Prévue pour le 8 mai 2005, jour du 60ème anniversaire de la Victoire sur le fascisme, l’inauguration à Tallinn, capitale de l’Estonie, d’un monument à ceux qui avaient combattu pendant la Seconde Guerre mondiale du côté de l’Allemagne hitlérienne aurait sans doute de très graves conséquences pour l’avenir des relations russo-estoniennes. C’est ce qu’a estimé, ce jeudi, dans une interview à RIA-Novosti, le président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d’État (Chambre basse du Parlement russe), Konstantin Kossatchev, qui considère l’initiative comme un « sacrilège [et même] pire, une provocation ». Comme dans bien des États d’Europe centrale et orientale, l’Estonie est gouvernée aujourd’hui par des personnalités liées aux réseaux stay-behind britanniques et formées par eux. Or, pendant la Guerre froide, ces services avaient recruté d’anciens dignitaires nazis de la région pour lutter contre le communisme.
10 après la dissolution de l’URSS, environ 150 000 Estoniens russophones attendent toujours d’obtenir la nationalité. L’Estonie est membre de l’Union européenne bien qu’elle réhabilite les crimes contre l’humanité perpétrés par les nazis et qu’elle discrimine sa minorité russophone (Photo : décoration de SS estoniens par un officier nazi)