses alentours avec les membres du service d’ordre de M. Jean-Marie Le Pen, coiffés du béret rouge des parachutistes ; un Algérien est blessé à la tête " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Le 7 août 1987, à Dieppe

" Durant la campagne électorale, violences avec matraques et bombes lacrymogènes du service d’ordre de M. Jean-Marie Le Pen " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Le 7 août 1987, à Saint-Malo

" Violences avec coups de poing sur les contre-manifestants " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Le 13 mars 1988, à Paris

" Incidents avec violences exercées contre des militants du parti socialiste sur un marché de la rue Belgrand " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Mars-avril 1990, à Nice

" Le jour de l’ouverture, [du congrès du Front National] l’un de mes collègues de L’Evénement du jeudi, M. Richard Bellet, a été insulté et frappé par un membre du DPS qui lui avait déchiré son polo, au motif qu’il travaillait pour un journal qui ne lui plaisait pas " (M. Michel Soudais, journaliste à Politis).

. Le 15 janvier 1992, à Nancy

. Lors d’un meeting de M. Jean-Marie Le Pen, six membres du DPS sont trouvés porteurs de nombreux matériels de défense. L’un d’entre eux, responsable régional, est alors sous-brigadier au commissariat de police de Strasbourg.

. Le 21 janvier 1992, à Caen

A l’occasion d’un meeting de M. Jean-Marie Le Pen, les forces de police ont dû s’interposer entre des manifestants anti-Front National et le DPS disposant de 45 militants, membres du Front National de la Jeunesse (FNJ) pour la plupart, menés par un activiste néo-nazi. Dotés de nombreuses armes, ils n’ont pas hésité à agresser les policiers eux-mêmes.

. Le 23 janvier 1992, à Grenoble

Des opposants à la venue de M. Jean-Marie Le Pen ont été dispersés par une trentaine de membres du DPS munis d’extincteurs. Les renseignements généraux ont reconnu plusieurs militants nationalistes révolutionnaires, dont l’un était responsable du service d’ordre.

. Le 29 janvier 1992, à Nîmes

Une centaine de jeunes manifestants s’opposant à la venue de M. Jean-Marie Le Pen lors de la campagne des élections régionales ont été confrontés à une quarantaine de membres du DPS provenant du Gard, de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône dirigés par M. Marc Bellier.

. Le 19 février 1992, à Toulouse

Deux militants de l’OEuvre Française, recrutés par le responsable du DPS régional à l’occasion d’un meeting du Front National, ont été interpellés alors qu’ils transportaient dans le coffre de leur voiture des armes brandies lors de la réunion.

. Le 3 mars 1992, à Saint-Ouen-l’Aumône

Au cours d’une réunion électorale dont le service d’ordre est assuré par le GUD et les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), des membres de ces dernières se sont évertués à provoquer les opposants.

. Le 13 mars 1992, à Nice

Lors d’un meeting du Front National au théâtre de verdure, une Unité mobile d’intervention (UMI), composée d’une dizaine de membres du DPS, a été mise en cause pour des brutalités à l’encontre d’un photographe.

. Le 14 mars 1992, à Chartres

A l’occasion d’une réunion électorale du Front National, une quinzaine de membres du DPS revêtus de la tenue traditionnelle (blazer bleu et pantalon gris) et assistés d’une quarantaine de jeunes supplétifs ultras - GUD, JNR, OEuvre Française, skinheads - ont attaqué à deux reprises les contre-manifestants au cours de la soirée. Sept membres du service d’ordre ont été interpellés et poursuivis pour port d’armes de 6ème catégorie.

. Le 15 septembre 1992, à Paris

Lors d’un meeting du Front National au Zénith, à la suite de menaces proférées par des militants antifascistes, un groupe d’une quarantaine de " supplétifs ", membres du GUD et des skinheads franciliens, destiné à jouer les commandos en avant des lignes du DPS et dirigé par M. Alain Sanders, s’est heurté au service de sécurité du Zénith quand il est entré dans la salle. Le DPS officiel a alors dû intervenir à son tour contre ses propres supplétifs.

. Le 6 mars 1993, à Orléans

Lors d’un meeting du Front National, un membre du DPS a participé à une fusillade avec un fusil à pompe. Il a été condamné le 27 février 1995 à six mois de prison avec sursis pour coups et violences volontaires avec armes par la Cour d’appel d’Orléans.

