Il ressort des rencontres d’Orange une fracture assez nette entre les associatifs ou les citoyens qui se sont regroupés au sein d’Alerte Orange, et les politiques locaux en général.

Les remises en cause les plus dures s’adressent à un personnel politique local, absent ou médiocre, en tout cas jugé incapable de s’opposer avec efficacité à la municipalité Bompard.

Un fort ressentiment est nettement perceptible, tant en termes de confiance qui n’est plus accordée aux politiques, qu’en termes de moyens matériels et financiers dont l’indigence est dénoncée avec vigueur.

RENCONTRE AVEC "FAIRE FACE " ET "ORANGE 2001 "

26 novembre 1997

Lieu : local de l’association Orange 2001.

Cette association qui comprend aujourd’hui une soixantaine d’adhérents, s’est créée à l’initiative de militants politiques à la suite de l’élection de la municipalité FN. Elle a pour but de préparer les prochaines élections municipales de 2001.

Le local, qui se trouve en face de la mairie, est régulièrement prêté à d’autres associations : Faire face (120 adhérents), Agir, et sert également de permanence aux élus de gauche.

Présents : Faire face, Le Manifeste, PS (secrétaire de section), FSU (section locale, secrétaire départemental), MRAP (département) et des militants de Faire face, Orange 2001 et des Verts.

Climat et actions contre le FN

Journées " Vivre ensemble " : deux jours de débat sur Orange (été 97 pendant l’université d’été du FN). Il s’agissait de faire un bilan de la situation et de réaffirmer les convictions des militants de gauche face à la politique mise en place par la mairie. Ces journées ont été un succès et ont rencontré un écho important notamment grâce aux réseaux du PS et d’Agir. Un regret toutefois a été exprimé par certains car les journées n’ont touché qu’un faible nombre d’habitants d’Orange, malgré l’investissement de nombreuses associations de quartiers.

À noter aussi l’organisation d’un 1er Mai unitaire avec "Alerte Orange" et la participation à l’élaboration d’une charte citoyenne.

Ceux qui subissent le plus directement les conséquences de l’action municipale (les habitants des quartiers défavorisés) sont difficiles à mobiliser. Par ailleurs, on a du mal à identifier l’électeur anonyme du FN. Par contre, les commerçants qui se sont engagés aux côtés du FN s’affichent. Ils bénéficient d’une augmentation de leurs recettes, grâce à la mise en place d’un système clientéliste.

Les partis de gauche et les syndicats se rencontrent régulièrement et s’échangent leurs informations. Mais les liens avec les associations sont parfois rompus. Pendant la campagne des législatives, le dialogue a été renoué. Cette reconstruction amorcée va se poursuivre et se renforcer dans la perspective des cantonales et des régionales. Les militants souhaitent privilégier l’action quotidienne et régulière sur le terrain, pour reconquérir l’électorat.

Quand le FN gère une ville, les choses sont toujours plus difficiles. Les locaux et les moyens financiers manquent cruellement. Le constat unanime est qu’il faut agir en amont, avant que le FN ne s’implante durablement.

Climat très lourd de suspicion permanent : coups de fils anonymes, lettres d’insultes, effractions aux domiciles des élus de l’opposition, provocations devant le local de Faire face. Les militants sont parfois démoralisés et se sentent un peu seuls : beaucoup de gens sont venus les voir mais n’ont rien fait finalement. Pourtant tout le monde perçoit la nécessité de s’ouvrir à l’ensemble du département pour renforcer le camp de la résistance, et pour informer le reste des habitants du Vaucluse qui finalement ne savent pas ce qui se passe à Orange.

C’est d’autant plus dur que la presse locale ne passe pas grand-chose et relate de moins en moins les communiqués qui émanent de l’opposition. Il existe un journal local qui permet de s’exprimer un peu et qui a été créé par Faire face, mais il manque d’argent.

Unité

Deux manifestations unitaires ont déjà été organisées (le 1er Mai 96 et le 1er Mai 97). Elles ont été un succès : celle du ler Mai 97 a réuni plus de 2 500 personnes ce qui pour Orange est un record. Les participants constatent toutefois que les actions menées contre le FN sont souvent dispersées et souhaiteraient améliorer l’unité par la création par exemple d’un Comité départemental de vigilance. D’autres actions unitaires seront envisagées à l’avenir.

Bilan de l’action municipale

La municipalité avait été élue dans une triangulaire, le score du FN atteignant 35 % des suffrages. Aux dernières législatives, le FN fait le même score ; il ne progresse donc pas. La question qui se pose aujourd’hui est celle d’une reconquête de cet électorat. Le FN se structure localement mais essentiellement par les recrutements d’agents municipaux. Ce sont donc des gens qui viennent de l’extérieur et non pas des habitants d’Orange.

Tout le monde constate la volonté de la mairie d’appliquer le programme du FN. La mairie mène des actions similaires à celles de Vitrolles, mais la résistance des habitants est moins forte, et ces actions sont très peu médiatisées, ce qui complique la tâche des militants.

En 98, les conseils municipaux se tiendront seulement tous les trois mois, alors que jusqu’à présent, ils se tenaient tous les mois. Les conseillers de l’opposition ne peuvent consulter les dossiers. Les agents municipaux leur en refusent l’accès car ils ont peur. D’une manière générale, les questions posées par l’opposition ne trouvent jamais de réponse.

La mairie est dirigée par une équipe resserrée autour du maire. Certains élus du FN sont déjà en désaccord avec la gestion municipale et sont partis.

Le préfet laisse faire.

Éducation

La municipalité affiche sa volonté d’intervenir dans l’enseignement. Bompard attaque les enseignants qu’il accuse de faire de la politique. Dans des tracts, il leur rappelle leur devoir de réserve.

Pendant la semaine de l’éducation contre le racisme en mars dernier, la mairie a fait recouvrir les affiches dans toute la ville.

Les parents peuvent très facilement déroger à la carte scolaire, ce qui traduit la volonté de créer des écoles-ghettos. Il s’agit de la mise en place d’une forme de clientélisme.

Dans le primaire, quand du matériel pédagogique est détérioré, il n’est plus remplacé. Dans certaines écoles, le chauffage est insuffisant mais les travaux ne sont pas effectués, la mairie les estimant trop coûteux. Les crédits du primaire ont baissé de 10 %, ce qui se répercute sur les activités extrascolaires.

Dans les collèges, les associations sportives n’ont plus de subventions. Par ailleurs, pour la piscine et les gymnases, les élèves du privé et les individuels ont désormais la priorité sur les scolaires du secteur public.

Une école dans le nord de la ville accueille des handicapés. Les aides municipales pour les agents d’intégration ont été supprimées, ce qui rend la tâche des enseignants beaucoup plus difficile et à terme risque d’avoir des conséquences sur les possibilités d’accueil des enfants handicapés.

Le FNJ distribue des tracts à la sortie des lycées et des collèges. Ils sont intitulés : " L’ordre du temple scolaire " et envoyés à tous les membres des CA des établissements scolaires.

Culture / propagande

La plaque commémorative de la Révolution française a disparu. Selon la mairie, elle aurait été arrachée par des taggers. À l’initiative des élus de gauche, la plaque a été remplacée, mais les élus FN n’ont pas jugé nécessaire d’assister à l’inauguration.

La municipalité a souhaité réhabiliter Rimbaud d’Orange, un croisé qui avait combattu les Sarrasins. Sa statue a été déplacée dans le centre-ville.

Sur le papier à en-tête de la mairie, la devise de la République a été remplacée par celle d’Orange : mise en avant de la culture régionale. En juin 97, le maire a consacré la ville au Sacré Cœur.

La mairie fait un travail idéologique très important sur les symboles : par exemple, en changeant le nom des salles municipales, le nom des rues. Les élus du FN sont présents à toutes les fêtes patriotiques (11 Novembre, 8 Mai, 14 Juillet...). Ils cherchent à s’approprier ces symboles.

Le centre culturel d’Orange a été supprimé et remplacé par un office municipal d’action culturelle, qui organise des thés dansants, des spectacles folkloriques ou des tremplins rocks dans lesquels ils invitent des groupes néofascistes niçois.

Le FN a mené une campagne d’affichage contre les journalistes de La Provence qui avaient contredit des propos du maire. Le maire a mis en place une équipe dont la tâche est d’écrire des lettres et des droits de réponse contre tous ceux qui viendraient à le mettre en cause.

Récemment, une porte vitrée d’un local municipal a été brisée. La mairie et le FN ont fait immédiatement paraître un communiqué dans lequel il était précisé que le local avait été attaqué par des Maghrébins. En fait, il s’agissait de deux enfants qui jouaient, l’un ayant poussé l’autre contre la porte.

À la suite d’un faux tract du FN sur la création d’une école coranique à Orange, les responsables des quatre grandes religions (musulmans, juifs, catholiques et protestants), ont organisé une conférence très suivie sur l’intégrisme et la licité. Il existe par ailleurs un comité inter confessionnel qui se réunit régulièrement et qui semble être un lieu de résistance. C’est d’autant plus nécessaire qu’un monastère tout proche est contrôlé par les intégristes (Le Barroux). La paroisse catholique prend cependant position contre certaines actions municipales, ce qui lui vaut des lettres de remontrance de la part de la mairie.

Quartiers

Des centres de loisirs et des crèches parentales ont été fermées. La volonté de la part de la mairie est de concentrer les services sociaux. La CAF permet de continuer certaines activités, mais cela reste limité.

Création d’un centre de loisirs par la mairie (ALSO). Les tarifs sont de 5 F par jour et par enfant tout compris ! Le centre fait de la publicité pour les Scouts d’Europe, mais ils ont quand même du mal à recruter.

D’une manière générale, la municipalité supprime tout ce qu’elle ne peut pas directement contrôler pour recréer des structures qui sont entièrement sous sa dépendance.

Le CCAS fonctionne différemment : les demandes sont désormais prises en compte quand elles sont individuelles (les centres sociaux ne peuvent plus adresser de demande), ce qui permet de choisir les familles aidées. D’autre part, certains secours sont distribués en liquide.

Dans deux cités, des containers d’ordures ont été retirés et n’ont pas été remplacés. De ce fait, ces cités sont toujours jonchées d’ordures, ce qui les stigmatise encore plus auprès des autres habitants de la ville.

L’association des locataires se bat, mais trouve encore trop peu d’échos. Certains centres sociaux sont des îlots de résistance, en particulier dans le quartier de l’Aygues et celui de La Tour. Mais ils ont peu de moyens malgré la mobilisation des associations qui proposent aux jeunes un grand nombre d’activités culturelles (musique, théâtre, cinéma...).

Tous les contrats-ville ont été dénoncés, ce qui permet à la municipalité d’économiser en renonçant à certains investissements.

Subventions /budget municipal

Toutes les associations qui ne sont pas directement contrôlées par la municipalité ont vu leurs subventions nettement diminuer quand elles ne sont pas purement et simplement supprimées.

Tout le monde se demande ce que deviennent ces subventions. Servent-elles seulement à payer des investissements routiers ? Y a-t-il eu des embauches de policiers municipaux ? Les élus n’arrivent pas à le savoir puisque leurs questions restent sans réponse.

Des chemins privés sont goudronnés par la municipalité. D’une manière générale, le budget municipal prend en charge une part importante des travaux de voirie urbaine alors qu’une partie dépend en fait de la DDE. L’éclairage public n’est jamais défaillant, les trous dans les rues sont immédiatement rebouchés. L’ensemble de ces actions de proximité convainquent certains habitants des efforts de la mairie en faveur de la ville. Mais ces actions sont surtout concentrées au centre. La périphérie est laissée plus ou moins à l’abandon. Pour financer ces dépenses, la mairie a également mis en vente une partie importante du patrimoine municipal.

En ce qui concerne l’eau, la mairie a dénoncé le contrat pour faire baisser les prix du mètre cube payé par les habitants. De ce fait, elle est conduite à payer elle-même des investissements, ce qui revient finalement plus cher.

Les impôts n’ont pas encore baissé mais tout le monde pense qu’ils y arriveront.

Agents municipaux

Certains agents municipaux sont régulièrement menacés comme dans toutes les villes FN. La délation est de plus en plus courante.

Les cadres ont été licenciés et certains agents se sont vu supprimer les primes.

Il est impossible d’engager des procédures car les avocats ne travaillent pas gratuitement.

L’école de police municipale créée par la mairie UDF/RPR a été fermée, faute de candidats : elle était logée dans les locaux d’un ancien lycée. Le président de cette école étant le maire d’Orange, certaines municipalités ont refusé d’y envoyer des candidats. Les baisses importantes de recettes ont entraîné sa fermeture.

L’ancien dirigeant de la police municipale est maintenant îlotier. Il a été remplacé par un autre, membre du FN. Quatre ou cinq contractuels ont été embauchés, le préfet en ayant refusé une dizaine. Bompard a décidé que ces agents de police municipaux assisteraient armés au conseil municipal.

Actuellement, tous les postes de cadres bibliothécaires sont vacants, personne ne souhaitant s’y présenter.

Du personnel municipal a été embauché dans des postes de cabinet. Le directeur de la communication est un parent du maire.

RENCONTRE AVEC " ALERTE ORANGE "

26 novembre 1997

" Alerte Orange " (430 adhérents environ), est née après les élections municipales de 1995, constatant une situation politique où les partis traditionnels n’assumaient plus leur rôle.

Il s’agissait de mettre en place très vite une structure nouvelle, pour réintroduire les citoyens dans le débat politique.

Estimant avoir eu largement raison de créer " Alerte Orange ", ses militants indiquent y accueillir tout le monde, sans exclusive, quel que soit le positionnement politique ou religieux de chacun, à partir du moment où la lutte contre l’extrême droite est l’objectif commun.

" Alerte Orange " assure la réalisation et la diffusion d’un journal local. Elle mène une action d’information et une action de vigilance sur tout ce que fait la municipalité d’Orange.

Au-delà de l’organisation de trois manifestations en 1997, " Alerte Orange " a voulu trouver d’autres formes d’action.

Ainsi la création d’une université citoyenne a-t-elle permis de proposer aux associations des autres villes dirigées par le FN d’élaborer une charte citoyenne, véritable charte évolutive s’inscrivant dans le long terme et non dans une perspective électoraliste.

Les animateurs d’" Alerte Orange " se déplacent partout en France pour témoigner. Ils répondent ainsi à de nombreuses demandes.

Ils se veulent au cœur d’une entreprise de rénovation de la vie politique en général, en redonnant la parole au simple citoyen.

Situation à Orange

Compte tenu de ce qui se passe à Orange depuis plus de deux ans, tout est prioritaire et les animateurs reconnaissent avoir du mal à choisir entre tel ou tel thème, sachant que la presse locale n’est pas forcément un bon relais, et que la presse nationale se focalise davantage sur ce qui se passe à Vitrolles, en raison de la dimension médiatique de Bruno Mégret.

Les relations avec les syndicats sont plutôt bonnes, mais " Alerte Orange " estime que les problèmes relationnels subsistent avec les partis politiques.

Ainsi, il est reproché au Parti socialiste de n’avoir jamais relayé l’action d’" Alerte Orange ", à l’Observatoire régional de lutte contre l’extrême droite de n’avoir rien fait, malgré une rencontre.

Ayant choisi de se battre à " visage découvert " pour vaincre les peurs, les militants d’" Alerte Orange " vivent d’autant plus mal le fait de n’avoir aucun retour des partis politiques.

D’autres organisations ont été contactées (loges maçonniques) sans qu’elles leur apportent davantage de soutien.

Les difficultés matérielles sont grandes et les demandes de subventions restent toujours lettres mortes.

Aucune municipalité ne les aide, même pour le prêt de salles.

Se disant perçue comme une structure dérangeante, " Alerte Orange " note que les associations existant sur Vitrolles et sur Marignane semblent davantage aidées dans les Bouches-du-Rhône, et dénonce une sorte d’indifférence ou de crainte des élus locaux et des responsables dans le Vaucluse.

Les relations avec les élus de l’opposition à la municipalité sont cordiales, voire bonnes. Mais l’échange d’informations est limité.

De nombreux militants d’ " Alerte Orange " regrettent qu’il ne se passe rien, malgré les bonnes intentions. Ils constatent aussi que ce sont toujours les mêmes qui se présentent aux élections avec la certitude qu’ils seront battus. Ils en appellent aux structures politiques nationales pour qu’il y ait un renouvellement du personnel politique à Orange. Pour " Alerte Orange ", de nombreux élus ont perdu le sens des réalités locales.

La décentralisation est elle aussi remise en cause, car elle donne trop de pouvoirs à des potentats locaux.

Il semble par exemple très difficile de combattre des décisions et délibérations de la municipalité, l’État ne pouvant plus intervenir pour rétablir des situations.

En matière culturelle, l’État avait promis beaucoup. Mais les projets restent toujours bloqués, et concrètement rien ne se fait.

Un acteur social dénonce le même type de situation dans son champ d’activité. " On nous dit de rester sur le terrain, sinon ce sera la catastrophe, mais on ne nous donne aucun moyen pour résister, poursuivre nos actions ou en développer d’autres. La mairie nous combat et personne ne vient nous aider ".

Le FN arrive finalement à jouer avec les règles démocratiques.

Les suppressions de subventions, les décisions qui touchent les écoles, les personnels, les associations, ne sont pas remises en cause par l’État.

Le sentiment d’abandon de l’État est souvent exprimé. Certains militants se demandent s’il ne devrait pas y avoir une législation particulière pour aider les associations des villes FN.

De nombreux habitants d’Orange sont découragés. Certains ont envie d’aller habiter ailleurs.

Mais le plus grave, c’est la passivité ou l’acceptation d’une majorité de la population. Il n’y a pas de véritable réaction contre le FN, malgré ses attaques contre l’enseignement, la culture, la bibliothèque municipale.

Nombreux sont les habitants d’Orange qui ne comprennent pas le combat contre le FN et qui pensent que les reproches sont exagérés.

Le discrédit de la politique est tel que les gens ne participent pas à la vie politique, s’en désintéressent.

Un militant d’" Alerte Orange " intervient pour rappeler qu’il n’y a pas de fatalité à l’arrivée du FN dans une ville.

Il y a en effet de nombreuses villes, y compris dans le Sud-Est, où le FN n’arrive pas à s’implanter, parce que les partis politiques traditionnels sont présents sur le terrain et jouent leur rôle.

Pour lui, à Orange, la classe politique n’est pas en mesure de régler les problèmes, la gauche est en contradiction avec ses propres déclarations, notamment celles de ses représentants les plus éminents, élus dans le Sud-Est.

" Alerte Orange " considère que, même si sa démarche est mal comprise, elle correspond à une véritable carence du politique dans cette ville.

En conclusion, " Alerte Orange " résume ses préoccupations :

— carence politique locale ;

— sentiment d’abandon de l’État et des autres collectivités ;

— nécessité d’une législation d’exception adaptée à la résistance dans les villes FN ;

— manque de moyens matériels et financiers ;

— manque de mobilisation citoyenne.

Rapport du Comité national de vigilance contre l’extrême droite