États
Honduras

108 articles


Alors que les élections au Honduras ont été entachées de fraude aussi bien selon les observateurs de l’Union européenne (UE) que selon ceux de l’Organisation des États américains (OEA), le gouvernement des États-Unis a désigné le vainqueur : le président sortant Juan Orlando Hernández.
En 2009, Juan Orlando Hernández avait soutenu le coup d’État contre le président constitutionnel José Manuel Zelaya Rosales. Il était alors devenu président du Congrès national (Parlement), puis en 2013 président de la (...)

Le Tribunal électoral du Honduras s’apprête à proclamer la victoire de Juan Orlando Hernandez (Parti national) avec 34 % des voix, contre Xiomara Castro (Parti de la Liberté) avec 29 %. Une surprise à la fois au regard des manifestations qui ont précédé et des sondages.
Xiomara Castro est l’épouse de l’ancien président progressiste Manuel Zelaya, déposé lors d’un coup d’État organisé en 2009 par le SouthCom (Commandement central des États-Unis pour l’Amérique latine) avec l’aide d’Israël. Elle a indiqué (...)

Trois ans après le coup d’État institutionnel contre le président démocratiquement élu du Honduras Manuel Zelaya, une opération similaire vient de déposer le président du Paraguay Fernando Lugo, également élu suivant les normes sacrosaintes du suffrage universel mais devenu – comme Manuel Zelaya – un caillou dans le soulier de l’oligarchie paraguayenne et de ses maîtres de Washington, qui s’étaient bien accommodés par contre des 35 ans de pouvoir répressif du général Alfredo Stroessner. Le professeur Eric Toussaint explique comment la bénédiction de Washington au coup institutionnel hondurien de 2009 a ouvert la porte au putschisme institutionnel, en fait des coups d’État déguisés en processus légaux et avalisés par les parlements et les élites oligarchiques.

Des milliers de personnes ont envahi les rues dans de nombreuses villes du Honduras pour protester contre les assassinats de journalistes dans la république d’Amérique centrale.
Les manifestants, qui scandaient « Tuer des journalistes ne tue pas la vérité », ont défilé vendredi devant les bureaux du président et la Commission des droits de l’homme dans la capitale, Tegucigalpa, a rapporté l’AFP.
Selon les organisateurs, quelque 5 000 personnes ont participé au défilé à Tegucigalpa, mais des (...)

L’association française Reporters sans frontières n’a pas placé le Honduras dans sa liste des Etats prédateurs de la liberté d’expression, publiée le 3 mai, à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. L’ONG pro-US estime qu’il n’est pas établi que ces meurtres soient liés au contexte politique et que l’actuel gouvernement est démocratique.
Le 28 juin 2009, un coup d’Etat militaire, orchestré par les Etats-Unis, a renversé le président élu Manuel Zelaya et placé au pouvoir Roberto (...)
La population se radicalise dans l’opposition au coup d’État pro-US
Plus que la démocratie, les Honduriens veulent une nouvelle républiquepar
Arnold August

Plus de trois mois après le coup d’État militaire, le président du Honduras, manuel Zelaya, n’a toujours pas été rétabli dans ses fonctions. Ayant organisé le putsch en sous-main, l’administration Obama poursuit en façade un discours lénifiant. Surtout, elle s’applique à ne pas qualifier le coup de « militaire » pour ne pas avoir à rompre avec le régime ainsi que l’exigerait alors la loi états-unienne. Washington tente d’organiser de nouvelles élections pour donner une apparence démocratique au nouveau régime, mais la population et les principaux leaders politiques rejettent un scrutin factice encadré par les putschistes. Rapidement, les Honduriens se radicalisent. Ils ne souhaitent plus simplement le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Contre l’oligarchie locale, ils réclament une nouvelle république affranchie de la tutelle de (...)

Le coup d’État au Honduras, fomenté, exécuté et soutenu par les États-Unis, offre un exemple éclairant de la nouvelle politique étrangère des États-Unis. Sur le fond, rien n’a changé. Washington continue à faire et défaire les gouvernements dans une large partie du monde, au besoin par la violence. Mais sur la forme, tout est différent. Washington parvient à concilier ses crimes avec un discours lénifiant sur les droits de l’homme qu’il viole. C’est le « Smart Power ».

