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UBS

Survenu en pleine crise financière, l’accord entre la banque suisse UBS et le fisc états-unien permet à Washington de stopper l’évasion fiscale et à UBS de continuer ses activités aux États-Unis. Or, ce qui semble une solution à l’amiable clôturant un dossier, est en réalité la soumission d’UBS aux intérêts de Washington. Désormais, observe Jean-Claude Paye, la banque helvétique sera le cheval de Troie de l’Empire pour dissoudre la souveraineté helvétique.
L’affaire UBS : une acte de souveraineté impériale
Lutte contre la fraude fiscale ou main mise sur le système financier international ?par
Jean-Claude Paye

Washington a partiellement réussi à contraindre l’Union des Banques Suisses (UBS) à violer la législation helvétique et à dénoncer ses clients états-uniens susceptibles de frauder le fisc. Malgré les apparences, observe le sociologue Jean-Claude Paye, cette manœuvre ne vise pas à obtenir des informations, car Washington les détenait probablement déjà, mais à casser la place bancaire suisse. L’Empire tente d’éliminer par la force les « paradis fiscaux » qu’il ne contrôle pas, au profit des siens qu’il protège.

Une cinquantaine de ressortissants états-uniens ont déposé une plainte collective dans leur pays contre la banque suisse UBS, l’accusant d’avoir mené des transactions en Iran sans ignorer que l’argent versé serait utilisé pour financer le Hamas et le Hezbollah, lesquels auraient tué ou blessés des États-uniens lors d’attentats entre 1997 et 2001.
Les plaignants réclament 500 millions de dollars de dommages et intérêts.
Cette opération est organisée par le Shurat HaDin, une organisation israélienne qui (...)

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