Depuis quelques jours, le monde observe comment le régime de Saddam Hussein commence à faire partie du passé. Nous n’oublierons jamais les premières images d’une nation libérée de la tyrannie et de la crainte qu’elle a subies pendant des décennies. Le conflit se poursuit en Irak, et il se peut que nos forces armées aient encore à faire face à des combats difficiles. Néanmoins, les statues du dictateur et toutes les œuvres de son régime de terreur sont en train de tomber.

Depuis le début et en cette heure même, les membres des forces des Etats-Unis et de la coalition font preuve de la compétence et de l’honneur que nous attendions d’eux. Nos ennemis voient leur courage. La population irakienne constate leur compassion, alors que nos soldats apportent des vivres, de l’eau et des soins médicaux à tous ceux qui en ont besoin, y compris aux soldats irakiens faits prisonniers. Le sergent-chef Howard Kutcher, du Delaware, l’a bien dit en déclarant au sujet de son affectation au Moyen-Orient : "Je ne suis pas ici pour conquérir un pays, je suis ici pour lui venir en aide."

Dans une ville, des soldats américains se sont heurtés à une foule d’Irakiens qui pensaient qu’ils allaient prendre d’assaut une mosquée située non loin de là. Le lieutenant-colonel Chris Hughes a alors donné l’ordre à ses hommes de se mettre sur un genou et de diriger leurs armes vers le sol. Ce geste de respect a permis de désarmorcer une situation dangereuse et de faire comprendre clairement les intentions pacifiques de nos soldats.

Les forces de la coalition sont aussi tombées sur des scènes qui expliquent pourquoi la crainte règne tant dans la population irakienne. Mardi, à Bagdad, des marines américains ont contribué à libérer une centaine d’enfants qui, selon des informations, avaient été incarcérés parce qu’ils avaient refusé de faire partie du mouvement des jeunes du parti Baas. Sous-alimentés et revêtus de haillons, ces enfants ont été transportés de joie à la vue de leurs parents et de nos forces de libération. Le lieutenant-colonel Fred Padilla, commandant du 1er bataillon des marines, a déclaré à ce propos : "Des flots d’enfants sont sortis, et leurs parents ont commencé de nous étreindre. Des centaines d’enfants se sont alors pressés autour de nous et nous ont embrassés."

Alors que le régime de terreur de Saddam Hussein arrive à sa fin, la population irakienne manifeste les espoirs qu’elle avait toujours nourris. Personne ne devrait être surpris d’apprendre que les Irakiens, comme tout le monde, n’acceptent pas l’oppression et qu’ils sont heureux de connaître la liberté. Personne ne devrait être surpris d’apprendre que, dans tout pays et dans toute culture, le cœur humain désire les mêmes bonnes choses : la dignité, la liberté et la possibilité d’avoir une vie meilleure.

La population aux quatre coins de l’Irak célèbre l’arrivée de la liberté, et les Etats-Unis se joignent à elle pour célébrer. Nous savons que la liberté est le don de Dieu à toute l’humanité et nous nous réjouissons lorsque d’autres personnes peuvent en bénéficier.

Mercredi, dans le centre de Bagdad, un des Irakiens qui ont porté des coups de massue au piédestal de l’immense statue de Saddam Hussein, a déclaré : "J’ai quarante-neuf ans, mais je n’ai pas eu de vie jusqu’à maintenant."

Des millions d’Irakiens éprouvent les mêmes sentiments alors que leur pays leur est finalement rendu. Le cauchemar que constituait la dictature de Saddam Hussein est en train de disparaître. Bientôt, le bon peuple irakien sera libre de choisir des dirigeants qui respectent ses droits et qui représentent ses qualités. Il bénéficiera de la bonne volonté du monde entier pour tout ce qui va suivre et il aura aussi l’amitié du peuple américain.

Traduction officielle du département d’État