L’Observateur permanent de la Palestine, M. AL-Kidwa, a affirmé ce matin, devant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, la volonté des dirigeants palestiniens d’avancer sur la voie de la paix tracée par la « Feuille de route » du Quatuor diplomatique, malgré les difficultés rencontrées sur le terrain. 

Au cours de cette réunion qui intervient deux semaines après les premières entrevues entre les Premiers Ministres israélien et palestinien, les Sommets de Charm El-Sheik et d’Aqaba des 3 et 4 juin, et l’acceptation officielle de la « Feuille de route » par les deux parties, M. Al Kidwa a estimé que la situation restait confuse malgré ces récents développements positifs. Il s’est notamment interrogé sur la réelle volonté du Gouvernement d’Israël de mettre en œuvre ce nouveau plan de paix, et s’est inquiété de la reprise des attaques-suicides d’une part et des assassinats extrajudiciaires de l’autre. Nous sommes confiants, a-t-il ajouté, qu’en dépit d’événements difficiles, il est encore possible de parvenir à un accord sur la mise en œuvre de la feuille de route. À cet égard, il a tout particulièrement souligné l’occasion que constitue la prochaine réunion du Quatuor diplomatique le 22 juin à Amman, en Jordanie. 

Par ailleurs, le Comité a adopté le programme de travail provisoire de la Conférence internationale de la société civile à l’appui au peuple palestinien qui se tiendra au siège des Nations Unies les 4 et 5 septembre prochains. Cette conférence qui comprendra quatre séances plénières abordera respectivement les thèmes suivants : les obstacles à la paix ; la société civile en état de siège ; la société civile et la Feuille de route ; et les initiatives de la société civile en faveur de la solution des deux États. Elle sera conclue par la présentation d’un plan d’action. 

Le Comité a également pris note du rapport de la Réunion internationale en faveur de la paix au Moyen-Orient organisée par le Comité à Kyiv, en Ukraine, les 13 et 14 mai 2003, sur le thème « Promouvoir un dialogue global sur les aspects politiques, sécuritaires et économiques essentiels en vue de régler la crise actuelle et relancer le processus de paix », ainsi que du Forum public de soutien à la paix au Moyen-Orient qui a suivi cette conférence le 15 mai. Cette réunion qui a vu la participation des représentants de 46 États, a été l’occasion de passer en revue la situation qualifiée de préoccupante dans le Territoire palestinien occupé y compris Jérusalem. 

S’inquiétant de l’ampleur du coût humain de la violence/répression, de la désarticulation des infrastructures palestiniennes, de la dissolution des infrastructures palestiniennes, de la destruction quasi totale de l’économie et du désastre humanitaire qui s’en est suivi, et de l’état calamiteux de l’économie palestinienne et de ses effets catastrophiques sur les populations sinistrées, la Conférence a mis en exergue la responsabilité de la puissance occupante, Israël, au regard des Conventions de Genève, et réclamé une mobilisation conséquente de l’aide humanitaire. Dans ce contexte, elle a appelé le Conseil de sécurité à endosser la « Feuille de route » et à exiger des parties concernées sa mise en œuvre immédiate et inconditionnelle sur la base de concessions réciproques, retraçant les grandes lignes d’un règlement négocié sur la base du principe de la coexistence de deux États. 

Le prochaine réunion du Comité sera annoncée dans le Journal. 

Source : ONU