Au cours de ses visites au Tchad, au Cameroun et en Birmanie, la mission a observé que le manque d’énergie nuisait au développement. Au Tchad, l’énergie fait tellement défaut que l’électricité à N’Djamena et à Moundou provient presque exclusivement de groupes électrogènes fonctionnant à grands frais au mazout, dans un pays où l’énergie solaire pourrait être très abondante. En Birmanie, la situation est semblable : les trois quarts de la ville de Rangoon sont privés d’éclairage public toute la nuit et les coupures d’électricité y sont très fréquentes. En Angola, les difficultés sont semblables.

D’après la presse, le sort du Nigeria n’est guère plus enviable ; le premier producteur de pétrole d’Afrique manque d’essence de manière chronique. L’accident grave de Wari en est la conséquence (voir infra). Quant au Congo Brazzaville, même avant le début de la guerre civile, il était fréquent de voir des étudiants et des lycéens agglutinés la nuit près des projecteurs de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Brazzaville pour bénéficier d’un éclairage. L’Angola connaît les mêmes difficultés.

Paradoxalement, le manque de moyens financiers est systématiquement la cause de cette carence, alors que des redevances sont versées aux Etats par les compagnies pétrolières qui, dans certains cas, se disent prêtes à introduire des énergies alternatives.


Source : Assemblée nationale. http://www.assemblee-nationale.fr