Introduction de Mohammed Khalifa,
Directeur exécutif du Centre Zayed pour la coordination et le suivi

Nous sommes heureux de recevoir parmi nous aujourd’hui l’un des fils de la France. La France qui représente l’un des symboles de la civilisation et de la défense du droit dans l’histoire contemporaine.

Quand s’ébranlent les valeurs du monde, que ses références vacillent et quand ses craintes se multiplient, seuls les peuples qui possèdent l’esprit de l’histoire, le prolongement de la civilisation peuvent livrer des lueurs pour éclairer le chemin. C’est ce que nous pensons de la France.

Nous avons parmi nous aujourd’hui le journaliste écrivain français, Thierry Meyssan, l’auteur du livre le plus diffusé en France et en Europe toute entière, et l’écrivain politique le plus lu actuellement au monde.

L’Effroyable imposture est le livre qui a reformulé les faits et présenté une lecture différente de la perception dominante des événements du 11 septembre.

Thierry Meyssan a le point de vue d’un journaliste d’investigation, d’un homme de pensée : un point de vue indépendant sur les événements et les orientations politiques mondiales.

Les événements de ce qu’il a été convenu d’appeler le « mardi noir » ont été un moment décisif pour la réécriture de l’histoire et la refondation des relations internationales. Ils ont détruit une doctrine enracinée qui prétendait que l’humanité avait dépassé ses guerres et qu’elle tendait sur la fin du siècle dernier à propager les valeurs de la paix et à répandre les instruments de l’émancipation de l’homme.

Mais que s’est-il passé en cette date qui a ramené toute l’histoire en arrière et fait tomber tant d’acquis humains comme se sont effondrés les tours de New York, et qui a basculé l’humanité dans l’incertitude face à une menace non identifiée ?

Parce que nous avons entamé, au Centre Zayed, un dialogue mondial fondé sur l’échange des points de vues contradictoires, et parce que nous avons entendu d’autres opinions relatives aux risques et répercutions du « mardi noir », nous revenons aujourd’hui à ce même jour triste, mais cette fois-ci avec l’écrivain et chercheur Thierry Meyssan auquel nous souhaitons la bienvenue dans cette institution arabe de dialogue et de pensée et l’invitons à prendre la parole.


Allocution de Thierry Meyssan

Dès les premières minutes qui suivirent le premier attentat contre le World Trade Center, des officiels ont suggéré à la presse que le commanditaire en était Oussama Ben Laden, le paradigme du fanatisme oriental. Peu après, le tout nouveau directeur du FBI, Robert Mueller III, a nommément accusé dix-neuf kamikazes et a requis tous les moyens de son agence et des services de renseignement pour traquer leurs complices. Le FBI n’a donc jamais procédé à une enquête, mais a coordonné une chasse à l’homme qui a pris, aux yeux du public américain, l’allure d’une chasse à l’Arabe. Au point que des excités ont agressé, voire tué, des Arabes qu’ils considéraient naïvement comme collectivement responsables des attentats.

Il n’y a pas eu non plus d’enquête du Congrès. Celui-ci a renoncé à exercer sa fonction constitutionnelle à la demande de la Maison-Blanche, prétendument pour ne pas porter atteinte à la sécurité nationale.

Il n’y a pas eu non plus d’enquête de la presse. Celle-ci a été convoquée à la Maison-Blanche et sommée de s’abstenir de toute investigation pour ne pas nuire à la sécurité nationale.

Si nous analysons les attentats du 11 septembre, nous remarquons d’abord qu’ils sont plus vastes que ne le reconnaît la version officielle :

1) Nous ne connaissons que l’implication de quatre avions, alors qu’il fut un moment question de onze avions. Au demeurant, l’examen des délits d’initiés commis en marge des attentats montre des spéculations à la baisse sur trois compagnies d’aviation : American Airlines, United Airlines et KLM Royal Deutch Airlines.

