Situation actuelle

Les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone sont deux des plus importants événements qui ont marqué l’escalade de la violence terroriste au cours de la dernière décennie. Selon les chiffres publiés par le Département d’État américain, il y a eu 346 attentats terroristes internationaux en 2001 qui ont fait 3 547 morts, le bilan le plus lourd attribuable au terrorisme pour une année. Jusqu’aux attaques du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone, cependant, c’est le nombre de victimes pour 1998 qui demeure le plus élevé jamais enregistré, soit 741 morts et 5 952 blessés.

Le terrorisme à caractère ethnique ou religieux est à l’origine d’un grand nombre des incidents qui se sont produits dans le monde au cours des dernières années ; il est aussi responsable des incidents ayant fait le plus de victimes. Le terrorisme à caractère national se poursuit dans de nombreux pays. Il s’agit souvent d’une conséquence de tensions politiques attribuables à des revendications territoriales, à des conflits ethniques ou religieux ou à un régime instable.

Outre les attentats du 11 septembre 2001, voici quelques exemples d’incidents terroristes survenus au cours des six dernières années :

 Lors d’un attentat suicide perpétré le 12 octobre 2002, à Aden (au Yémen), un navire de guerre américain, le USS Cole, est percuté par un bateau bourré d’explosifs. Dix-sept soldats américains sont tués et trente-neuf autres, blessés. L’attentat est attribué à al- Qaïda.

 Le 14 décembre 1999, un résidant de Montréal, Ahmed Ressam, est appréhendé à Port Angeles (Washington), alors qu’il tente de franchir la frontière américaine en ayant en sa possession du matériel de fabrication de bombe qu’il a assemblé au Canada. Il prétend que sa cible était l’aéroport de Los Angeles. Un jury de Los Angeles le reconnaît coupable le 6 avril 2001.

 Le 15 août 1998, un attentat à la bombe dans la ville d’Omagh, en Irlande du Nord, tue 29 personnes et en blesse 200 autres. Il est le fait d’un groupe dissident de l’IRA, l’" IRA véritable ", qui tente ainsi de faire dérailler les pourparlers de paix sérieux entamés entre les parties en vue de régler l’interminable conflit irlandais.

 Le 7 août 1998, une grosse explosion au centre-ville de Nairobi, au Kenya, détruit un immeuble voisin de l’ambassade des États-Unis, laquelle subit des dommages importants. Les vitres de l’ambassade du Canada sont soufflées par l’explosion, et un membre du personnel engagé sur place est blessé. L’attentat fait 257 morts et environ 5 000 blessés. Le même jour, une explosion semblable à Dar es-Salaam, en Tanzanie, tue 10 personnes et en blesse 74 autres. Les attentats sont revendiqués par l’Armée islamique pour la libération des lieux saints, organisation qui aurait été créée par Oussama Ben Laden.

 Le 17 novembre 1997, le groupe terroriste Jamaa islamiya (Groupe islamique) abat 58 touristes étrangers et 4 Égyptiens et blesse 26 autres personnes à Louxor, en Égypte. Dans un dépliant laissé sur les lieux de l’attentat, on demande la mise en liberté d’Umar Abd al-Rahman, le chef spirituel du Groupe islamique emprisonné à perpétuité aux États-Unis pour son rôle dans l’attentat à la bombe perpétré contre le World Trade Center à New York en 1993. Le Groupe islamique est un groupe extrémiste égyptien qui tente de renverser le régime égyptien pour le remplacer par un gouvernement islamique.

 Le 17 décembre 1996, des terroristes membres du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), une organisation marxiste-léniniste péruvienne, s’emparent de la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima pendant une réception diplomatique. Cinq cents personnes, dont l’ambassadeur du Canada, sont prises en otage. En avril 1997, les forces de sécurité péruviennes donnent l’assaut au complexe et libèrent les 72 otages qui s’y trouvent toujours, mettant ainsi fin à l’incident. Un otage meurt au cours de l’opération de sauvetage ; tous les membres du MRTA responsables de la prise d’otages sont tués.

