Lundi 28 février 2000, les ministres européens des finances ont décidé, à la demande de l’Allemagne, de donner mandat à la Commission européenne d’étudier les problèmes de blanchiment des capitaux et d’évasion fiscale au Liechtenstein.

L’Allemagne a déclaré en la personne de son Ministre des finances, M. Hans Eichel, que ce pays constituait " un ver dans le fruit européen " et n’appliquait pas les règles européennes contre le blanchiment d’argent alors que le Liechtenstein appartenait à l’Espace Economique Européen (EEE) avec l’Union européenne, la Norvège et l’Islande.

Le Liechtenstein est notamment accusé avec ses 75 000 sociétés boites aux lettres d’être une des plaques tournantes de blanchiment.

Le Ministre de l’économie a déclaré à cette occasion qu’il " faudra dénoncer les pays non coopératifs " et " envisager des sanctions " tandis que son collègue belge M. Didier Reynders parlait de la " nécessité de prendre des initiatives ".

Quant à Luciano Violante, le Président de la chambre des députés italienne, il a déclaré, lors de sa rencontre avec la Mission le mercredi 22 mars 2000, qu’il fallait désormais s’engager dans un " boycott actif des centres offshore européens et passer aux actes. "

Le Liechtenstein a réagi à cette prise de position en se déclarant prêt à coopérer avec l’Union européenne sur la question du blanchiment des capitaux et en rappelant qu’il avait " commencé à améliorer sa législation en vue d’accélérer les procédures d’aide judiciaire " avant de souligner que les institutions bancaires du Liechtenstein étaient moins concernées par ces questions que beaucoup d’autres pays européens et de conclure en déclarant que le Liechtenstein n’était pas prêt " à se transformer en percepteur d’impôts pour les pays à forte pression fiscale... "


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr