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De la géopolitique du pétrole à celle du gaz
La Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orientpar
Imad Fawzi Shueibi

L’attaque médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l’énergie, ainsi que l’explique le professeur Imad Shuebi dans l’article magistral que nous publions. À un moment où la zone euro menace de s’effondrer, où une crise économique aiguë a conduit les États-Unis à s’endetter à hauteur de 14 940 milliards de dollars, et où leur influence s’amenuise face aux puissances émergentes du BRICS, il devient clair que la clé de la réussite économique et de la domination politique réside principalement dans le contrôle de l’énergie du XXIe siècle : le gaz. C’est parce qu’elle se trouve au cœur de la plus colossale réserve de gaz de la planète que la Syrie est prise pour cible. Les guerres du siècle dernier étaient celles du pétrole, mais une nouvelle ère commence, celle des guerres du (...)

Lors de son discours sur l’état de l’Union, le président Obama s’est violemment félicité de ce qui lui paraît être la domination militaire des États-Unis sur le reste du monde. Pourtant, au même moment, la Russie a déployé un système d’inhibition des communications et des commandes de l’Otan à Kaliningrad, en mer Noire et en Syrie, et la Chine vient de marquer une avancée déterminante dans la furtivité de ses avions.
À qui profite la révolution au Kirghizistan ? (2/4)
La Chine et l’avenir géopolitique du Kirghizistanpar
F. William Engdahl

Poursuivant son analyse de la situation actuelle dans cette région très prisée, F. William Engdahl examine dans cette deuxième partie de son étude les intérêts géopolitiques de la Chine au Kirghizistan. La « révolution des tulipes » en 2005 s’explique, entre autres, par le renforcement des liens économiques entre les deux pays, relations vues d’un mauvais œil par Washington. Aujourd’hui, le poids économique de la Chine demeure sa plus puissante arme ; non seulement, il lui permet de reprendre une position de force au Kirghizistan, un élément crucial pour son expansion en Asie Centrale mais, surtout, lui offre l’occasion de contrebalancer les effets déstabilisateurs de la présence militaire états-unienne dans la région.
Le 4e Dialogue Stratégique et Économique entre les États-Unis et la Chine
Quiproquo : la vente de banques US à la Chine et la réévaluation du yuanpar
Alfredo Jalife-Rahme

Le quatrième cycle de négociations sino-états-uniennes s’est déroulé dans l’euphorie de nouvelles apparentes concessions de Beijing : investissements financiers massifs aux USA et réévalution du yuan par rapport au dollar, comme Washington le réclamait depuis longtemps. Il ne faut toutefois pas se tromper sur le sens des événements, observe Alfredo Jalife-Rahme : la Chine n’a pas consenti ces sacrifices pour se soumettre aux États-Unis, mais pour inhiber leur impérialisme. Beijing use de ses armes financières et monétaires pour neutraliser l’agressivité de Washington tandis qu’il entame la construction d’une vaste zone de libre-échange, avec des États jusqu’ici sous influence US, la Corée du Sud et le Japon.
L’ingérence sournoise du FMI et de la Banque mondiale en République démocratique du Congo
par
Dani Ndombele, José Mukadi, Luc Mukendi, Renaud Vivien, Victor Nzuzi, Yvonne Ngoyi

Comme le souhaitait Hillary Clinton, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont fait annuler le méga-contrat signé entre la République démocratique du Congo et la Chine. Dans cette affaire, les institutions financières internationales ont joué le rôle de chien de garde de l’impérialisme états-unien.

La tentative états-unienne d’isoler économiquement la Russie pour l’empêcher de secourir la population ukrainienne a eu l’effet contraire de celui escompté : elle pousse Moscou dans les bras de Pékin. De sorte, qu’à long terme, le bloc est-européen-asiatique qui est en train de se consolider dépassera la puissance des occidentaux.

Il y a 20 ans, Zhao Ziyang tentait de prendre le pouvoir en Chine avec l’appui de la CIA. Ce qui devait être la première « révolution colorée » de l’Histoire échoua. Dans une présentation totalement tronquée, la propagande atlantiste a imposé l’image d’un soulèvement populaire écrasé dans le sang par la cruelle dictature communiste. La presse occidentale en célèbre aujourd’hui l’anniversaire en grande pompe pour mieux dénigrer la Chine populaire, devenue seconde puissance économique du monde. Domenico Losurdo revient sur cette grande manipulation.

À l’occasion du centenaire de la Révolution chinoise de 1911, Domenico Losurdo rappelle qu’elle fut d’abord l’affirmation d’une identité nationale face à l’impérialisme occidental. Alors que la Chine vient d’user de son veto au Conseil de sécurité et s’impose désormais comme une des principales puissances mondiales, il est difficile d’imaginer le mépris dans lequel elle était tenue au début du XXe siècle.
« Le monde au microscope »
L’Allemagne et la Chine fondent la nouvelle route de la soie à travers la Russiepar
Alfredo Jalife-Rahme

Le gigantesque projet de Nouvelle route de la soie, adopté en mars 2013, scelle l’alliance entre Beijing et Moscou. Le président Xi est venu à Berlin proposer de le poursuivre en Europe occidentale jusqu’en Allemagne. S’il devait être réalisé, il marquerait la fin de la supériorité états-unienne et la dislocation de l’Union européenne.

Après les sanctions économiques que les États-Unis et l’Union européenne ont imposées à la Russie, Moscou et Pékin ont tissé de puissants liens dans le domaine de l’énergie, qui ont radicalement transformé le marché mondial du pétrole. En plus d’accroître leur commerce dans les hydrocarbures de façon exponentielle, les deux puissances de l’Est ont décidé de mettre fin à la domination du dollar dans la fixation du prix de l’or noir. Le petroyuan est l’instrument de paiement stratégique qui promet de faciliter la transition vers un système monétaire multipolaire, un système qui prend en compte de multiples devises et reflète la corrélation des forces dans l’ordre mondial actuel.