Alors que les Honduriens ne passaient pas spécialement pour être très politisés, et que les experts US ne prévoyaient pas de réaction durable au coup d’État, c’est l’inverse qui s’est produit. La population s’est soudain engagée, a rejoint des organisations militantes, et s’est dressée contre les putschistes. Pour Arnold August, ce phénomène n’est pas sans rappeler les mouvements populaires qui ont agité les États de la région au cours de la décennie et ont tous porté au pouvoir des leaders révolutionnaires. Selon lui, si rien ne vient entraver cette mobilisation, le recul des putschistes est inéluctable. En tout état de cause, une fois de plus, l’interventionnisme US se retourne contre Washington.

Deux mois et demi après le coup d’État militaire, les manifestations populaires continuent au Honduras. La crédibilité de l’administration Obama a été atteinte par la révélation de son implication dans le renversement du président Zelaya, contrairement à ses dénégations publiques. L’opinion publique sud-américaine en conclut que ce n’était pas l’administration Bush qui était malade, ce sont les États-Unis. La perte de prestige de Washington a ouvert un débat sur l’absence de démocratie authentique aux USA.

Que pense Washington de ce qui s’est passé au Honduras ? Au premier abord, au nom de la Charte démocratique inter-américaine, les États-Unis dénoncent vigoureusement le renversement du président Zelaya. À y regarder de plus près, ils condamnent le coup d’État, mais ils soutiennent leurs amis putschistes. Arnold August analyse un festival d’hypocrisie embarrassée : les déclarations officielles du département d’État et de la Maison-Blanche.

Dans notre édition du 29 juin 2009, Thierry Meyssan indiquait que le SouthCom avait organisé le renversement du président Zelaya au Honduras . L’édition française de son article indiquait en outre, en légende d’une photo (malheureusement absente de certaines versions étrangères) que la base US de Soto Cano est dirigée par le le colonel Richard A. Juergens, lequel aurait supervisé en 2004 le renversement du président haïtien Jean-Bertrand Aristide, selon le même scénario.
Ces informations, largement (...)
Honduras
Fidel Castro : « le médiateur Oscar Arias est un fidèle allié des États-Unis »par
Fidel Castro Ruz

La médiation du prix Nobel de la paix, Oscar Arias, entre le président constitutionnel hondurien Manuel Zelaya et les putschistes qui l’ont expulsé, s’avère n’être qu’une manœuvre dilatoire. Washington cherche à gagner du temps pour rendre le coup d’État irréversible. Le commandant Fidel Castro rappelle le parcours d’Arias et le passif des États-Unis en Amérique centrale.
L’art de l’incohérence
Honduras : la politique à « deux voies » des États-Unis et du Canadapar
Arnold August

Pour mater les Honduriens, l’Empire anglo-saxon a recours à la méthode classique « du bon et du mauvais flic ». D’un côté, l’action secrète et le coup d’État militaire, de l’autre la diplomatie et les écrans de fumée. Les deux voies sont poursuivies simultanément et au besoin, les rôles sont répartis entre États-uniens et Canadiens. Cependant, observe Arnold August, la diplomatie ne vise pas ici à faire respecter le droit international, mais au contraire à le violer en douceur. Ainsi, Washington et Ottawa réclament le rétablissement du président Zelaya dans ses fonctions, mais l’invitent à ne pas rentrer dans son pays pour ne pas provoquer d’affrontement avec les militaires.

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE,
PROFONDÉMENT PRÉOCCUPÉE par l’exacerbation de la crise actuelle en République du Honduras en conséquence du coup d’État perpétré contre le Gouvernement constitutionnel et de la détention arbitraire puis de l’expulsion du pays du Président constitutionnel José Manuel Zelaya Rosales qui a provoqué l’altération inconstitutionnelle de l’ordre démocratique,
RÉAFFIRMANT l’importance du respect illimité des droits de la personne et des libertés fondamentales ainsi que du principe de (...)

Avant d’entendre une déclaration du Président du Honduras, victime d’un enlèvement et d’une déportation au Costa Rica, opérés par des troupes en armes, et qui était reçu ce matin aux Nations Unies, les délégations de l’Assemblée générale ont condamné, unanimement, le coup d’État en République du Honduras, qui a rompu l’ordre démocratique et constitutionnel de ce pays et mis fin à l’exercice légitime du pouvoir, en renversant son président démocratiquement élu, M. José Manuel Zelaya Rosales.
Par la résolution (...)
1
|
2

Articles les plus populaires

Le premier coup d’État militaire de l’administration Obama

La population se radicalise dans l’opposition au coup d’État pro-US