. Le 14 mars 1993, à Gardanne

Lors de la campagne des élections législatives, 13 membres du DPS ont été interpellés par les forces de l’ordre - qui ont saisi matraques et bombes lacrymogènes - à la suite de nombreux incidents survenus entre le DPS et les contradicteurs du Front National sympathisants des partis de gauche.

. Le 17 mars 1993, à Caen

Lors d’une conférence de presse de M. Jean-Marie Le Pen se tenant dans l’aérogare de Carpiquet, des membres du DPS du Calvados ont exhibé un équipement " fourni " de bombes lacrymogènes, gourdins, casques, etc..

. Avril 1993, à Saint-Denis-de-l’Hôtel

Au cours d’une réunion du Front National, le responsable DPS de la région Centre a été mis en cause à l’occasion d’incidents qui l’ont opposé à des ressortissants turcs.

. Le 1er mai 1993, à Paris

La traditionnelle manifestation du Front National en hommage à Jeanne d’Arc a consacré l’intégration au service d’ordre officiel, de prestataires de services comme les JNR. Des dérapages ont néanmoins eu lieu au cours de la manifestation. Une soixantaine d’individus, dont de nombreux membres du DPS, ont fait l’objet de vérifications par la police en raison de leur comportement.

. Le 11 mai 1993, à Bayeux

Un membre du DPS a agressé, par jet de gaz lacrymogène, deux lycéens lors d’une manifestation contre le Front National.

. Le 3 juin 1993, à Châtillon

A la suite d’un point de presse de M. Jean-Marie Le Pen, le véhicule d’un activiste néo-nazi venant d’assurer le service d’ordre de la réunion, accompagné de trois militants du DPS du Calvados, a été contrôlé sur l’autoroute A13. La police y a découvert de nombreuses armes.

. Le 15 septembre 1993, à Dreux

" Des lance-pierres et des manches de pioche sont découverts dans le véhicule de Mme Marie-France Stirbois ; le conducteur est interpellé par la gendarmerie nationale " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Le 25 septembre 1993, à Paris

" J’ai été violemment agressé à la fête des "Bleu Blanc Rouge" (BBR) par quatre jeunes, plutôt proches du Groupe Union Défense (GUD). J’ai eu dix jours d’arrêt de travail. [...] A aucun moment le DPS n’est intervenu, alors que quelques-uns de ses membres ne se trouvaient pas très loin de cette agression, qui a eu lieu au beau milieu de la fête " (M. Michel Soudais, journaliste à Politis).

. Mars 1994, à Dreux

A l’occasion de la campagne des élections cantonales de Dreux-Ouest, à l’issue de laquelle la candidate du Front National, Mme Marie-France Stirbois, a été élue, un membre du DPS a été interpellé à la suite d’incidents ayant opposé le DPS à de jeunes beurs du quartier des Bergeronnettes.

. En 1995

" Trois membres du DPS ont été interpellés à proximité d’un meeting de la Ligue Communiste Révolutionnaire, porteurs de deux grenades trafiquées et, le même jour, deux autres, porteurs d’un pistolet d’alarme à grenaille " (M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’intérieur).

. Le 15 janvier 1995, à Tours

Lors de la convention nationale du Front National, deux membres du DPS, après avoir agressé un jeune perturbateur en lui pulvérisant du gaz lacrymogène au visage (avec pour conséquence une interruption temporaire de travail de 8 jours), ont tenté de contrôler l’identité de leur victime. Les forces de police ont interpellé l’un des deux agresseurs, trouvé porteur d’un couteau, d’un pistolet à gaz et de deux bombes lacrymogènes.

. Le 21 février 1995, à Marseille

A l’occasion d’un collage d’affiches pour le Front National dans les quartiers Nord de Marseille, trois militants ont tiré des coups de feu contre dix Maghrébins. Ibrahim Ali Abdallah a été tué. Le 22 juin 1998, la Cour d’assises des Bouches-du-Rhône a condamné l’auteur du meurtre à 15 ans de réclusion criminelle et ses complices à 10 ans et 2 ans d’emprisonnement.

Si la responsabilité du DPS dans cette affaire n’est pas officiellement établie, il n’en reste pas moins que la protection des colleurs d’affiches fait partie des missions imparties à ce service d’ordre.

. Le 23 avril 1995, à Saint-Cloud

" Au cours de la soirée de l’élection présidentielle, à proximité du siège du Front National, plusieurs militants du GUD se sont violemment heurtés au DPS, puis aux forces de l’ordre. Il y a eu, à ce moment-là, cinq fonctionnaires de police blessés " (M. Philippe Massoni, préfet de police).

. Le 1er mai 1995, à Paris

Sur les berges de la Seine, en marge d’un défilé du Front National, un jeune Marocain, Brahim Bouarram, a été poussé dans la Seine par quatre jeunes skinheads sortis du cortège et s’est noyé.

Ces derniers, interpellés, ne faisaient pas partie " officiellement " du service d’ordre du Front National mais étaient des collaborateurs occasionnels du DPS de Reims. M. Bernard Courcelle a fourni à la police et à la justice des éléments permettant de faire progresser l’enquête et d’identifier les agresseurs qui ont été condamnés par la Cour d’assises de Paris le 15 mai 1998.

. Août 1995, à Toulon

" Mes collègues et moi-même avons été très surpris de constater que, malgré les détecteurs de métaux, les membres du DPS pratiquaient une fouille systématique sur toutes les personnes qui rentraient, y compris sur les journalistes. Et certaines femmes, membres du DPS, s’acharnaient longuement sur le sac de mes consoeurs, regardant notamment à l’intérieur de leur carnet d’adresses " (M. Michel Soudais, journaliste à Politis)

" J’ai personnellement eu droit à une fouille des sacs ; elles ont ouvert mon carnet d’adresses. Je me demande ce que l’on peut cacher dans un carnet d’adresses ! " (Mme Christiane Chombeau, journaliste au Monde).

. Le 29 août 1995, à Toulon

M. Jean-Claude Poulet-Dachary, ancien légionnaire, directeur de cabinet et adjoint du maire Front National de Toulon, M. Jean-Marie Le Chevallier, a été retrouvé mort dans sa cage d’escalier, le visage écrasé et la boîte crânienne enfoncée. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, la gendarmerie nationale a effectué des perquisitions au domicile de cinq membres du DPS. Deux d’entre eux ont été placés en garde à vue, sont déférés au parquet et condamnés par la justice, à la suite de la découverte d’armes de poing et de munitions à leur domicile.

" Je constate pour ma part que le Front National, si prompt à me faire des procès, ne m’en fait pas lorsque j’écris dans Les filières noires que cet assassinat ressemble étrangement au scénario de la nuit des longs couteaux, c’est-à-dire qu’un homme, ayant servi le Front National dans l’opposition, devient, pour des raisons qui tiennent à sa vie privée, un gêneur à partir du moment où M. Jean-Marie Le Chevallier devient respectable et maire de Toulon. J’ai écrit cela. Or, on me fait des procès pour des détails ridicules et insignifiants. [...] En revanche, lorsque je parle d’un meurtre, que j’évoque très clairement, noir sur blanc, l’hypothèse d’une intervention d’un organisme dépendant du Front National, il n’y a strictement aucune réaction. Je pense que cela a une signification " (M. Guy Konopnicki, journaliste à L’Evènement du Jeudi).

. Le 11 novembre 1995, à Carpentras

A l’occasion d’une manifestation organisée par le Front National, des membres du DPS ont interpellé un individu, l’ont fouillé et ont contrôlé son identité avant de le remettre aux fonctionnaires de police. Dans l’après-midi, des membres du DPS ont utilisé une bombe lacrymogène à l’encontre d’une personne lors d’une altercation.

Le lendemain, une journaliste a déposé plainte suite à une intervention " musclée " à son encontre de la part de trois membres du service d’ordre, de type skinheads, qui lui auraient arraché son appareil photographique (interruption temporaire de travail de 8 jours).

. Le 14 décembre 1995, à Toulon

" Perquisition et garde à vue de cinq membres du DPS par la police judiciaire, dans le cadre d’une affaire criminelle " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Début de l’année 1996, dans le Loir-et-Cher

Un membre du DPS, signalé pour son comportement radical et proche du Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE), a procédé à des essais d’explosifs. Il a été incarcéré à la suite d’une agression par arme à feu à caractère raciste commise en septembre de la même année.

. Le 19 avril 1996, à Nantes

Au cours d’un meeting de M. Jean-Marie Le Pen où était présent un groupement d’une quarantaine de membre du FNJ sous l’autorité du responsable DPS de la Loire-Atlantique, un membre du DPS a utilisé une caméra pour filmer d’éventuels accrochages. A la suite de l’agression d’un contre-manifestant, deux membres du DPS ont fait l’objet d’une procédure judiciaire pour violences légères. Les renseignements généraux ont également découvert du " matériel " dans un véhicule.

. Le 4 mai 1996, à Toulon

Lors d’un meeting animé par M. Jean-Marie Le Pen, des membres du Front National ont été vus équipés de casques et de matraques, incidents occasionnant l’interpellation préventive de deux membres du DPS des Bouches-du-Rhône armés de gants plombés et de matraques télescopiques.

D’après les contre-manifestants, le service d’ordre, composé d’une dizaine de personnes, était également équipé de bombes de gaz lacrymogène et armé de battes de base-ball.

. Juin 1996, à Dôle

" Durant une campagne électorale, deux équipes du Front National s’affrontent par erreur avec matraques et barres de fer. " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Le 18 septembre 1996, à La Défense

" Deux membres du service d’ordre agressent à coups de couteau un policier d’origine antillaise [...] lors d’un contrôle routier " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Les 28 et 29 septembre 1996, à Paris

" Lors de la fête des "Bleu Blanc Rouge" de violents incidents ont éclaté le samedi soir. [...] Plusieurs skins ont été blessés, ainsi que des membres du DPS qui, surpris alors qu’ils étaient isolés, ont été roués de coups par les skins " (M. Philippe Massoni, préfet de police de Paris).

. Le 21 octobre 1996, à Paris

" Vers vingt-deux heures, M. Bruno Gollnisch a invité les huit cents participants [à une réunion publique organisée salle Wagram] à se rendre, drapeaux au vent, à l’Arc de Triomphe pour y chanter La Marseillaise, ce à quoi nous n’avons bien sûr pas pu nous opposer ". (M. Jean-Pierre Pochon, directeur des renseignements généraux à la préfecture de police de Paris).

. Le 25 octobre 1996, à Montceau-les-Mines

A l’occasion d’une réunion publique du Front National animée par M. Bruno Gollnisch, le DPS s’est signalé par sa tenue vestimentaire

 pantalon et blouson de toile bleu foncé - et le matériel (casques, boucliers) utilisés. Une vingtaine de membres du DPS ont repoussé par des charges organisées les contre-manifestants. Le maire de la ville, M. Didier Mathus, a déposé une plainte pour usurpation d’uniforme.

. Octobre 1996, en Saône-et-Loire

" Le second fait marquant concerne l’internement en hôpital psychiatrique de M. Michel Collinot, membre du bureau politique du Front National. [...] Les membres du DPS font le siège de l’auberge, en coordination avec MM. Bruno Gollnisch et Bernard Courcelle - descendu spécialement de Paris - [...] ils décident de l’interner en hôpital psychiatrique " (M. Michaël Darmon, journaliste à France 2).

. Le 9 novembre 1996, à Jaunay-Clan

Lors de la tenue du congrès départemental du Front National de la Vienne, une confrontation a opposé 30 à 40 membres du DPS, dont certains en tenue noire, à des manifestants du collectif anti-Front National.

. Le 17 novembre 1996, à Dreux

Lors du premier tour des élections municipales partielles à Dreux, les membres du service d’ordre du Front National se mêlent aux CRS pour s’interposer entre les membres du Front National et des contre-manifestants, comme Mme Christiane Chombeau, journaliste au Monde l’a rapporté lors de son audition.

. Le 16 décembre 1996, au Havre

Lors d’un conseil municipal, un militant de Ras l’Front, présent dans le public, a été bousculé et menacé de mort.

. Février 1997, à Vitrolles

La campagne des élections municipales partielles a donné lieu à des accrochages entre membres du DPS des Bouches-du-Rhône et les personnes chargées d’assurer la sécurité de M. Bruno Mégret.

. Le 20 février 1997, à Paris

A l’occasion d’un meeting du Front National au palais de la Mutualité, le DPS est intervenu pour couper le courant d’un groupe d’immeubles d’où émanait de la musique rap à pleine puissance, et a chargé des contre-manifestants, occasionnant un blessé léger. Pour la circonstance, 60 membres du DPS ont été mobilisés, en cinq équipes, sous la direction de M. Eric Staelens. On a remarqué un maître-chien et son animal.

. Dans la nuit du 29 au 30 mars 1997, à Ostwald

Quatre membres du DPS, venus pour le congrès du Front National de Strasbourg, ont procédé au contrôle d’identité de deux sympathisants du mouvement Ras l’Front, en se faisant passer pour des policiers. Ce contrôle s’est conclu par un échange de coups n’ayant pas entraîné d’interruption temporaire de travail.

