4.1. Juvénal Habyarimana gouverna le Rwanda pendant 21 ans avant l’accident d’avion du 6 avril 1994 où il trouva la mort et qui fut le prétexte au génocide. Pendant au moins les deux tiers de sa présidence, le pays était stable et paisible et il jouissait d’une réputation exceptionnelle dans le monde entier. On ne peut donc s’empêcher de se demander comment un tel régime a pu se transformer pour organiser et mettre à exécution le génocide.

4.2. Il est certain que les Tutsi du pays avaient quelques raisons de se sentir soulagés lors de la chute de Kayibanda et de l’accession au pouvoir de Habyarimana. Les Tutsi ne pouvaient espérer accéder à l’égalité sous aucun gouvernement Hutu de l’époque, mais pendant les 17 premières années, la vie sous le régime de Habyarimana devint tolérable. Il leur offrait un modus vivendi par lequel ils pouvaient vivre une existence en grande partie normale pourvu qu’ils se tiennent à l’écart de tous les niveaux de pouvoir et qu’ils renoncent à la politique, au gouvernement et à l’armée. Il était bien compris que cet arrangement n’était pas négociable.

4.3. La première conséquence positive de l’arrangement implicite entre Habyarimana et les Tutsi fut de mettre fin à la violence. Les harcèlements cessèrent en grande partie et pendant 17 ans, il n’y eut pas de massacres de Tutsi. Cette paix fut en elle-même un événement, car elle démontrait que les Hutu et les Tutsi pouvaient vivre ensemble en relative harmonie lorsqu’ils ne subissaient plus les manipulations cyniques de leurs dirigeants.

4.4. Durant cette période, le Rwanda continua en grande partie à fonctionner comme auparavant : les cartes d’identité, les quotas ethniques et les sphères d’exclusivité ethnique demeuraient des caractéristiques de la société. Le pouvoir à tous les niveaux restait monopolisé, cette fois par les Hutu. Pendant toute cette période, il n’y eut pas un seul Tutsi à la tête d’une préfecture ou d’une mairie. L’armée tout entière ne comptait qu’une poignée d’officiers Tutsi et on décourageait les officiers d’épouser des femmes Tutsi[1]. Un Tutsi siégea dans un conseil des ministres de 25 à 30 ministres[2] et deux Tutsi siégèrent à un parlement de 70 membres.

4.5. Par ailleurs, le secteur privé était maintenant ouvert et de nombreux Tutsi prospéraient dans les affaires - certains avaient même très bien réussi et dominaient en grande partie le commerce international. Dans une petite capitale comme Kigali, les nouvelles se propageaient vite et l’on savait bien que quelques entrepreneurs Tutsi avaient établi des relations cordiales et une certaine influence auprès de hauts fonctionnaires du gouvernement. Les quotas ethniques étaient encore en place, mais ils n’étaient plus respectés aussi rigoureusement et l’on savait que les Tutsi avaient nettement plus que les 9 pour cent des places auxquelles ils avaient droit dans les écoles, les universités, les professions et même la fonction publique[3]. La vie était loin d’être idéale pour les Tutsi du Rwanda, mais elle était incontestablement meilleure que ce qu’elle avait été depuis des années.

4.6. Le type d’ambiguïté observé dans le traitement des Tutsi était caractéristique du régime de Habyarimana, une dure dictature militaire fondée sur une exclusion ethnique ouverte et acclamée par de nombreuses organisations extérieures qui l’appelaient "la Suisse de l’Afrique" : un État paisible, stable, travailleur et fiable. Tout comme les Tutsi qui jouissaient d’un mieux-être relatif par rapport à ce qu’ils avaient vécu durant la décennie précédente, le Rwanda était relativement séduisant par rapport aux États concurrents. Un missionnaire allemand a déclaré par la suite : "[Au début des années 80,] on avait l’habitude de comparer la situation presque idyllique au Rwanda avec le chaos qui a suivi le règne d’Idi Amin en Ouganda, l’apartheid Tutsi au Burundi, le ’vrai socialisme africain’ de Tanzanie et la kleptocracie de Mobutu au Zaïre, et l’on trouvait donc que le régime avait beaucoup de points positifs[4]."

