L’attaque au missile contre l’une des principales personnalités du Hamas, Abdel Aziz Rantisi, a déclenché une réaction virulente de la part des États-Unis. La conseillère pour la Sécurité nationale, Condoleeza Rice, a aussitôt appelé le directeur de cabinet du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, afin de lui demander d’expliquer les raisons de cette tentative d’assassinat. Il s’agissait également de savoir si Israël souhaitait ainsi tourner le dos à ses engagements pris à Aqaba. Pour la Maison-Blanche, l’attaque de mardi est la preuve qu’Israël ne respecte pas les positions clairement exposées par les États-Unis à Aqaba. Les officiels états-uniens avaient, en effet, clairement demandé aux Israéliens de ne pas intenter d’actions qui puissent enflammer l’opinion publique palestinienne, au cours des semaines à venir. Cela afin de laisser le temps au gouvernement Abbas de consolider son autorité.
Hier soir, l’administration états-unienne semblait, selon Ha’aretz, considérer l’attentat comme un acte politique et non comme un acte de défense, rejetant ainsi les explications israéliennes.

Source
Ha&8217;aretz (Israel)
Quotidien de référence de la gauche intellectuelle israélienne. Propriété de la famille Schocken. Diffusé à 75 000 exemplaires.

« Angry U.S. asks, ’why the attempt on Rantisi ?’ », par Aluf Benn, Arnon Regular et Natan Guttman, Ha’aretz, 11 juin 2003.