Les effectifs engagés sur le théâtre des opérations atteindront jusqu’à 2 924 militaires français et 510 étrangers.

Le Général Jean-Claude Lafourcade commandant la force Turquoise disposait d’un poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) basé à Goma et de trois groupements tactiques, de moyens aériens de transports et de combat, d’un bataillon de soutien logistique ainsi que d’un ensemble médical mobile d’intervention rapide (EMMIR)

A l’origine, les trois groupements comprenaient le groupement des opérations spéciales, commandé par le Général Jacques Rosier, alors Colonel, dans la région de Gikongoro à l’est, le groupement nord sous la responsabilité du Colonel Patrice Sartre opérant dans la région de Kibuye et le groupement sud avec à sa tête le Lieutenant-Colonel Jacques Hogard basé dans la région de Cyangugu.

Fin juillet, le groupement des opérations spéciales a été rapatrié. Il a été remplacé par des unités provenant du groupement nord du Colonel Patrice Sartre, qui se sont trouvées alors sous le commandement du Colonel de Stabendrath, le Colonel Patrice Sartre intégrant à son dispositif, en contrepartie, le bataillon africain.

Cet exemple illustre les propos du Général Jean-Claude Lafourcade estimant que " la période du 22 juin au 22 août avait été marquée par l’évolution rapide de la situation politico-militaire qui avait imposé au commandement de l’opération de procéder à des adaptations permanentes des postures, du dispositif et des modes d’action ". Quatre phases caractérisent, de ce point de vue, l’opération Turquoise.


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr