Manlio Dinucci
Géographe et géopolitologue. Derniers ouvrages publiés : Laboratorio di geografia, Zanichelli 2014 ; Diario di viaggio (en trois tomes), Zanichelli 2017 ; L’arte della guerra / Annali della strategia Usa/Nato 1990-2016, Zambon 2016 ; Guerra nucleare. Il giorno prima. Da Hiroshima a oggi : chi e come ci porta alla catastrofe, Zambon 2017 ; Diario di guerra. Escalation verso la catastrofe (2016 - 2018), Asterios Editores 2018.
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Le passage d’une armada états-uno-israélienne par le Canal de Suez ne doit pas s’interpréter tant comme un signal contre l’Iran que comme une menace directe contre le Pakistan. Il intervient certes, après le vote de sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité, mais répond avant tout à l’accord gazier signé entre Téhéran et Islamabad.

La Maison-Blanche ne cesse d’accroître ses pressions contre l’Iran pour l’obliger à coopérer en Afghanistan et en Irak. Alors que le départment d’Etat a initié un début de blocus anti-iranien au moyen de la résolution 1929, le Pentagone transfère des munitions en Israël et ouvre des couloirs aériens pour donner à Tsahal la possibilité de frapper l’économie iranienne. Téhéran cèdera t-il sous la menace ?

Le sourire de Barack Obama est plus doux que celui de George W. Bush, mais son bellicisme est plus agressif encore. A l’ère des restrictions budgétaires et de la communication, la Maison-Blanche a abandonné les bombardements en prime-time et leur préfère l’intervention secrète tous azimuts. Via leurs actions spéciales, les Etats-Unis sont aujourd’hui en guerre dans 75 pays.

Totalement occulté par les médias, l’OTAN est au centre de l’agression israélienne en haute mer aussi bien que de la reculade israélienne concernant ses prises. Dans cet article rédigé juste avant que l’Alliance n’exige la libération des prisonniers et des bâtiments, Manlio Dinucci observe que, compte tenu de l’étroitesse des liens unissant les forces israéliennes à l’OTAN, il est impossible que cette dernière n’ait pas été informée à l’avance de l’opération.
Sommet sur la sécurité nucléaire ou sur le commerce nucléaire ?
par
Manlio Dinucci, Tommaso di Francesco

Le président Obama a convoqué un sommet de chefs d’Etat pour les mettre en garde contre un possible vol de matières nucléaires par des terroristes qui voudraient fabriquer une bombe atomique. Bien sûr, vu le prix de ces matériaux personne n’entend se les faire voler et n’a besoin des conseils de l’Oncle Sam.
Autre chose se joue au sommet de Washington : la régulation et le partage d’un gigantesque marché…
La nouvelle stratégie nucléaire états-unienne : des « nouveautés » déjà vues
par
Manlio Dinucci, Tommaso di Francesco

Washington vient de publier sa nouvelle doctrine nucléaire et s’apprête à signer un nouveau traité de limitation des armes avec la Russie lors d’un grand show médiatique. Pourtant, à y regarder de plus près, la position de l’administration Obama ne marque aucune rupture avec ce qui a précédé. Elle se contente d’adapter à la situation du jour la politique de l’administration Bush. Pire, elle élude les deux vraies questions : le bouclier antimissiles va t-il relancer la course aux armements, et les armes nucléaires vont-elles être remplacées par des armes stratégiques encore plus déstabilisantes ?
Poudre aux yeux
Nouveau traité START et vieille politique de puissancepar
Manlio Dinucci, Tommaso di Francesco

Alors que les Etats-Unis et la Russie renforcent discrètement leurs budgets et leurs arsenaux nucléaires, ils s’apprêtent à annoncer la signature d’un nouveau traité de réduction de leurs armes stratégiques. Ce fossé entre la réalité et la communication politique n’est pas nouveau. Manlio Dinucci et Tommaso Di Francesco invitent à ne pas en être dupes. Les grandes puissances poursuivent leur ancienne politique.
Escroquerie
Chasseur-bombardier F-35 : pour le moment c’est surtout son prix qui décollepar
Manlio Dinucci

Voici une décennie que les Etats-Unis s’efforcent de convaincre leurs alliés de renoncer à leurs industries aéronautiques militaires et d’acheter des F-35 (JSF). Ceux qui ont accepté sont piégés. Malgré des essais en vol conduits depuis la mi-2008, l’avion à tout faire n’existe toujours pas. Il faut payer et payer encore des recherches, sans solution de repli. La Cour des comptes états-unienne vient de tirer la sonnette d’alarme.

Le général McChrystal, qui avait créé des escadrons de la mort pour éliminer les cibles désignées par le vice-président Cheney, ne supporte plus le système qu’il a mis en place. Désormais commandant en chef en Afghanistan, il voit sa stratégie actuelle perturbée par des interventions secrètes des Forces spéciales qui lui échappent. Il plaide maintenant pour une réorganisation du système. Non par vertu, mais pour regagner son autorité.
La stratégie nucléaire d’Obama
Le bouclier antimissile et la première frappepar
Manlio Dinucci, Tommaso di Francesco

Le projet de bouclier antimissile états-unien pose de nombreuses questions en terme de faisabilité, de coût et de positionnement. Cependant, la principale interrogation porte sur la philosophie même de cette arme. La dénomination de « bouclier » lui donne une allure exclusivement défensive, mais lorsqu’on considère « l’équilibre de la terreur », la défense signifie l’impunité. Et l’impunité de l’un est une menace pour tous.

Après avoir nié avec véhémence avoir autorisé la marine israélienne à utiliser le canal de Suez, le gouvernement égyptien a admis l’évidence. Il a alors évoqué l’application de la Convention de Constantinople —autorisant le passage d’un bâtiment militaire pourvu qu’il ne soit pas menaçant envers le pays hôte— pour mieux masquer les accords de défense israélo-égyptiens. Mais aviez-vous réalisé qu’Israël —puissance nucléaire de facto associée à l’OTAN— peut désormais positionner ses missiles n’importe où dans les cinq océans ?

Après avoir tendu la main aux musulmans (tout en tentant de déstabiliser l’Iran), avoir tendu la main aux Russes (tout en continuant à préparer l’installation en Europe de l’Est de missiles pointés sur eux), le président Obama tend la main aux Africains. Partout, il propose de refonder les relations avec les États-Unis sans solder les crimes du passé. Manlio Dinucci révèle ce qui se cache derrière cette soudaine sollicitude.
Honduras : les « intérêts USA » encore aux mains des militaires de la Joint Task Force Bravo
par
Manlio Dinucci

Washington nie toute implication dans le coup d’État militaire au Honduras. Cependant, rappelle le professeur Manlio Dinucci, l’armée hondurienne est toujours sous encadrée par la Joint Task Force Bravo, installée sur la base de Soto Cano, et directement placée sous le commandement du Southern Command.
Le voyage officiel du colonel Khadafi
Derrière la photo d’Omar al Mukhtar, les crimes du colonialisme italien en Libyepar
Manlio Dinucci

Le colonel Khadafi poursuit le rapprochement de la Libye avec l’Italie, son ancienne puissance coloniale. Mais il entend le faire dans une pleine reconnaissance du passé. Lors de son dernier voyage officiel dans la péninsule, il arborait sur sa veste une photo du chef de la Résistance libyenne au colonialisme italien, Omar el-Muktar.

Chacun pense a priori que le secrétaire US à la Défense, Donald Rumsfeld, cherche à protéger son pays. Il n’en est rien. M. Rumsfeld est un homme d’affaire qui s’est fait une spécialité d’armer de petits États pour ensuite leur reprocher de détenir ces armes et leur faire la guerre. Un bon business que nous révèle Manlio Dinucci.

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