Vladimir Poutine estime que la question de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud doit être réglée compte tenu de l’avis de leurs peuples.

"La Géorgie souhaite un dialogue pacifique et progressiste, en premier lieu avec la participation de la Russie", a déclaré de son côté le président géorgien, Mikhaïl Saaklachvili, au cours de la conférence de presse tenue à l’issue de ses pourparlers avec Vladimir Poutine.

Commentant la question d’une journaliste qui avait fait remarquer que lorsque l’intégrité territoriale de la Russie avait été menacée, Moscou n’avait pas pu s’abstenir de recourir aux méthodes les plus brutales, Vladimir Poutine a indiqué : "En ce qui concerne la situation en République de Tchétchénie, les choses se sont terminées par la tenue d’un référendum sur la constitution de la Tchétchénie. Le peuple tchétchène s’est prononcé majoritairement en faveur du texte, par conséquent la question relève désormais de la juridiction territoriale russe".

"Si nous voulons régler démocratiquement un problème quelconque , nous devons commencer par demander au peuple ce qu’il en pense", estime le chef de l’Etat russe.

Pour Mikhaïl Saakachvili, dans le passé les problèmes historiques du Caucase étaient réglés correctement et sans douleur lorsque la Russie prenait part au processus.

"Malheureusement, aujourd’hui cette coordination est absente et nous voudrions bien la restaurer", a dit le président géorgien en ajoutant que Tbilissi considérait que la Russie était le principal partenaire de négociation.

Dans le même temps Mikhaïl Saakachvili a fait remarquer qu’en réalité "il y a annexion du territoire de notre pays, aliénation de terres et de biens". "Nous devons sortir de cette situation, reprendre le dialogue constructif", a dit le président géorgien.

Interrogé sur l’accumulation de forces à la frontière de l’Ossétie du Sud, le président géorgien a répondu : "La situation dans cette zone du conflit s’est dégradée, nous sommes en permanence sous la menace d’une provocation".

Le chef de l’Etat géorgien a tenu aussi à souligner que "la Géorgie reste attachée à un règlement pacifique du conflit". Pour lui toute autre solution serait lourde de conséquences pour la Géorgie, pour le Caucase et l’ensemble du monde.

Source
RIA Novosti (Fédération de Russie)