2) Nous n’avons pas intégré l’attentat commis à l’annexe de la Maison-Blanche, le Old Executive Office Building (dit "bâtiment Eisenhower"). Pourtant, la chaîne ABC a diffusé en direct, le matin du 11 septembre, des images d’un incendie ravageant les services de la présidence.

3) Nous n’avons pas non plus pris la mesure de l’effondrement d’un troisième immeuble à Manhattan, indépendamment des Twin Towers. Ce troisième immeuble n’avait pas été touché par un avion. Il a pourtant été lui aussi ravagé par un incendie avant de s’effondrer à son tour à la suite d’une cause inconnue. Ce building abritait la principale base secrète de la CIA dans le monde. L’agence y consacrait ses moyens au renseignement économique au détriment du renseignement stratégique et au grand dam du lobby militaro-industriel.

Si nous nous penchons sur l’attentat commis au Pentagone, nous constatons que la version officielle est un énorme mensonge.

Selon le département de la Défense, un Boeing 757, dont on avait perdu la trace au-dessus de l’Ohio aurait traversé 500 kilomètres sans être repéré. Il serait entré dans l’espace aérien du Pentagone et serait descendu sur la pelouse de l’héliport, aurait rebondi sur celle-ci, aurait brisé son aile droite contre un groupe électrogène, aurait frappé la façade au niveau du rez-de-chaussée et du premier étage, se serait entièrement engouffré dans le bâtiment, et s’y serait entièrement consumé, ne laissant d’autres restes que deux boîtes noires inutilisables et des fragments de corps des passagers.

Il est évidemment impossible qu’un Boeing 757 puisse échapper pendant 500 kilomètres aux radars civils, aux radars militaires, aux avions de chasse lancés à sa poursuite, et aux satellites d’observation qui venaient d’être activés.

Il est également impossible qu’un Boeing 757 entre dans l’espace aérien du Pentagone sans être détruit par les cinq batteries de missiles qui protègent le bâtiment.

Lorsqu’on observe les photographies de la façade, prises dans les quelques minutes qui suivirent l’attentat, avant même que les pompiers civils d’Arlington n’aient eu le temps de se déployer, on n’observe aucune trace de l’aile droite en feu devant la façade, ni aucun trou dans la façade ayant permis à l’avion de s’engouffrer dans le bâtiment.

Sans crainte du ridicule, le département de la Défense affirme que les réacteurs en acier trempé se seraient dématérialisés sous l’effet du choc, sans pour autant endommager la façade. L’aluminium du fuselage serait entré en combustion à plus de 2 500° Celsius à l’intérieur du bâtiment et se serait gazéifié, mais les corps des passagers qu’il contenait auraient si peu brûlés qu’ils auraient été pu être ultérieurement identifiés grâce à leurs empreintes digitales.

Répondant aux journalistes à l’occasion d’une conférence de presse au Pentagone, le chef des pompiers a indiqué qu’il ne subsistait "aucun débris volumineux de l’appareil", "ni morceau de fuselage, ni rien de cette sorte". Il a déclaré que ni lui, ni ses hommes, ne savaient ce qu’il était advenu de l’appareil.

L’étude des photographies officielles de la scène de l’attentat, prises et diffusées par le département de la Défense, montre qu’aucune partie du Pentagone ne porte de stigmate d’un impact imputable à un Boeing 757.

Il faut se rendre à l’évidence : il est impossible que l’attentat commis le 11 septembre au Pentagone, tuant 125 personnes, l’ait été au moyen d’un avion de ligne.

La scène de l’attentat ayant été dévastée dès le lendemain par les travaux immédiatement entrepris, on ne dispose que d’éléments partiels pour reconstituer l’événement. Ces éléments convergent vers une hypothèse unique qu’il n’est pas possible de valider avec certitude.

Un contrôleur aérien de Washington a témoigné avoir observé au radar l’apparition d’un engin volant à environ 800 kilomètres/heure, se dirigeant initialement vers la Maison-Blanche, puis opérant un virage très brutal vers le Pentagone où il se serait écrasé. Ce contrôleur a attesté que les caractéristiques du vol ne pouvaient être que celles d’un engin militaire.

Des témoins ont indiqué avoir entendu "un bruit strident comparable à celui d’un avion de chasse", aucunement à celui d’un avion civil.

Des témoins oculaires ont indiqué avoir observé "quelque chose comme un missile de croisière avec des ailes" ou encore un engin de petite taille, "comme un avion pouvant contenir 8 à 12 personnes".

L’engin a pénétré dans le bâtiment sans causer de dégâts importants sur la façade. Il a traversé plusieurs anneaux du Pentagone, ouvrant dans chaque cloison qu’il traversait un trou toujours plus large. L’orifice final, de forme parfaitement circulaire, mesurait environ 1,80 mètre de diamètre. En traversant le premier anneau du Pentagone, l’engin a provoqué un incendie, aussi gigantesque que soudain. Des flammes immenses sont sorties du bâtiment en léchant les façades. Elles se sont retirées aussi vite, laissant derrière elles un nuage de suie noire. L’incendie s’est propagé dans une portion du premier anneau du Pentagone et dans deux couloirs perpendiculaires. Il a été si soudain que les protections anti-incendie n’ont pas eu le temps d’être activées.

Tous ces témoignages et ces observations pourraient correspondre au tir d’un missile de la dernière génération du type AGM, muni d’une charge creuse et d’une pointe en uranium appauvri de type BLU, guidé par GPS. Ce type d’engin a l’apparence d’un petit avion civil, mais ce n’est pas un avion. Il produit un sifflement comparable à celui d’un avion de chasse, peut être guidé avec suffisamment de précision pour entrer par une fenêtre, perce les blindages les plus résistants, et provoque -indépendamment de son effet de percement- un incendie instantané dégageant une chaleur de plus de 2000° Celsius.

Ce type d’engin est développé conjointement par la Marine et l’Armée de l’air. Il est tiré d’un avion. L’engin qui a été utilisé au Pentagone a détruit la partie du bâtiment dans laquelle le nouveau centre de commandement de la Navy était en cours d’installation. À la suite de cet attentat, le chef d’état-major de la Navy, l’amiral Vern Clark, n’a pas rejoint la salle de commandement du National Military Joint Intelligence Center comme les autres officiers d’état-major, mais a quitté précipitamment le Pentagone.

Qui pouvait donc tirer un missile de la dernière génération sur le Pentagone ? La réponse nous est apportée par les confidences d’Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche, et de Karl Rove, secrétaire général de la Maison-Blanche, auprès de journalistes du New York Times et du Washington Post. Des confidences que les intéressés ont eux-mêmes démenties dix-huit jours plus tard, prétextant s’être mal exprimés sous le coup de l’émotion.

Selon ces proches de George W. Bush, le Secret Service a reçu au cours de la matinée un appel téléphonique des commanditaires des attentats, probablement pour poser des exigences. Pour créditer leur appel, les assaillants ont révélé les codes secrets de transmission et d’authentification de la présidence. Or, seules quelques personnes de confiance, situées au sommet de l’appareil d’État pouvaient disposer de ces codes. Il s’ensuit qu’au moins un des commanditaires des attentats du 11 septembre est un des dirigeants, civil ou militaire, des États-Unis d’Amérique.

Pour créditer la fable des terroristes islamistes, les autorités américaines ont imaginé des kamikazes.

Bien qu’il soit possible à des personnes organisées d’introduire des armes à feu dans des avions de ligne, les kamikazes auraient utilisé comme seules armes des cutters. Ils auraient appris à piloter des Boeing 757 en quelques heures de simulateur et seraient devenus meilleurs pilotes que des professionnels. Ils auraient ainsi pu réaliser sans hésitation des manœuvres d’approche complexe.

Le département de la Justice n’a jamais expliqué comment il avait établi la liste des kamikazes. Les compagnies d’aviation ont indiqué le nombre exact de passagers dans chaque avion et des listes incomplètes de passagers ne mentionnant pas les personnes embarquées au dernier moment. En contrôlant ces listes, on observe que les noms des kamikazes n’y figurent pas, et que le nombre de passagers non identifiés n’est que de trois dans le vol 11 et que de deux dans le vol 93. Il est donc impossible que les dix-neuf kamikazes aient tous été embarqués. Au demeurant, plusieurs des personnes mises en cause se sont depuis manifestées. Le FBI maintient pourtant que les pirates de l’air ont été identifiés sans possibilité d’erreur, et la divulgation d’informations complémentaires comme les dates de naissance rend toute homonymie improbable. À ceux qui douteraient, le FBI apporte une preuve ridicule : alors que les avions ont brûlé et que les Twin Towers se sont effondrées, le passeport de Mohammed Atta aurait été miraculeusement retrouvé intact sur les ruines fumantes du World Trade Center.

L’existence de pirates de l’air, ceux-ci ou d’autres, nous est attestée par des coups de téléphone que les passagers auraient passés à leurs familles et aux autorités. Malheureusement, ceux-ci ne nous sont connus que par ouï-dire et n’ont pas été publiés, même lorsqu’ils auraient été enregistrés. Il n’a pas été possible de vérifier qu’ils aient été effectivement passés de tel ou tel téléphone mobile, ou de tel ou tel téléphone de bord. Là encore, nous sommes sommés de croire le FBI sur parole.

Au demeurant, il n’était pas indispensable de disposer de pirates de l’air pour réaliser ces attentats. La technologie Global Hawk, développée par l’US Air Force, permet de prendre le contrôle d’un avion de ligne malgré l’équipage et de le guider à distance.

Reste l’épouvantail Oussama Ben Laden. Si l’on admet qu’il fut collaborateur ou agent de la CIA durant la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan, on tente de faire croire qu’il se serait retourné et serait devenu l’ennemi public n° 1 des États-Unis. Cette fable ne résiste pas, elle non plus, à l’analyse. Le quotidien français, Le Figaro, a révélé qu’en juillet dernier, Oussama Ben Laden était hospitalisé à l’hôpital américain de Dubaï, où il reçut notamment la visite du chef de poste CIA. La chaîne américaine CBS a révélé que, le 10 septembre, Oussama Ben laden était sous dialyse à l’hôpital militaire de Rawalpindi, sous la protection de l’armée pakistanaise. Et le grand reporter français, Michel Peyrard -qui fut prisonnier des taliban- a raconté comment Oussama Ben Laden vivait ouvertement à Jalalabad, en novembre, tandis que les USA bombardaient d’autres régions du pays. Au demeurant, peut-on croire que la plus grande armée du monde venue l’arrêter en Afghanistan n’y soit pas parvenue, tandis que le mollah Omar aurait échappé à l’armada américaine en s’enfuyant à mobylette ?

Au vu des éléments que je viens de vous présenter, il apparaît que les attentats du 11 septembre ne sont pas imputables à des terroristes étrangers issus du monde arabo-musulman -même si certains exécutants peuvent être islamiques, mais à des terroristes américains.

Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la Résolution 1368 du Conseil de sécurité des Nations Unies a reconnu "le droit inhérent à la légitime défense individuelle ou collective conformément à la Charte" et a stipulé : "Le Conseil de sécurité appelle tous les États à travailler ensemble pour traduire en justice les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces attaques terroristes et souligne que ceux qui portent la responsabilité d’aider, soutenir et héberger les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes devront rendre des comptes".

Si l’on souhaite répondre à l’appel du Conseil de sécurité, appliquer la Résolution 1368 et punir les vrais coupables, le seul moyen de les identifier avec précision serait de constituer une commission d’enquête, dont l’indépendance et l’objectivité soient garanties par les Nations Unies. Ce serait aussi le seul moyen de préserver la paix internationale. En attendant, les actions militaires extérieures des États-Unis d’Amérique sont dépourvues de fondement légitime en droit international, qu’il s’agisse de leur action récente en Afghanistan ou de leurs actions annoncées en Iran, en Irak et dans de nombreux autres pays.