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Turkménistan


Deux importants projets de gazoducs sont aujourd’hui concurrents pour alimenter à l’avenir le Pakistan, l’Inde et la Chine. L’un part d’Iran tandis que l’autre puise dans les réserves du Turkménistan. Ce dernier est promu par un groupe israélien et est soutenu par la secrétaire d’État Clinton. Pour Dinucci une attaque contre l’Iran pourrait permettre de stopper le projet iranien, qui pour l’instant a l’avantage. Reste à savoir si les dirigeants US sont toujours véritablement en phase avec cette stratégie, comme le montrent les récentes prises de position du secrétaire à la Défense Leon Panetta.
Le Turkménistan réserve ses fournitures de gaz à la Chine, la Russie et l’Iran
La géopolitique des pipelines à un tournant capitalpar
Melkulangara K. Bhadrakumar

Le 6 janvier 2010, l’Iran et le Turkménistan inauguraient le gazoduc Dovletabat-Sarakhs-Khangiran, un projet commun d’une ampleur exceptionnelle. Ce grand pas en avant pourrait véritablement bouleverser la donne dans le « Grand échiquier » pour le contrôle de l’énergie : les États-Unis sont mis hors-jeu par leurs concurrents sans que ces derniers ne provoquent les agressions et les effusions de sang dont les États-uniens s’étaient rendus responsables au cours des seules opérations de sécurisation des routes d’accès. Si l’avenir de l’énergie se trouve non pas dans le pétrole mais dans le gaz, alors le contrôle du Proche-Orient pourrait bien passer par celui du bassin de la mer Caspienne.

La visite qu’a effectué récemment Vladimir Poutine au Kazakhstan et au Turkménistan poursuivait à l’évidence deux objectifs. Premièrement, créer un système de partenariat à trois pays pour réaliser le projet de Gazoduc caspien. En second lieu, éviter que ne se crée une alliance antirusse des puissances européennes dans le secteur énergétique. Je pense que le Président russe est parvenu à ces deux objectifs.
Lors du sommet énergétique de Varsovie, le principal acteur, celui dont dépendait la réponse à de (...)

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