4.7. D’ailleurs, le coup d’État qui renversa Kayibanda se fit sans effusion de sang, à l’exception des 50 dirigeants de la Première République - y compris le Président lui-même - qui ont par la suite été exécutés ou ont péri dans les prisons. Il y avait un système de parti, mais de parti unique, créé personnellement par Habyarimana après qu’il eut interdit tous les autres. Son nouveau Mouvement Révolutionnaire National pour le Développement - le MRND - était explicitement reconnu dans la Constitution qui fut modifiée pour refléter la règle du parti unique comme valeur centrale du pays[5]. Les structures d’un régime totalitaire ont été systématiquement mises en place. Tous les fonctionnaires étaient choisis parmi les cadres du parti, qui était omniprésent, du sommet à la base de la hiérarchie gouvernementale.

4.8. Au cours de cette période, Habyarimana se soumit à deux reprises au verdict de l’opinion publique dans le cadre d’élections présidentielles. Heureusement pour lui, en vertu de la Constitution, il ne pouvait y avoir qu’un seul candidat et le Président fut réélu avec triomphe en 1983 et en 1988 avec 99,98 pour cent des voix[6].

4.9. Le contrôle était l’obsession du régime. La domination de l’État était fermement présente même dans les coins les plus reculés du pays et dans presque tous les aspects de la vie. Le pays était divisé en dix préfectures gouvernées par des préfets nommés par le gouvernement central, puis en près de 145 communes dont chacune était gérée par un bourgmestre et, enfin, en cellules ou "collines"[7]. La plupart des communes comptaient en moyenne de 40 000 à 50 000 habitants dont chaque aspect de la vie était influencé par les bourgmestres, depuis la médiation des querelles de propriétaires jusqu’à l’embauche et au congédiement des employés communaux - y compris de la police communale qui était sous les ordres des bourgmestres - et à l’attribution de places à l’école secondaire. Le bourgmestre était l’autorité ultime au niveau local et chacun d’eux était nommé et pouvait être radié par le Président en personne.

4.10. Les communes étaient subdivisées en secteurs de 5 000 habitants puis en cellules de 1 000 personnes et, bien qu’il y eût des conseillers élus à chaque niveau, ceux-ci avaient en réalité surtout l’ordre d’exécuter les décisions des bourgmestres.

4.11. Comme la Suisse, le Rwanda devint synonyme d’efficacité, et c’est une des raisons pour lesquelles les étrangers l’admiraient sans réserve. Cette caractéristique a perduré de l’époque pré-coloniale jusqu’au génocide lui-même et demeure encore aujourd’hui. Pourtant, l’efficacité est difficilement un outil et, sous Habyarimana, le Rwanda a été près de devenir un exemple typique de dictature gouvernementale efficace. Les cartes d’identité faisaient mention du lieu de résidence et, si les voyages étaient tolérés, les changements d’adresse étaient désapprouvés et exigeaient de toute façon une autorisation officielle. Chaque commune soumettait fréquemment un rapport des naissances, des décès et des entrées et sorties, tandis que chaque bourgmestre remettait aux agents du gouvernement appartenant aux puissants services secrets des renseignements sur tous les étrangers aperçus dans son district. Les collines constituaient les principaux points de référence géographiques et sociaux du pays et, à tout moment, chacune était visiblement entourée d’administrateurs, de chefs, d’agents de sécurité, de policiers et de cadres du parti local, tous nommés par le gouvernement central.

4.12. Le statut du Rwanda en tant qu’État à parti unique était similaire à celui qui prévalait dans de nombreux pays africains à cette époque. De nombreux nouveaux gouvernements africains de l’époque soutenaient que la démocratie réelle n’était possible que dans le cadre d’un parti unique au pouvoir capable de contenir et de réconcilier tous les avis d’opposition. La Tanzanie sous le régime de Julius Nyerere fut le modèle le plus connu de cette structure politique. Les syndicats étaient censés être un élément de la coalition au pouvoir. Les organismes locaux de défense des droits de la personne étaient généralement inconnus. Le Rwanda avait adopté le moule du parti unique en ajoutant une touche locale tout en affirmant pratiquer la démocratie démographique : puisque les Hutu constituaient 85 pour cent de la population, un gouvernement Hutu était démocratique par nature[8].

4.13. Comme dans la plupart des États unipartites, le sort qui attendait les Rwandais qui n’acceptaient pas les règles était clair. Les dissidents étaient rares et les quelques non-conformistes risquaient des arrestations arbitraires, la torture et des séjours prolongés dans des prisons insalubres sans possibilité de procès. Le système judiciaire n’était indépendant que par le nom. Le Rwanda avait une petite élite intellectuelle presque exclusivement Hutu - comprenant des universitaires de la seule université - sur qui le gouvernement pouvait compter pour qu’elle lui apporte son soutien actif ou, du moins, qu’elle acquiesce en silence. Ils gardaient leur emploi en échange de leur liberté d’expression. L’exercice de la liberté de presse était étroitement contrôlé.

4.14. La hiérarchie de l’Église catholique demeura un rempart solide sur lequel la république de Habyarimana put compter presque jusqu’à la fin. Plus de 60 pour cent des Rwandais étaient Catholiques. La séparation entre l’Église et l’État n’existait pratiquement pas. Bien que les Tutsi aient depuis toujours constitué la majorité du clergé catholique, sept des neuf évêques en place au début du génocide étaient Hutu, et les chefs de l’Église étaient actifs dans les structures de l’État et du parti à tous les niveaux, jusqu’au sommet. Comme l’ont noté presque toutes les études sur cette période, l’archevêque de Kigali, Monseigneur Vincent Nsengiyumva, était un proche et un homme de confiance du Président[9]. Nsengiyumva, qui était le confesseur personnel d’Agathe, la femme du Président, et qui était reconnu pour porter l’insigne du portrait d’Habyarimana épinglé sur sa soutane, avait été un membre actif du comité central du MRND jusqu’à ce que Rome l’oblige à démissionner du comité en 1989.

4.15. Comme nous l’avons vu, l’Église et l’État ont traditionnellement entretenu des relations de travail mutuellement profitables, un phénomène qui s’est renforcé sous le long règne d’Habyarimana. L’Église procurait une légitimité symbolique additionnelle à l’État qui, en retour, en facilitait les activités. Les deux insistaient sur le principe d’obéissance et sur une dépendance accrue vis-à-vis les structures de pouvoir. Ensemble, ils coopéraient à "étendre leur contrôle sur la population, la conformer et l’intégrer à l’économie et à la politique[10]." Ils avaient en commun d’importantes valeurs sociales : bien que le Rwanda ait été décrit partout comme un pays qui avait trop peu de terres pour sa population, la régulation des naissances était un anathème tant sur le plan public que privé. Le moment venu, Habyarimana put prendre pour excuse la croissance constante de la population du pays pour refuser d’autoriser le retour des réfugiés qui avaient fui durant les massacres des Tutsi organisés par le gouvernement précédent. Vers la fin seulement, il sembla montrer un peu moins de fermeté sur la question, mais il était déjà trop tard.

4.16. Près de 20 pour cent de la population était affiliée à diverses dénominations protestantes, dont aucune n’avait de position institutionnelle dans le régime. La hiérarchie anglicane et les Baptistes étaient toutefois généralement favorables au régime, et le président de l’Église Presbytérienne du pays était membre du comité MRND dans sa préfecture[11].

