Traduction
Svetlana Maksovic
Les armes pour Charlie-Hebdo ont été vendues par un ex-combattant volontaire croate
par
Marijo Kavain

Cet article, paru le 11 janvier 2016 dans un grand quotidien croate, assure que des armes utilisées pour commettre les attentats de janvier 2015 et ceux de novembre à Paris proviennent du même fabriquant serbe et ont transité par le même intermédiaire français, Claude Hermant. Problème : celui-ci —qui est connu de nos lecteurs depuis une vingtaine d’années— a invoqué le Secret-Défense pour ne pas répondre au juge d’instruction.

Un pilote russe a été abattu par des jihadistes turcs opérant en Syrie durant son saut en parachute, alors qu’il tentait de survivre à la destruction de son appareil par la chasse turque. Son coéquipier a survécu. Les tirs ont été annoncés et revendiqués par Alparslan Çelik, le commandant turc des milices turkmènes du Nord de la Syrie. Les armes de ces milices, qui ont servies à tuer le pilote russe, ont été fournies par la Turquie.

Ce qui frappe, à propos des attentats de Paris, vu de l’extérieur de la zone Otan, c’est d’abord l’incroyable racisme des populations atlantistes sur celles du reste du monde. Européens de l’Ouest et États-uniens considèrent que leur vie est infiniment plus estimable que celles des autres humains. Peu importe donc les 4 millions de morts musulmans de leurs guerres ou les 224 Russes de l’Airbus détruit au Sinaï, nous sommes priés de ne pleurer que les 130 victimes françaises.

Les États-Unis mènent aujourd’hui une guerre contre des valeurs pour lesquelles ils se battaient jadis.

Si les médias atlantistes ne réagissent pas au ridicule des États-Unis depuis que la Russie bombarde —pour de vrai— l’État islamique, les médias du reste du monde rient de bon cœur. On croyait que Washington luttait contre le terrorisme depuis le 11-Septembre. Heureusement la Russie remet de l’ordre dans cette communication mensongère et abat les masques.
Entretien avec Geopolitika
Après l’accord États-Unis/Iran, le monde se réorganisepar
Slobodan Eric, Thierry Meyssan

En juillet, le mensuel politique serbe de référence, Geopolitika, a interviewé Thierry Meyssan sur la situation dans les Balkans et au Proche-Orient. Nous reproduisons ici cet entretien avec des notes sur les dernières évolutions. Pour l’analyste, les relations internationales sont dominées par la volonté états-unienne de garder le contrôle économique global et d’empêcher l’émergence de nouveaux rivaux, la Russie, la Chine et l’Union européenne. L’affrontement se joue à la fois au Proche-Orient et en Ukraine. Le basculement de l’Iran, d’une position révolutionnaire et anti-impérialiste à une position nationaliste et à une ambition d’influence régionale, redistribue toutes les cartes.

La guerre qui ravage actuellement l’Ukraine s’internationalise. Les clivages qui apparaissent dans les Balkans ne sont pas nouveaux. Ils étaient là durant le démembrement de la Yougoslavie, et auparavant durant la Seconde Guerre mondiale. Pour Miroslav Lazanski, c’est une vieille partition que l’on rejoue.

Ce n’est que progressivement que toutes les pièces du puzzle se mettent place. Dans cet entretien à la revue serbe Geopolitika, Thierry Meyssan explique ce qu’il comprend aujourd’hui du plan impérialiste élaboré par Washington pour le Proche-Orient, en 2001. Il observe son échec face aux résistances populaires et note que nous en paierons tous les conséquences, à la fois les peuples opprimés et ceux qui ont cru pouvoir les dominer.

Les Etats candidats à l’Union européenne ont assimilé qu’en toutes choses, ils devaient d’ores et déjà s’aligner sur l’Union alors qu’ils n’ont pas participé à l’élaboration de ses décisions. Ainsi, la Serbie —après avoir copié-collé les sanctions européennes contre l’Iran— vient de voter avec l’UE à l’OSCE pour condamner la Justice russe dans l’affaire Pussy Riots. Les anciens petits soldats du soviétisme se sont mis sans difficulté au service de l’européisme.

Peut-être que les politiciens serbes ont vraiment mal compris la formule sur la « sauvegarde de l’intégrité territoriale du Kosovo », comme l’a déclaré le commissaire européen à l’élargissement, Stefan Füle. Peut-être que Bruxelles ne cherche pas insidieusement à leur faire admettre l’amputation de la Serbie et la future entrée du Kosovo dans l’UE. Mais alors, pourquoi Füle a-t-il refusé de clarifier la formulation de cette proposition, s’interroge Miroslav Lazanski ?
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