(21 juin) - Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ont appelé à la fin de l’occupation israélienne de tous les territoires arabes occupés en 1967, au retrait complet d’Israël du Golan syrien occupé et de la partie encore occupée de la terre libanaise, et au respect des fondements du processus de paix.

Dans le communiqué final publié au terme des travaux de leur 33ème session tenue à Bakou, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OCI ont proclamé leur entière solidarité avec la Syrie et le Liban face aux menaces israéliennes persistantes, et ont appelé les pays musulmans à matérialiser cette solidarité par une position ferme d’appui aux deux pays.

Le communiqué proclame également la solidarité des pays musulmans avec la Syrie et leur estime pour ses positions prônant le dialogue et la diplomatie, ainsi que le rejet par l’actuelle conférence des sanctions unilatérales imposées à la Syrie.

La conférence proclame son refus du « Syrian Accountability Act », le considérant « contraire aux principes du droit international et des résolutions des Nations Unies, et imposant une prédominance du droit américain sur le droit international ».

Le communiqué invite l’administration américaine à amorcer un dialogue sincère avec la Syrie pour régler les contentieux et à réviser le « Syrian Accoutability Act » que l’organisation juge être un « alignement flagrant sur Israël ».

La conférence a adopté une résolution sur le Golan syrien occupé, saluant la résistance des Golanais contre les mesures répressives d’Israël et condamnant ces mesures comme « nulles », notamment celle concernant l’annexion de ce territoire syrien.

La résolution condamne les pratiques israéliennes dans le Golan, notamment la colonisation et l’exploitation des richesses naturelles et hydrauliques « en violation de la déclaration mondiale des Droits de l’homme et de la Convention de Genève ».

La conférence a également adopté une résolution appelant la communauté internationale à respecter le choix démocratique du peuple palestinien et proclamant l’activation de l’initiative arabe de paix lancée en 2002 par le sommet de Beyrouth.

Une autre résolution émanant de la conférence refuse le terrorisme « qui est en contradiction absolue avec les préceptes de l’Islam », et appelle à une conférence internationale placée sous le patronage des Nations Unies pour trouver une définition à ce terme et le distinguer de la juste lutte des peuples pour leur libération.

La conférence appelle à l’arrêt des activités nucléaires secrètes d’Israël et à la fermeture de ses réacteurs nucléaires, insistant sur la nécessité de l’obliger à souscrire au Traité de Non-prolifération et de prévoir des mécanismes actifs contre ce pays s’il refuse d’y souscrire.

La conférence a proclamé son appui entier à l’Iran en vue de la reprise des entretiens sur son dossier nucléaire sans conditions préalables.

La conférence a enfin accueilli favorablement l’initiative présentée par la Syrie, au nom du groupe arabe, au Conseil de Sécurité de l’ONU pour la transformation du Moyen-Orient en zone dépourvue de toute arme de destruction massive, en particulier l’arme nucléaire.

La Syrie a été représentée à cette conférence, qui a débuté ses travaux lundi, par M. Walid al-Mouallem, ministre des Affaires étrangères.

Source
SANA (Syrie)