Le Dr. Abdelouahed Belkeziz, Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique a prononcé à l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de la Conférence islamique au sommet, organisée à Doha, État de Qatar, le 2 Muharram 1424 H (5 mars 2003), une allocution dans laquelle il souligné que l’Irak a connu une période de gestation difficile qui a duré treize longues années à cause de l’embargo, de l’isolement, des préventions des sanctions et de la carence totale des service de santé qui ont usé ses forces au point que beaucoup considèrent désormais qu’il ne représente plus un danger pour personne.
Le Secrétaire général a ajouté que la mission des inspecteurs internationaux a démontré l’esprit de coopération des autorités irakiennes et que cette mission ne cesse d’enregistrer des progrès. II a souligné qu’il n’y a donc aucune raison de risquer de compromettre ces progrès en entraînant la région tout entière dans une spirale de violence, de destruction, d’anarchie et d’effusion de sang.
Le Dr. Belkeziz a estimé que la compagne menée par les États-Unis contre l’Irak a outrepassé les dispositions do la résolution 1441 du Conseil de sécurité en appelant désormais ouvertement à renverser le régime en place, à occuper le territoire irakien, et à installer des gouverneurs étrangers à la tête de ce pays et en évoquant la possibilité de réserver le même sort à d’autres États islamiques. II a souligné que ces surenchères individuelles et sans aucun rapport avec la résolution du Conseil de sécurité, constituent un motif d’appréhension et de vive inquiétude.
Réitérant son rejet de la politique des deux poids, deux mesures et sa condamnation du traitement sélectif et injuste aux causes du monde musulman, le Secrétaire général a mis l’accent sur la nécessité de débarrasser l’ensemble de la région du Proche-Orient des arsenaux de destruction massive, notamment les énormes stocks d’armes sophistiqués accumulés par Israël.
Le Secrétaire général a d’autre part attiré l’attention sur la situation politique dramatique qui prévaut dans les territoires palestiniens occupés où les autorités israéliennes ont déclenché une vaste campagne de massacre des palestiniens et de destruction de leur économie nationale et de leurs biens en mettant à profit le fait que la communauté internationale soit accaparée par la situation dans le Golfe. Il a insisté à cet égard sur la nécessité de garantir une protection internationale au peuple palestinien en lutte et de mettre en œuvre les résolutions de la légalité internationale relative à sa cause.
"Je ne doute point, a-t-il conclu, qu’eu égard au poids important qui est le sien dans le monde, et compte tenu de sa puissance, de ses potentialités et de ses ressources, la Oummah islamique soit capable de parler d’une même voix pour se faire entendre dans les instances internationales, et d’y défendre ses intérêts, conjurer ainsi le spectre de la guerre et des malheurs qu’en découlent, continuer à avancer sur la voie de la paix et à préserver sa dignité et son honneur".
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