La transparence doit être favorisée au maximum car les prisons doivent être placées sous le regard de la société.

A) REDEFINIR LES RAPPORTS DES PRISONS AVEC LA PRESSE

La possibilité pour les journalistes de visiter les établissements devrait être un principe, même si les contraintes de fonctionnement d’un lieu fermé tel que la prison peuvent impliquer quelques restrictions.

Votre commission d’enquête rappelle cependant que certains détenus ont davantage besoin, dans la perspective d’une réinsertion future, d’oubli que de publicité. Croit-on réellement qu’une campagne médiatique autour de l’éventuelle libération conditionnelle d’un détenu, avec rappel des faits pour lesquels il est emprisonné, facilite une prise de décision sereine et la réinsertion éventuelle de la personne concernée ?

B) ASSURER UNE INFORMATION RAPIDE ET HUMAINE DES PROCHES EN CAS DE DECES

Bien souvent, après le décès d’un détenu, notamment après un suicide, l’information des proches est tardive, administrative et lacunaire et peut laisser à penser que tout n’est pas dit. Les familles devraient être averties immédiatement et complètement des circonstances du décès. Une demande de contre-autopsie devrait systématiquement être satisfaite.

C) METTRE EN PLACE UN DISPOSITIF D’EVALUATION DES ETABLISSEMENTS

Un tel dispositif n’est pas destiné à mettre en cause les personnels pénitentiaires mais à attirer l’attention sur des établissements particulièrement en difficulté : cette évaluation pourrait être faite selon des critères tenant à la sécurité (nombre d’évasions...) et aux conditions de détention (importance du travail, nombre de suicides, nombre d’automutilations, surpopulation...).


Source : Assemblée nationale. http://www.senat.fr