Les quatre individus, dont un conseiller régional du Front National, ont été condamnés par la Cour d’appel de Colmar le 9 avril 1998 pour arrestation illégale et usurpation de fonction d’officier de police judiciaire

. Le 30 mars 1997, à Strasbourg

Pendant le congrès du Front National, une étudiante en journalisme a été molestée par un membre du DPS et a déposé une plaine contre X pour voie de fait le 2 avril. L’agresseur présumé serait membre d’un groupe-choc.

. Le 23 mai 1997, à Vitrolles

" Des incidents violents opposent le service d’ordre du Front National à des militants des droits de l’homme " (M. Jean-Louis Arajol, secrétaire général du syndicat général de la police).

. Le 30 mai 1997, à Mantes-la-Jolie

Lors de la campagne pour les élections législatives, une délégation du Front National composée d’une cinquantaine de personnes, dont 15 du DPS, s’est heurtée à une vingtaine de militants de gauche et d’extrême-gauche au cours de leur progression dans le centre de la ville. Certains membres du DPS - MM. Eric Staelens et Gérard Le Vert en tête - ont " riposté " par des coups de pieds ou de poings. M. Bernard Courcelle participait également à la rixe.

Mme Annette Peulvast-Bergeal, la candidate socialiste, molestée, a été dégagée par deux policiers. Elle a porté plainte contre M. Jean-Marie Le Pen pour violences volontaires (avec interruption de travail de 3 jours). Le Président du Front National a été condamné par la Cour d’appel de Versailles, le 17 novembre 1998, à trois ans d’emprisonnement avec sursis et un an d’inéligibilité pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. En première instance, deux membres du DPS avaient été condamnés à des peines d’amende pour violences et M. Bernard Courcelle relaxé.

. Juin 1997, à Bourges et à Rouen

" [A Bourges], au cours de la campagne législative de 1997, le candidat du Front National, M. Jean d’Ogny, avait été malmené. Une mission dite "punitive" a alors été montée, avant d’être annulée au dernier moment.

" Le même cas de figure s’était produit à Rouen, et des membres des groupes chocs ont été envoyés de Paris quelques semaines plus tard pour "casser", selon leur terminologie, un certain nombre de jeunes soupçonnés, à leurs yeux, d’avoir molesté les élus du Front National " (M. Renaud Dély, journaliste à Libération).

. Le 28 septembre 1997, à Paris

La fête des " Bleu Blanc Rouge " à été l’occasion de heurts entre skins et membres du DPS (M. Philippe Massoni, préfet de police de Paris).

Par ailleurs, cinq journalistes ont été agressés sans que le DPS n’intervienne (témoignages concordants de M. Michel Soudais, journaliste à Politis, M. Michaël Darmon, journaliste à France 2 et Mme Christiane Chombeau, journaliste au Monde).

. Le 11 octobre 1997, à Paris

Lors de la manifestation des familles au sujet de l’allocation " garde d’enfant ", des membres du DPS " m’entourent, me menacent verbalement : "On t’aura, fous le camp d’ici, fais gaffe à toi !" " (Mme Christiane Chombeau, journaliste au Monde).

. Novembre 1997, à Toulon

" Il s’agit d’une aventure qui m’est arrivée personnellement. Je me suis présenté en "tenue n° 2" à la fête du livre organisée par le Front National à Toulon, place de la Liberté, quand une personne du DPS, en tenue n° 1, a montré une photo à son collègue et est venu me trouver pour me dire "tu n’entres pas là, tu n’as rien à faire ici !", en ajoutant quelques qualificatifs faisant allusion à mes origines étrangères. Je suis reparti et j’ai envoyé mon épouse, qui est corse, elle, et qui, manifestement, n’avait pas été photographiée, afin d’entrer voir ce que l’on vendait. On y vendait "Mein Kampf", "Le Juif Süss" et autres ouvrages de la même veine " (M. Arthur Paecht).

. Le 5 novembre 1997, à Vitrolles

Lors du conflit social des routiers, trois routiers ont été blessés (dont un sérieusement à la tête) par une bande d’individus casqués et armés, parmi lesquels se trouvaient MM. Yvain Pottiez et Patrick Bunel, ce dernier ayant appartenu au DPS et faisant partie du service d’ordre du Mouvement National. Ces événements ont donné lieu à des poursuites judiciaires.