 Le 17 décembre 1996, des hommes armés s’introduisent dans un secteur résidentiel contrôlé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Novyï Atagi, en Tchétchénie, où ils abattent six employés et en blessent un septième. Une infirmière canadienne figure au nombre des victimes qui ont trouvé la mort au cours de cette attaque.

 Le 31 janvier 1996, des individus soupçonnés d’être membres des Tigres libérateurs de l’Eelam tamoul (TLET) enfoncent un camion rempli d’explosifs dans l’immeuble de la Banque centrale, au centre-ville de Colombo, au Sri Lanka, tuant 90 personnes et en blessant plus de 1 400 autres, dont des ressortissants étrangers. Les TLET constituent un mouvement séparatiste regroupant la minorité hindouiste tamoule qui est surtout concentrée dans les secteurs côtiers de l’est et du nord du Sri Lanka. Ils mènent une insurrection dans le Nord et des opérations terroristes à l’échelle de l’île depuis 1983.

Tendances du terrorisme

Le terrorisme n’est pas un phénomène propre à l’ère moderne. Les exemples d’attentats terroristes commis au fil de l’histoire de l’humanité abondent. Au Ier siècle après Jésus-Christ, des patriotes juifs, les Zélotes, ont mené une campagne de terreur contre les Romains. Au XIe siècle, les membres d’une secte chiite, les hachichiyyin, dont le nom a donné le mot " assassin " en français, assassinaient systématiquement tous ceux qui occupaient des postes influents et de direction.

Le terrorisme moderne, tel que nous le connaissons, est apparu au début des années 60 et les premiers attentats internationaux ont été commis en 1968. En raison de l’explosion des groupes et des incidents extrémistes à l’échelle mondiale dans les années 70, le terrorisme a pris beaucoup plus de place dans les médias internationaux et, par conséquent, dans l’esprit des gens vivant dans des pays qui, jusque là, n’avaient pas été touchés directement par ce phénomène.

De nos jours, le recours à la violence grave compte toujours des adeptes au sein des vieilles organisations terroristes comme des nouveaux groupes ou des mouvements en transition. Au Moyen-Orient, en Turquie et au Pendjab, les vieilles rivalités demeurent toujours aussi vives, et les mêmes groupes terroristes y sont toujours actifs, bénéficient toujours de l’aide des mêmes commanditaires et maintiennent les liens qu’ils ont tissés un peu partout dans le monde. La montée de l’intégrisme islamique, les troubles dans les Balkans, les conflits dans un certain nombre d’anciennes républiques soviétiques et les désordres dans d’autres régions du monde ont contribué à provoquer les récentes menaces terroristes.

Depuis le début des années 90, les terroristes laïcs ont fait place à des nationalistes religieux qui s’en prennent à des citoyens étrangers et aux agents et aux symboles de la laïcité dans leur propre pays et qui, de plus en plus, exportent leurs campagnes de violence. Nous sommes maintenant en présence d’un terrorisme complexe et flou, qui repose de moins en moins sur les structures de groupe officielles qui caractérisaient les insurgés terroristes du passé. Cela vaut particulièrement pour les groupes extrémistes islamiques identifiés dans la majorité des incidents décrits ci-dessus. Les terroristes d’aujourd’hui sont plus soucieux des questions de sécurité, mieux financés et plus ingénieux. Fait plus inquiétant encore, ils sont moins prévisibles, moins associés à un seul groupe. Comme nous avons pu le constater, ils sont moins hésitants à établir des alliances d’intérêt avec d’autres factions, voire avec des adversaires, en vue de faire régner la terreur dans le monde.

Certains États continuent de financer le terrorisme et d’assurer aux groupes terroristes le soutien logistique dont ils ont tant besoin. Il y a toujours des camps où s’entraînent des terroristes en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les terroristes ne cessent d’améliorer leurs méthodes, tant sur le plan technique qu’en ce qui concerne l’exploitation de l’opinion publique et des médias. Ils sont extrêmement mobiles, les moyens de communication modernes n’ont aucun secret pour eux, ils savent manipuler les explosifs et utiliser des ordinateurs, et ils ont des contacts partout dans le monde. Il est difficile de prévoir où et quand ils frapperont et quelles seront leurs cibles. S’il est vrai que la technologie a toujours fait partie de l’arsenal terroriste, la cryptographie et l’Internet facilitent aujourd’hui les échanges et leur permettent de rejoindre un auditoire plus vaste. De plus, l’immense intérêt que suscitent les terroristes dans les médias a favorisé la diffusion d’images de leurs attentats bien au-delà de l’endroit où ceux-ci sont perpétrés, ce qui fait encore plus connaître leur cause. Au début de mars 2002, le New York Times, citant des représentants non identifiés du gouvernement aux États-Unis, a signalé que certains indices d’un regroupement d’al-Qaïda au Pakistan provenaient de l’interception de messages électroniques et d’autres communications par Internet.

Par ailleurs, la dépendance accrue des États à l’égard des communications par ordinateur et des technologies informatiques contribue à créer un monde où des conflits pourraient être menés dans le cyberespace et des attentats perpétrés contre l’infrastructure d’information d’un État (ce qu’on appelle maintenant communément des opérations d’information). Cette menace préoccupe tout particulièrement le Canada parce que le pays dépend beaucoup des technologies informatiques. Si de simples pirates adolescents peuvent réussir à compromettre l’intégrité de réseaux, en utilisant seulement leurs connaissances de base et des outils obtenus sur Internet, il est inquiétant d’imaginer ce que pourraient accomplir des groupes ou des États terroristes hautement motivés et dotés de ressources beaucoup plus importantes.

Des signes laissent déjà présager l’évolution de la menace dans ce secteur. Par exemple, un site Web de l’IRA traite ouvertement des façons dont l’organisation pourrait utiliser les opérations d’information pour porter atteinte aux intérêts britanniques. À l’été de1997, un groupe lié aux Tigres libérateurs de l’Eelam tamoul a revendiqué la responsabilité d’une attaque perpétrée contre les systèmes de courrier électronique de l’ambassade du Sri Lanka à Washington et de sa mission à New York.

Un pirate informatique habile peut réussir à manipuler les données d’un site Web. C’est ce qui est arrivé au site Web du SCRS : un pirate a réussi à modifier quelques mots sur la page d’accueil du site. Sur le World Wide Web, la distance n’est pas un facteur inhibitif. Le fait que le Canada se trouve en Amérique du Nord, bien loin de la plupart des conflits liés aux patries d’origine, n’assure aucune protection contre les attentats de ce genre. Nous sommes tout aussi vulnérables que les autres pays et avons plus de biens à risque que bon nombre d’entre eux.

La technologie est peut-être de plus en plus accessible, mais les terroristes continuent de privilégier les armes à feu et les bombes lors de leurs attentats. On craint cependant de plus en plus que les groupes terroristes réussissent à se procurer ou à fabriquer des armes de destruction massive, notamment des agents chimiques et bactériologiques ou des armes nucléaires. Les auteurs d’actes de terrorisme n’ont jamais eu à leur disposition autant d’options pour infliger la mort, des blessures ou la destruction sur une aussi large échelle.

En 1995, la secte Aum Shinrikyo a attaqué le métro de Tokyo au moyen du gaz neurotoxique sarin, attentat qui a fait 12 morts et 5 500 blessés. Cet attentat a marqué un tournant et montré la voie à d’autres groupes terroristes qui décideront peut-être eux aussi de recourir aux armes de destruction massive ou de planifier leurs attentats de telle sorte qu’ils fassent le plus grand nombre possible de victimes. Selon certains renseignements, les principaux groupes terroristes n’ont pas encore réussi à mettre au point des armes chimiques ou biologiques efficaces. Cependant, la menace que représente un éventuel recours à ces armes commence déjà à avoir un impact psychologique. La peur intense qu’a récemment suscitée l’envoi dans le courrier du bacille du charbon aux États-Unis a montré que la panique provoquée par un tel scénario se révèle une arme aussi efficace qu’une attaque biologique ou chimique proprement dite.

Le terrorisme idéologique a enregistré un recul, mais il n’a pas disparu pour autant. Des groupes d’extrême gauche qui ont déjà commis des actes terroristes sont toujours actifs dans certains pays. L’extrémisme de droite, qui préconise la haine raciale et qui tente d’exploiter en sa faveur la crise économique et les flux migratoires, ne manque pas lui non plus de susciter des préoccupations.