Alors que l’« Émirat islamique » est en train d’incorporer de nombreux officiers chinois, le géographe Manlio Dinucci apporte de nouveaux éléments aux analyses des politologues Alfredo Jalife-Rahme et Thierry Meyssan montrant que l’objectif ultime de cette organisation est de déstabiliser la Russie et la Chine.

La Chine populaire vient de célébrer le 70ème anniversaire de la victoire contre l’agression japonaise en organisant une parade militaire sans précédent, en présence de 32 chefs d’État et de gouvernement. Pékin entend montrer qu’il se prépare à la guerre face à une possible agression de l’Otan. Cette manifestation a été bien entendu boycottée par l’Alliance atlantique qui, réécrivant l’Histoire, affirme que la Chine populaire n’existant pas à l’époque n’a pas pu remporter cette victoire. En outre, selon les médias de l’Alliance, cette célébration serait tournée non contre elle, mais contre le Japon accusé de représenter toujours un danger. Manlio Dinucci revient ici sur la réalité historique de cette guerre.

Chacun pense a priori que le secrétaire US à la Défense, Donald Rumsfeld, cherche à protéger son pays. Il n’en est rien. M. Rumsfeld est un homme d’affaire qui s’est fait une spécialité d’armer de petits États pour ensuite leur reprocher de détenir ces armes et leur faire la guerre. Un bon business que nous révèle Manlio Dinucci.

Alors que l’opinion publique occidentale est abreuvée d’informations sur la constitution d’une prétendue coalition internationale pour lutter contre l’« Émirat islamique », celui-ci change discrètement de forme. Ses principaux officiers ne sont déjà plus des arabes, mais des Géorgiens et des Chinois. Pour Thierry Meyssan, cette mutation montre qu’à terme l’Otan entend utiliser l’« Émirat islamique » en Russie et en Chine. Dès lors, ces deux pays doivent intervenir maintenant contre les jihadistes, avant qu’ils ne retournent semer le chaos dans leur pays d’origine.

Intervenant dans un forum international, le géographe italien Manlio Dinucci synthétise son analyse des armes dont les États-Unis se sont dotés pour dominer l’ensemble du monde. Cet article est d’autant plus important que c’est cette domination clairement assumée, cette organisation unipolaire du monde, que la Syrie, la Russie et la Chine mettent aujourd’hui en cause les armes à la main.

Une fois de plus la presse occidentale aborde la Chine qu’elle connaît mal au travers du prisme idéologique de la Guerre froide. Ainsi le conflit ethnico-social entre ouigours et hans donne lieu à une récitation sur l’oppression du « régime » de Pékin. Domenico Losurdo démonte ce préjugé.

Comparant l’état de la Chine populaire, de Cuba et de l’Inde, en s’appuyant sur les travaux de Jean Drèze et d’Amartya Sen, Bruno Guigue montre les progrès sociaux de régimes étatiques par rapport aux retards d’un régime « libéral » (au sens des Chicago Boys). Il n’évoque pas la question des investissements financiers et de l’alliance prônée par Deng Xiaoping entre le Parti communiste et les transnationales et préfère se concentre sur celle des Biens communs. Si certains régimes étatiques ont échoués, d’autres ont réussi. Et ils l’ont fait mieux que s’ils avaient suivi les recettes « libérales ».
« Les États-Unis restent attentifs à la question des armes nucléaires nord-coréennes »
par
Richard L. Armitage

Dans son processus d’internationalisation, la monnaie chinoise gagne de plus en plus d’adeptes. Après avoir reçu des soutiens venant de la région Asie-Pacifique et de l’Europe via l’installation de centres d’imputation directe, et après avoir permis les investissements en actifs financiers libellés en yuans, elle brise désormais les résistances du Canada, vieil allié des États-Unis appelé à devenir la plateforme de « yuanisation » du continent américain.

Le président Obama s’apprête à recevoir son homologue chinois. Mais cette rencontre au sommet se déroulera dans une ambiance à la fois cordiale et craintive : Washington ne sait pas comment maîtriser le développement du panda chinois dont l’influence est aujourd’hui planétaire.

Deux importants projets de gazoducs sont aujourd’hui concurrents pour alimenter à l’avenir le Pakistan, l’Inde et la Chine. L’un part d’Iran tandis que l’autre puise dans les réserves du Turkménistan. Ce dernier est promu par un groupe israélien et est soutenu par la secrétaire d’État Clinton. Pour Dinucci une attaque contre l’Iran pourrait permettre de stopper le projet iranien, qui pour l’instant a l’avantage. Reste à savoir si les dirigeants US sont toujours véritablement en phase avec cette stratégie, comme le montrent les récentes prises de position du secrétaire à la Défense Leon Panetta.
Le Congrès des États-Unis approuve à contrecœur la réforme des quotas du FMI
par
Ariel Noyola Rodríguez

Apparemment 2015 marque le début de la révolution au sein du FMI. Tout d’abord, l’inclusion du yuan dans le DTS est approuvée, le panier de devises créé en 1969 pour servir à compléter les réserves officielles des pays membres. Et maintenant, grâce à l’approbation du Congrès, le FMI va enfin mettre en œuvre la réforme du système de quotas de représentation, ce qui augmentera le poids de la Chine et d’autres puissances émergentes dans la prise de décision, au détriment des pays du continent européen. Cependant, il est encore prématuré de conclure qu’il s’agit d’un changement radical dans l’équilibre des pouvoirs au sein du FMI, les États-Unis conservant leur droit de veto.
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