A Bagdad et dans le sud de l’Irak les réfugiés sont de plus en plus victimes de harcèlement et d’insécurité. Les équipes de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés sont revenues dans la capitale, et prennent des mesures pour lutter contrel’hostilité à l’égard des réfugiés iraniens et palestiniens dans l’Irak d’après-guerre.

Les équipes de l’UNHCR avaient dû quitter Bagdad quand la guerre a commencé en mars. Sans compter la préparation du retour éventuel de plus de 500 000 réfugiés irakiens, elles devront aider également les réfugiés palestiniens expulsés de leurs maisons dans la capitale depuis la fin de la guerre.

Le personnel de l’agence a rencontré l’Ayatollah All’ah Ali Sistani, leader chiite à Najaf (Sud de l’Irak). L’Ayatollah a accepté d’envoyer un message à quatre tribus dans la région de Dujaila d’Al de l’Irak oriental, leur demandant de soulager la pression sur les réfugiés iraniens vivant là-bas. Ces derniers mois, des centaines d’Iraniens ont fui les camps de réfugiés de la région en raison du harcèlement, de menaces, de pillages et d’expulsions. Quelques réfugiés se sont fait confisquer leurs champs, leur production et leur bétail.

Plus tôt cette semaine, l’UNHCR a visité les camps de réfugiés de Dujaila, d’Al Kumiet et d’Ali Al Gharbi et a préparé la livraison d’eau, de médicaments et de nourriture à plus de 6 000 réfugiés arabes iraniens et à leurs voisins irakiens afin d’essayer de faire baisser les tensions.

Parmi les réfugiés iraniens déplacés de leurs maisons en Irak méridional, plus de 500 campent toujours à deux postes frontières, Bazirghan et Shiramsheh, essayant de rentrer en Iran. Certains sont là depuis un mois. 80 autres s’abritant dans un centre de transit abandonné de la périphérie de Bassora ont également indiqué vouloir retourner dans leur pays. L’UNHCR est en pourparlers avec les autorités iraniennes pour arranger leur retour rapide.

En attendant dans le Nord de l’Irak, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés a relancé les activités au camp de Makhmour, qui accueille environ 9 000 réfugiés turcs.

L’UNHCR s’occupe également de plus de 1 200 personnes coincées dans le no man’s land entre l’Irak et la Jordanie. La plupart d’entre eux sont des réfugiés kurdes iraniens qui ont quitté le camp d’Al Tash début avril, mais il y a également des Irakiens et des Palestiniens : tous cherchent à entrer au camp de Roueiched en Jordanie.

Source : UNHCR