Scène canadienne

Au Canada, le terrorisme se divise à peu près en quatre catégories : l’extrémisme religieux, dans le cadre duquel les divers groupes islamiques sunnites représentent actuellement la menace la plus sérieuse ; le terrorisme d’État ; la violence sécessionniste, qui englobe l’extrémisme sikh et les mouvements séparatistes au Sri Lanka, en Turquie, en Irlande et au Moyen-Orient ; et l’extrémisme intérieur, qui comprend certains groupes opposés à l’avortement, défenseurs des droits des animaux, opposés à la mondialisation ou défenseurs de l’environnement, de petits groupes ouverts aux messages des milices américaines et les tenants de la suprématie de la race blanche.

Les attentats à la bombe, les enlèvements, puis l’assassinat du ministre du gouvernement québécois Pierre Laporte par le Front de libération du Québec (FLQ) à la fin des années 60 et au début des années 70 ont marqué la plus violente période de terrorisme intérieur au Canada. Cependant, au cours des années 80, le Canada est devenu victime du phénomène du débordement de la violence étrangère lorsque des groupes extrémistes arméniens et sikhs ont mené plusieurs opérations terroristes sur le territoire canadien. Un groupe canadien d’extrémistes de gauche (Action directe) a été impliqué dans un certain nombre d’attentats à la bombe au début des années 80. Les auteurs de ces attentats ont été arrêtés et condamnés à de longues peines d’emprisonnement, ce qui a effectivement mis fin à l’existence du groupe. Par ailleurs, l’explosion en 1985 d’un appareil d’Air India en provenance de Toronto, attentat attribué aux terroristes sikhs luttant pour l’obtention d’une patrie indépendante en Inde, a fait 329 morts, dont la majorité étaient des Canadiens.

Il y a eu moins d’attentats terroristes au Canada pendant les années 90, mais les groupes extrémistes canadiens et internationaux et leurs partisans y demeurent actifs.

 Des extrémistes environnementaux ont piégé des arbres au moyen de clous et commis d’autres activités de sabotage et ont pulvérisé des substances toxiques dans des endroits publics dans le but de contrecarrer des opérations forestières.

 Des extrémistes défenseurs des droits des animaux ont envoyé par la poste des bombes tuyaux et des lettres contenant des lames de rasoir enduites de poison à des scientifiques, des taxidermistes et des pourvoyeurs en chasse et pêche, ont relâché des animaux à fourrure qui se trouvaient dans des endroits commerciaux et ont lancé une alerte aux dindes contaminées pendant des périodes de fête importantes.

Le Canada continue d’être victime du phénomène du débordement de la violence, comme le montrent les exemples suivants :

 En 1991, des membres de la secte religieuse pakistanaise Jamaat Ul Fuqra ont été arrêtés lorsqu’ils tentaient d’entrer au Canada depuis les États-Unis. Ils ont par la suite été déclarés coupables d’un complot en vue de faire exploser un temple hindou, un cinéma et un restaurant indien de Toronto.

 En 1992, l’ambassade d’Iran à Ottawa a été saccagée et occupée brièvement par des membres d’une organisation d’opposants au régime iranien, les Moudjahidines du peuple. Des raids semblables ont eu lieu presque en même temps dans les ambassades d’Iran de cinq villes européennes et de l’Australie. Dans l’incident d’Ottawa, l’ambassadeur d’Iran a été légèrement blessé lorsqu’il a résisté à l’un des assaillants.

 En 1998, un politicien iranien en visite a été agressé lors d’une conférence publique à Ottawa.

 En 1999, des expatriés kurdes dans plus d’une dizaine de pays ont participé à des manifestations violentes lorsqu’ils ont appris la nouvelle de l’arrestation d’Abdullah Ocalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan, une organisation rebelle maintenant appelée Congrès pour la liberté et la démocratie du Kurdistan (KADEK). Le gouvernement turc a annoncé qu’Ocalan avait été arrêté au Kenya et retourné en Turquie, où il allait être traduit en justice pour trahison. Ce sont surtout les ambassades et les consulats de la Grèce, de la Turquie, d’Israël et du Royaume-Uni qui ont été la cible des manifestants. Au Canada, des manifestations violentes ont eu lieu à Ottawa et à Montréal. À Ottawa, les vêtements d’un policier ont pris feu après avoir été atteints par un cocktail molotov, tandis qu’à Montréal, un autre policier a perdu un oeil après avoir reçu une pierre au visage.

