Toutes les grandes entreprises de l’industrie de défense américaine sont concernées par la NMD : Boeing pour l’intégration de l’ensemble des éléments du système, Lockheed Martin pour le développement du véhicule de lancement, Northrop Grumman pour le lanceur et le SBIRS Low et Raytheon pour le véhicule d’impact, les radars d’alerte rapide SBIRS-High, le système de commandement et de gestion de l’engagement. Le programme NMD assure à ces industriels des financements très importants, en particulier en recherche et développement, et contribue donc à leur compétitivité globale, en particulier sur les marchés à l’exportation.
Sur le plan technologique, la NMD suppose des développements nouveaux dans de très nombreux domaines comme les missiles, les satellites ou les radars ou pour des capacités spécifiques (communications, guidage, infrarouge). Ces développements produiront des retombées considérables dans tous les secteurs des technologies de défense, tout comme dans le secteur civil. Ils contribueront à creuser un écart déjà très important entre les Etats-Unis et les pays européens.
Les décennies passées ont été marquées par de nombreux projets de défense antimissiles abandonnés en cours de développement. Ceux-ci ont néanmoins bénéficié de financements très conséquents -plus de 120 milliards de dollars en 40 ans- qui n’ont pas été investis en pure perte et se sont révélés profitables à l’élévation globale des capacités technologiques américaines.
Dans un contexte budgétaire excédentaire, l’investissement de défense américain s’accroît et contribue pleinement à maintenir et sans doute accentuer l’avance technologique. Quel que soit l’avenir du programme NMD, il participe assurément de cette logique.
Source : Sénat (France) : http://www.senat.fr
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