Personnalités
Garzón Real, Baltasar

En 2003, le gouvernement espagnol a interdit le parti politique Batasuna, en raison du soutien qu’il aurait apporté implicitement aux actions militaires de l’ETA. Cette décision se fondait sur la loi relative aux partis politiques et sur la jurisprudence établie par le juge Baltasar Garzón. L’acharnement de José-Maria Aznar à rendre les Basques unilatéralement responsables de toutes les violences le conduisit à dénoncer leurs liens imaginaires avec le « terrorisme islamique » et à leur attribuer aussi les attentats de Madrid (11 mars 2004). Profitant de l’enlisement et de l’échec de la solution amorcée par José-Luis Zapatero, le juge Garzón a relancé la répression politique en criminalisant par amalgame l’ensemble du mouvement basque.
Entretien avec le juge antiterroriste espagnol
Baltazar Garzón ou le fantasme d’Al Qaïdapar
Juan Gasparini

Dans un entretien au Réseau Voltaire, le juge-star Baltazar Garzón répond à notre mise en cause dans l’affaire Tayseer Alouni. Il affirme avoir incarcéré le journaliste d’Al Jazeera pour des motifs précis couverts par le secret de l’instruction. Revenant sur les enquêtes qu’il mène contre Al Qaïda, il reconnaît s’appuyer sur des « renseignements » et non sur des preuves et décrit le « réseau islamiste » comme une organisation horizontale sans dirigeants, mais placée sous l’autorité d’un Conseil de direction installé en Iran. Cependant, sa défense de l’Occident le conduit à critiquer la suspension de l’État de droit par l’administration Bush.

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