Les pays où la violence politique est à l’origine de nombreux incidents et fait des centaines de victimes chaque année seraient envieux du récent bilan du Canada au chapitre du terrorisme. Il y a certainement des raisons pour lesquelles le Canada n’a pas été aussi vulnérable au terrorisme que d’autres pays - nous ne sommes pas une superpuissance, nous sommes considérés de façon générale comme un pays modéré et notre régime politique permet mieux que beaucoup d’autres d’accepter et d’absorber les différences. De plus, le milieu du renseignement travaille en étroite collaboration avec les organismes d’application de la loi et les forces de l’ordre pour faire obstacle aux opérations des terroristes dans ce pays.

Nous avons de longues frontières et nous sommes le seul des pays développés à partager une frontière avec les États-Unis, une des cibles prééminentes du terrorisme dans le monde. Notre ouverture et notre respect des droits et libertés font du Canada un endroit attrayant où vivre et faire des affaires, et ce, non seulement pour les centaines de milliers d’immigrants légitimes qui entrent au pays chaque année, mais aussi pour les membres d’organisations terroristes et criminelles. Même si la grande majorité des immigrants et réfugiés n’ont d’autre priorité que de devenir des membres productifs d’une société pacifique et prospère, quelques-uns réussissent à entrer au Canada dans le but d’y trouver un asile sûr d’où appuyer des activités terroristes.

Il y a plus de groupes terroristes internationaux au Canada que dans tout autre pays du monde, à la seule exception peut-être des États-Unis. Cette situation peut être attribuable à sa proximité des États-Unis, qui sont actuellement la cible principale de groupes terroristes internationaux, et au fait que le Canada, qui se fonde sur l’immigration, est un véritable microcosme. Il n’y a donc pas lieu de s’étonner d’y retrouver tant les éléments extrémistes du monde que ceux qui sont épris de paix. Il y a au pays des groupes terroristes dont les origines sont liées à des conflits nationalistes, ethniques et régionaux : le conflit israélo-palestinien, ainsi que les troubles en Égypte, en Algérie, au Soudan, en Afghanistan, au Liban, en Irlande du Nord, au Pendjab, au Sri Lanka, en Turquie et en ex-Yougoslavie.

Par exemple, les groupes terroristes suivants, ou les groupes de façade qui agissent pour leur compte, ont été et sont actifs au Canada : le Hezbollah et d’autres organisations islamiques chiites ; le Hamas ; le Jihad égyptien et plusieurs autres groupes extrémistes islamiques sunnites du Moyen-Orient et du Maghreb ; l’Armée irlandaise républicaine provisoire (IRA provisoire) ; les Tigres tamouls (TLET) ; le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et tous les grands groupes terroristes sikhs du monde. Il y a également au Canada des partisans du jihad islamique international, dont certains peuvent avoir des liens avec al-Qaïda.

Au Canada, la grande majorité des activités terroristes sert à appuyer des actions menées ailleurs et liées à des conflits qui sévissent dans les pays d’origine. Ces activités consistent, entre autres choses, à offrir l’asile aux partisans de groupes terroristes, qui s’infiltrent au Canada parmi les réfugiés, ou à aider des immigrants clandestins à entrer illégalement au pays. Au cours des dernières années, des terroristes appartenant à diverses organisations terroristes internationales sont entrés au Canada en se faisant passer pour des réfugiés. Voici d’autres exemples d’activités :
 la collecte de fonds ;
 le lobbying par l’entremise de sociétés écrans ;
 le soutien d’opérations terroristes au Canada ou à l’étranger ;
 l’approvisionnement en armes et en matériel ;
 la coercition et la manipulation des communautés d’émigrés ;
 le soutien du transit en provenance et à destination des États-Unis et d’autres pays ; et
 d’autres activités illégales.


Source : Service canadien du renseignement de sécurité (SCRC)