Ce samedi 13 avril après-midi, au milieu des embouteillages de la rue de Rivoli et des Quais de la Seine, s’est déroulé un rassemblement émouvant place du Châtelet à Paris. Dans la foule dense, quelques cinquante personnes se sont recueillis devant la banderole d’Ibuka. Entouré de jeunes arborant des images explicatives de ce que fut le génocide des Tutsi, on notait notamment autour d’Alain Gauthier, Marcel Kabanda et le Docteur Jacques Bihozagara, Ambassadeur du Rwanda en France. Après l’évocation de ce drame douloureux par Alain Gauthier et une minute de silence, l’assemblée a défilé autour de la Place du Châtelet (voir déclaration en page 3), derrière la banderole, chacun une torche flamboyante à la main, interpellant les passants par l’émotion et la dignité de ce cortège du souvenir.
Retour à la Paroisse St-Christophe (dans le XVe arrondissement de Paris) où avaient commencé dès le matin les retrouvailles de la communauté rwandaise de Paris, pour une soirée à laquelle les jeunes rwandais ont largement participé. Ils ont tout d’abord interprété selon leur mise en scène originale les " Blessures du silence " de Yolande Mukagasana. Puis, les discours se sont succédés, entrecoupé de chants et de poésies. Yolande, émue elle-même par la représentation réussie de son livre, nous a ému à son tour par la simplicité, la bonté et la vérité de ses paroles, l’impression de fragilité et de force qui émane de sa personne. Ont pris la parole successivement le Père Benoît Muragizi, Munyamulengue, Jean-Paul Gouteux auteur de La nuit rwandaise (sortie ce mois-ci en librairie) et dont nous reproduisons dans ce numéro de Liaison-Rwanda le discours, Immaculée Ingabire, journaliste rwandaise, Marguerite Nyirazaninka-Lens, Membre du collectif belge, Alain Gauthier, président du Collectif et enfin le Docteur Jacques Bihozagara. Merci à Gael Faye et Dafroza Gauthier pour l’impeccable organisation de cette journée du souvenir et aux chanteurs Aimable, Alain et Aimery, ainsi qu’à Ephraim Ndayizigiye, Mélanie Uwamaliya et Florentine Usanzabeza pour leurs poèmes. Ibuka, ce 13 avril à Paris, nous nous souvenions.
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