ONG
AFL-CIO

Pour défendre les intérêts de leurs grandes compagnies en Amérique latine face aux gouvernements socialistes, les États-Unis ne se contentent pas d’infiltrer les armées. Ils recrutent aussi des gros bras dans la société civile sous couvert de formation de syndicalistes. Un institut spécialisé de l’AFL-CIO, créé par le Pentagone et la CIA, administré par de grands patrons, participe directement à la déstabilisation du Guyana, du Brésil ou du Chili. C’est le deuxième volet de notre enquête sur l’ingérence syndicale.

Dès le début de la Guerre froide, les États-Unis se sont appliqués à neutraliser l’influence soviétique dans le mouvement syndical européen. S’appuyant sur l’AFL-CIO, une organisation qui tient plus de la corporation de branche que du syndicat de classe, la CIA a fait exploser la CGT française et a financé la dissidence de Force ouvrière. Puis, l’Agence a regroupé les centrales atlantistes européennes au sein d’une Confédération des syndicats libres. Le système a été ultérieurement étendu à l’Afrique et à l’Asie. L’opération a été dirigée par Irving Brown, responsable du réseau stay-behind en Europe.

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