L’idée qui prévaut dans cette thèse est que ce n’est pas le président rwandais qui aurait été visé par l’attentat mais son homologue burundais, le Président Cyprien Ntaryamira. Cette thèse, qui n’est retenue par personne comme véritablement crédible, est développée sommairement dans le présent rapport par souci exclusif d’exhaustivité. Elle se fonde sur le seul fait que la participation de M. Cyprien Ntaryamira au sommet de Dar Es-Salam aurait été très mal vécue par l’opposition burundaise (le journal Le Citoyen a titré " le sommet de la trahison et de la mort "). Mais il s’agit là d’un élément trop ténu pour que cette piste mérite d’être davantage explorée.

Outre le fait qu’il ne pouvait être connu à l’avance que le Président burundais reviendrait dans un autre appareil que le sien et qu’un attentat de cette nature ne s’improvise pas, il semblerait plus difficile pour l’opposition politique du Burundi d’organiser l’élimination de son Chef d’Etat à l’étranger, sauf à disposer d’importantes complicités pour l’acheminement des missiles et l’installation des tireurs.


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr