Auditionné par la Commission des affaires étrangères de la Knesset, l’un des dirigeants de l’armée israélienne, Moshe Ya’alon, a affirmé que le gouvernement de l’Autorité palestinienne pourrait réussir à négocier un cessez-le-feu avec les organisations terroristes. En revanche, selon lui, la durée de cette trêve est très incertaine. Le Hamas est disposé à satisfaire les exigences du Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, étant donné la pression populaire et les récents succès de l’armée israélienne à combattre les organisations terroristes. Ya’alon a ajouté que certains protagonistes conservent un intérêt à organiser des actions terroristes, notamment Yasser Arafat et ceux qui supportent des organisations terroristes à l’étranger, tels que l’Iran, les groupes terroristes à Damas et le Hezbollah.
D’après le directeur des services de renseignement militaires israéliens, Aharon Ze’evi, qui s’exprimait sur Army Radio, Mahmoud Abbas cherche à combattre le terrorisme et à mettre un terme à l’Intifada.
Comme une résultante de ces analyses positives du côté israélien, 100 détenus administratifs palestiniens ont été relâchés ce mardi, en gage de bonne volonté dans le cadre des négociations avec l’Autorité palestinienne. La libération la plus symbolique a été celle de Ahmad Jubarah, qui avait purgé une peine de 30 ans de prison pour son rôle dans l’attentat à la bombe de 1975, à Jérusalem, qui avait fait 13 morts. Il devait rencontrer Yasser Arafat avant de rejoindre ses proches en Cisjordanie. Déjà lundi, Israël avait relâché Tayserr Khaled, ancien membre du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine.

« IDF chief sees Palestinian cease-fire within days », par Gideon Alon and Nadav Shragai, Haaretz, 3 juin 2003.