Les dix paracommandos ont été assassinés dans la matinée du 7 avril 1994. Cette nouvelle n’est arrivée que tardivement au SGR Selon certaines sources, à 15 h 30, une radio belge annonce la mort de deux observateurs militaires belges de l’ONU. Il est demandé au C Ops de vérifier cette nouvelle. À 20 h 10, l’assassinat de trois militaires et la disparition de dix autres sont annoncés. Cette information a transité par New York. À 20 h 30, le colonel Dewez signale au C Ops qu’il déménage son QG et qu’il ignore tout de la mort de ses hommes.

À 20 h 45, une liaison radio avec le colonel Dewez est établie. Celui-ci informera un peu plus tard le C Ops qu’il est sans nouvelle du peloton Mortiers. Ce n’est qu’à 21 h 30 que le C Ops a connaissance de la liste des paracommandos assassinés.

Lors de son audition, Mme Dupont déclare : " Déjà à ce moment (après l’annonce de la mort du président Habyarimana), un témoin à Kigali parlait de la mort de trois personnes. Les médias ont continué à diffuser des informations de plus en plus inquiétantes. J’ai alors téléphoné à la cellule de crise, où l’on m’a assuré qu’aucun soldat n’était prisonnier. J’ai appris plus tard qu’on m’avait menti. " (235c)

La commission constate que, par manque de communication interne, le C Ops à Bruxelles n’a été informé qu’en dernier lieu de ce qui s’était passé à Kigali.


Source : Sénat de Belgique