À la suite de notre article " Négationnisme " (DED n° 1, p. 12), Pierre Faillant de Villemarest a adressé la lettre suivante à notre directeur de publication, Thierry Meyssan.
" 1°) Depuis 1952 que je suis journaliste professionnel, et aujourd’hui encore, je n’ai jamais nié l’holocauste. Donc je ne suis pas " négationniste ".
2°) Réduire ma vie à SDECE et OAS est une supercherie, car c’est " le reste ", passé sous silence par vous, qui vous permet et à quelques autres, de faire office de police aujourd’hui, à savoir que sans des résistants comme moi-même, vous n’auriez sans doute pas la liberté d’expression dont vous bénéficiez aujourd’hui pour dénoncer autrui. Reconnu comme entré dans la Résistance en automne 1940, et non pas après juin 1941, ni en 1944, j’ai été co-fondateur de La Dernière colonne, qui a engendré Libération. Passé ensuite par l’Armée secrète/Vercors et au réseau de renseignements stratégiques " Kléber ", c’est seulement en 1945 que j’ai occupé en Allemagne des fonctions qui me rattachaient au SDECE, en observant ce qui se passait dans les pays de l’Est.
Ces points étant précisés, permettez-moi de sourire à propos de mes thèses, qui reprendraient celles "des milieux isolationnistes du renseignement américain", qui ne sont pas plus chrétiens que vous ! Je n’ai jamais eu besoin de quiconque pour me tenir la main, tandis que ceux qui vous protègent m’ont parfois affublé de toutes les étiquettes parce que mon indépendance d’esprit les gênait (...) Si j’écris dans Monde & Vie, sans m’occuper de ses positions religieuses, c’est tout simplement parce que cette publication, et une dizaine, ailleurs dans le monde, ne me censurent jamais.
Dernier point, omis plus haut : je n’ai pas contesté " le chiffre de six millions de morts " mais j’ai déclaré, sans autres précisions, que " mes chiffres ne correspondent pas à ceux qui sont habituellement cités ", et ceci pas seulement à propos des juifs, mais de tous les déportés ! J’ai en effet enquêté en Allemagne -et des deux côtés allemands- après 1945, et découvert le pourcentage de ceux qui ne l’avaient pas du tout été pour des raisons raciales ou pour des faits de résistance, mais pour droit commun ! Je comprends que cela vous gêne. "
[Note de la rédaction : D’une part, chacun appréciera l’invective "qui ne sont pas plus chrétiens que vous" ; d’autre part, les prisonniers de droit commun du Grand Reich déportés étaient pour la plupart des homosexuels. Cette remarque de Pierre de Villemarest est adressée à notre directeur de publication, Thierry Meyssan, par ailleurs fondateur du Projet Ornicar, une association internationale ayant œuvré auprès des institutions françaises et européennes pour l’égalité en droits des homosexuels.]
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