Le quotidien d’extrême droite Présent écrit en juin 2000 qu’elle " incarne (...) une aspiration, un sursaut contre l’abandon et la destruction de tout ce qui a fait la France. Un courant d’inspiration catholique et nationale qui ne passe pas inaperçu lorsqu’il rassemble 100000 personnes dans la rue contre le PACS. Une demande qui va d’un certain électorat UDF à un certain électorat MNR en passant par le RPF et le FN. Un courant, un espoir, une lueur d’espérance ". Rappelons que lors de sa manifestation anti-PACS et homophobe du 31 janvier 1999 à Paris, on croisa de nombreux militants du MNR et du FN, aux côtés de membres de l’ensemble des partis de la droite. Madame Boutin - présidente de l’Alliance pour les droits de la vie, groupe anti-IVG - manifesta par ailleurs son soutien à Charles Millon dès 1998, en assistant notamment à des réunions officielles, comme elle avait déjà discrètement soutenu Philippe de Villiers en 1995 pour les élections présidentielles.

Sur Christine Boutin, il est bon de rappeler qu’elle est entrée en politique à la fin des années 70, grâce au très fort soutien, contre beaucoup de personnes de son camp, de Raymond Barre (UDF). Elle siège depuis plusieurs années dans des instances officielles de relais et de conseil au Vatican. Le 14 mai 1998, dans National Hebdo, qui " lui (ouvre) bien volontiers (ses) colonnes ", Christine Boutin, sur une pleine page, s’explique. Elle note avec acidité que " Valéry Giscard d’Estaing a reçu, pour les élections municipales de 1995 (...) le soutien personnel de Jean-Marie Le Pen ". Elle poursuit avec audace : " Rien ne prouve, en fait, que les candidats et les électeurs du Front National soient plus racistes que quiconque ". En rappelant au sujet de " Charles Millon et d’autres présidents de région, que j’ai soutenus dès leur élection ", elle ajoute " il est impossible de rejeter les électeurs et les élus du FN ". La messe est dite !

À la lumière de ses prises de positions et de l’attitude, à son égard, des médias d’extrême droite, on voit le rôle de passerelle, voire de fédératrice, qu’elle pourra jouer.


Source : Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) http://www.mjsfrance.org