L’ancien leader des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, a été arrêté après 12 ans de cavale et remis au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Dès sa première comparution, il a affirmé avoir conclu un accord avec l’ancien sous-secrétaire d’État des États-Unis, Richard Holbrooke, pour échapper à la justice internationale. M. Holbrooke a vivement démenti ces allégations sur CNN.
Cependant, plusieurs témoins ont confirmé la version de M. Karadzic. L’ancien ministre des Affaires étrangères des Serbes de Bosnie, Aleksa Buha, a déclaré à Radio Belgrade avoir assisté au deal, dans la nuit du 18 au 19 juillet 1996.
Plus précis, le quotidien serbe Blic assure que Richard Holbrooke avait accordé l’immunité à Radovan Karadzic à condition que celui-ci se retire définitivement de la vie politique. Il aurait alors été placé sous protection de la CIA. Mais, en 2000, les services états-uniens auraient intercepté une de ses conversations téléphoniques montrant qu’il avait repris en sous-main la direction de son parti. La protection de la CIA lui aurait alors été retirée.
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