. Le 14 novembre 1997, à Mende

A l’issue d’un dîner-débat organisé par M. Bruno Mégret, en présence d’un service d’ordre DPS de 70 personnes, un groupe d’une trentaine d’individus a tenté de se soustraire à un contrôle d’identité alors qu’il se dirigeait vers le centre de la ville. Quatre d’entre eux ont été interpellés, parmi lesquels M. Patrick Bunel. Le lendemain du meeting, des armes sont découvertes à proximité du lieu de stationnement de quatre véhicules de la mairie de Vitrolles.

. Le 9 décembre 1997, à Toulouse

Un membre du DPS, M. Bernard Oge, a été mis en cause pour détention illégale d’armes et de munitions.

. Le 14 décembre 1997

M. Bernard Courcelle, directeur national du DPS, a été mis en cause pour une affaire de trafic d’armes en Tchétchénie par un reportage diffusé sur la chaîne de télévision Canal Plus. Ce reportage a fait l’objet d’un démenti de l’intéressé par communiqué de presse le 17 décembre (MM. Stéphane Ravion et Pascal Henry, journalistes à l’Agence Capa).

. Janvier 1998, à Strasbourg

" En marge de la convention nationale du Front National précédant les élections régionales et cantonales, une rixe oppose des membres du DPS à des étudiants qui avaient arraché des affiches " (M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’intérieur).

. Le 9 février 1998, à Tarbes

Deux membres du DPS ont été interpellés devant la préfecture en possession d’armes illégalement détenues. Pour leur défense, ils ont justifié leur détention d’armes par la crainte d’agressions émanant d’adversaires politiques, alors qu’ils attendaient dans leur véhicule afin de déposer les listes Front National pour les élections régionales.

. Le 11 février 1998, à Sarcelles

" Ils ont alors sorti du coffre de leur véhicule des bonbonnes lacrymogènes - de la taille d’un extincteur de voiture - qu’ils ont ensuite cachées sous leur blouson " (M. Michel Soudais, journaliste à Politis).

" Nous avons également pu observer, lors d’une de ces étapes, plus précisément à Sarcelles, que ces "molosses" cachaient sous leur blouson des bonbonnes de gaz lacrymogène et des matraques télescopiques " (M. Renaud Dély, journaliste à Libération).

. Le 15 février 1998, à Paris

" Lors d’une opération de propagande, cinq éléments du groupe-choc ont encadré des militants frontistes lors d’une bousculade avec des militants antifascistes ; un cameraman a été malmené " (M. Jean-Pierre Pochon, directeur des renseignements généraux à la préfecture de police).

. Le 22 février 1998, à Nantes

Un militant socialiste a été agressé alors qu’il venait de terminer une opération de collage d’affiches annonçant une manifestation de protestation contre la tenue d’une réunion électorale de M. Jean-Marie Le Pen. Un militant néo-nazi de la Côte d’Or membre du DPS a reconnu sa participation à l’agression.

. Le 1er mai 1998, à Paris

" Lors de la traditionnelle manifestation du Front National, une équipe d’intervention du DPS a échangé quelques coups avec des militants du Bétar " (M. Jean-Pierre Pochon, directeur des renseignements généraux à la préfecture de police).

. Le 19 septembre 1998, à Paris

Lors de la fête des " Bleu Blanc Rouge ", des incidents ont été provoqués par des skinheads. Le DPS est intervenu, ainsi que la police (M. Philippe Massoni, préfet de police).

. Le 10 décembre 1998, à Marseille

Un groupe composé de deux membres du Front National et de deux ou trois supplétifs a " perquisitionné " une permanence de M. Bruno Mégret, s’emparant de photos et d’une liste des adhérents. Ils auraient fait irruption dans le local en présentant un " ordre de perquisition " signé par M. Jean-Jacques Susini, secrétaire départemental lepéniste et ancien dirigeant de l’OAS Algérie. Cette manoeuvre d’intimidation, s’inscrivant dans le cadre de la scission du mouvement frontiste, n’a pas donné lieu à une plainte judiciaire.

. Le 13 février 1999, à Reims

Trois membres ou supplétifs du DPS des Alpes-Maritimes ont été interpellés suite à l’attaque d’un restaurant Mac Donald’s pour se faire remettre la caisse de l’établissement. D’après les premières investigations, ils semblent être les auteurs de plusieurs vols à main armée et délits de droit commun.