La France prend acte de la décision qui vient d’être annoncée par le gouvernement australien de l’arrêt du programme de sous-marins de classe océanique "Future Submarine Program" et du lancement d’une coopération avec les Etats-Unis portant sur des sous-marins à propulsion nucléaire.
C’est une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie, fondée sur une relation de confiance politique comme sur le développement d’une base industrielle et technologique de défense de très haut niveau en Australie.
Le choix américain qui conduit à écarter un allié et un partenaire européen comme la France d’un partenariat structurant avec l’Australie, au moment où nous faisons face à des défis sans précédent dans la région Indopacifique, que ce soit sur nos valeurs ou sur le respect d’un multilatéralisme fondé sur la règle de droit, marque une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter.
Alors qu’est publiée aujourd’hui même la communication conjointe sur la stratégie européenne pour la coopération dans la région Indopacifique, la France confirme sa volonté d’une action très ambitieuse dans cette région visant à préserver la "liberté de la souveraineté" de chacun. Seule nation européenne présente en Indopacifique avec près de deux millions de ses ressortissants et plus de 7000 militaires, la France est un partenaire fiable qui continuera à y tenir ses engagements, comme elle l’a toujours fait.
La décision regrettable qui vient d’être annoncée sur le programme FSP ne fait que renforcer la nécessité de porter haut et fort la question de l’autonomie stratégique européenne. Il n’y a pas d’autre voie crédible pour défendre nos intérêts et nos valeurs dans le monde, y compris dans l’Indopacifique.
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