États
Colombie


Totalement méconnus des experts européens, les services secrets colombiens se sont considérablement développés pour faire face aux guérillas et au trafic de drogues. Financés et soutenus par les États-Unis, ils sont devenus des instruments du Plan Colombie plus qu’ils ne répondent à des objectifs nationaux. Hypertrophiés, ils étendent leurs activités dans les États voisins. Cependant, leurs succés sont ternis par des bavures multiples, trahissant un manque de coordination qui tourne à la guerre des polices.

Officiellement conçu pour lutter militairement contre la culture de la coca, le Plan Colombie est surtout un prétexte à la présence militaire états-unienne dans le pays. Il déborde sensiblement sur les États riverains, rapporte l’Agence Altercom : installation de bases états-uniennes en Équateur, bataille navale dans les eaux territoriales équatoriennes, incursions au Venezuela. Et toujours aucun résultat tangible par rapport à l’objectif affiché.

Le Plan Colombie, présenté en 1998 par le président Andres Pastrana comme un programme de développement économique sans drogues, est en réalité une couverture pour l’installation des forces états-uniennes dans le pays. Les opérations militaires, dirigées de Washington par le général McCaffrey, ont coûté la vie à des milliers de paysans et de guérilleros se réclamant du marxisme ou de la théologie de la libération. Après cinq ans de combats, la Colombie est toujours le premier producteur mondial de cocaïne et ses ressources pétrolières sont plus que jamais contrôlées par Washington.
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