4.17. La Seconde République avait très peu de caractéristiques structurelles qui la distinguaient de la première, mais sur des points importants, le régime était différent. À part les politiques ethniques, le gouvernement Habyarimana était nettement dans le grand courant de l’Afrique contemporaine. Contrairement à Kayibanda qui était conservateur et insulaire, Habyarimana voulait moderniser et ouvrir le pays au monde extérieur. Il voyageait souvent à l’étranger, tissait des liens étroits avec d’autres membres de la francophonie - en particulier avec les membres africains et la France elle-même - ainsi qu’avec ses homologues dans la région des Grands Lacs.[12] Le Président Mobutu du Zaïre devint une sorte de mentor. Habyarimana favorisait l’investissement du secteur privé et encourageait l’aide étrangère. La population restait essentiellement rurale, mais la capitale, Kigali - petite ville qui comptait 15 000 habitants à l’indépendance - devint un petit centre urbain de 250 000 habitants vers le début des années 90.

4.18. D’impressionnants progrès économiques furent réalisés. Par rapport aux quatre autres pays des Grands Lacs - le Zaïre, le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie - le Rwanda connut une augmentation considérable du PNB par habitant durant les 15 premières années du gouvernement Habyarimana. Les comparaisons avec ses quatre voisins immédiats étaient encore plus favorables au Rwanda, dont le PNB par habitant, qui était le plus faible des cinq pays au début du régime, avait dépassé tous les autres d’une marge considérable avant la fin du régime[13]. À l’indépendance, seulement deux pays au monde avaient un revenu par habitant plus faible que le Rwanda. Un quart de siècle plus tard, le pays n’était plus que dix-neuvième à partir du bas[14], ce qui signifiait que, même si le pays se débattait dans la pauvreté, il faisait néanmoins des progrès cependant que ses voisins languissaient.

4.19. L’économie se diversifia. Dans la période comprise entre 1962 et 1987, l’agriculture diminua de 80 à 48 pour cent du PNB total[15]. À partir d’une base d’agriculture de subsistance, la Belgique avait construit une économie coloniale fondée sur les cultures d’exportation qui étaient totalement dépendantes des fluctuations de prix sur les marchés internationaux. Les prix du café, du thé et de l’étain déterminaient en grande partie la santé de l’économie, car ces denrées représentaient bien 80 pour cent des recettes en devises étrangères[16]. Durant presque la première décennie du gouvernement Habyarimana, les prix de ces trois denrées étaient relativement élevés. Pour un pays très pauvre, on aurait presque pu dire que le Rwanda était prospère. En conséquence, le taux de mortalité diminua, les indicateurs de santé s’améliorèrent et davantage d’enfants furent scolarisés. Le gouvernement collabora à des projets de développement, de reboisement et de mise en valeur des terres qui permirent de drainer les marécages et les basses terres et d’améliorer considérablement le rendement des récoltes.

4.20. Pour la Banque Mondiale et le reste du monde, le Rwanda était un succès africain[17]. La qualité de son réseau routier ainsi que la fiabilité de ses réseaux de distribution d’eau et d’électricité et de son réseau téléphonique en faisaient un favori de la communauté d’aide internationale en plein essor. Selon une boutade locale, le Rwanda n’était pas seulement le pays des mille collines, c’était aussi le pays des mille travailleurs de l’Aide[18]. L’aide étrangère, qui représentait moins de 5 pour cent du PNB l’année où Habyarimana prit le pouvoir, grimpa à 22 pour cent vers 1991[19]. Comme tant de pays pauvres ayant d’énormes besoins, le Rwanda avait des recettes ridiculement faibles. Très rapidement, l’aide étrangère représenta plus des trois quarts du budget d’investissement de l’État et une part importante de son budget de fonctionnement[20].

4.21. Il est évident que les chiffres traduisent la remarquable confiance internationale dans le despotisme apparemment bienveillant du Président. Juvénal Habyarimana était peut-être un dictateur militaire, mais, pour reprendre les termes approbateurs d’un missionnaire allemand, il exerçait une "dictature de développement".[21] Pourquoi cela n’a-t-il pas été considéré comme une contradiction dans les termes ? Le concept, après tout, sous-entendait un divorce fondamental entre le développement et la politique, en particulier la politique démocratique. Conformément à cette proposition, les spécialistes du développement et les représentants des organismes d’aide ne se mêlaient pas de politique. En théorie, il était possible pour un pays de connaître une croissance satisfaisante indépendamment du niveau de démocratie, de justice et d’égalité dont jouissent ses citoyens.

4.22. Si l’on met de côté certaines pratiques "politiques" comme les quotas ethniques, la mention de l’ethnie sur les cartes d’identité, l’absence de démocratie multipartite, le mépris des droits de la personne, le manque d’indépendance du système judiciaire et la suppression brutale de la dissidence et de la liberté d’expression, le Rwanda pouvait sembler fonctionner très bien. En fait, certaines institutions internationales ne semblaient pas avoir conscience des réalités les plus élémentaires de la société rwandaise. Dans plusieurs rapports des années 80 et du début des années 90, la Banque Mondiale faisait en fait état de "la cohésion culturelle et sociale de son peuple[22]." Il est vrai que l’ethnicité et non pas la couleur était la variable de première importance au Rwanda (même si les extrémistes autant chez les Hutu que chez les Tutsi se considéraient mutuellement comme des races pratiquement séparées). Toutefois, quelle que soit sa forme, la catégorisation sociale avait le même effet : exclure, diviser, engendrer la haine et déshumaniser. À notre connaissance et à leur grande honte, aucun organisme d’aide n’a jamais mis le gouvernement au défi de changer ses pratiques. Par son silence, le monde moralement influent de l’aide internationale s’est joint à l’Église catholique pour légitimer le régime Habyarimana et a ainsi aidé le gouvernement à croire qu’il pouvait compter sur sa bénédiction sans égard à ses politiques.


[1] Peter Uvin, Aiding Violence : The Development Enterprise in Rwanda (West Hartford, Conn. : Kumarian Press, Inc., 1998), 35 ; entrevue avec Filip Reytjens.

[2] Ibid.

[3] Prunier, 75.

[4] Herbert Keiner, "Allmählich schwand die Bewunderung für ’Habis’ Regime", Frankfurter Rundschau, 5 novembre 1992, cité dans ibid., 81.

[5] La règle de parti unique a été enchâssée dans l’Article 7 de la Constitution de 1978. Ibid., 76.

[6] Ibid., 78.

[7] Millwood, Étude 1, 15.

[8] Jean-Pierre Chrétien, "The Political, Economic and Social Factors that Contributed to the 1994 Genocide in Rwanda", étude commanditée par le GIEP, 1999, 8.

[9] Prunier, 83, note 75 ; Des Forges, 44.

[10] Timothy Longman, "Empowering the weak and protecting the powerful : The contradictory nature of churches in Central Africa", African Studies Review, (1998) 41, no 1, 55.

[11] Millwood, Étude 1, 17 ; Des Forges, 44

[12] Patrick de Saint-Exupéry, "Rwanda : les pages blanches d’une enquête", La Nouvelle Relève, no 376 (31 Janvier 1999) ;

[13] Millwood, Étude 1, 34.

[14] Prunier, 78

[15] Ibid.

[16] Des Forges, 46 ; Assemblée nationale, Mission d’information commune, Tome 3, vol. 1 Auditions, 164.

[17] Uvin.

[18] Alain Hanssen, Le désenchantement de la coopération (Paris : L’Harmattan, 1989), cité dans Prunier, 79.

[19] Ibid.

[20] Uvin, 22.

[21] "ein Entwicklungsdiktaur", une "dictature de développement", Herbert Keiner cité dans Prunier, 77.

[22] Pour des exemples, voir Banque Mondiale, Rwandese Republic, "A Third Power Education Project Staff Appraisal Report" (Washington, DC : Education and Manpower Development Division, Eastern and Southern Africa Regional Office, 1986), 2 ; Banque Mondiale, "Rwanda Agricultural Strategy Review" (Washington, DC : Agriculture Operations Division, South Central and Indian Ocean Department, Africa Region, 1991), 3 dans Uvin, 44.


Source : Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : http://www.oau-oua.org