Le F-35 est le plus vaste programme d’armement de l’Histoire. Cet avion multirôle est construit par Lockheed Martin, avec comme principaux partenaires Northrop Grumman et BAE Systems.

Il devrait équiper pour les 40 prochaines années les armées de l’Australie, du Canada, du Danemark, des États-Unis, d’Israël, d’Italie, du Japon, de Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de Turquie, et remplacer les F-16, F-18 et F-22.

Cependant, sa fabrication a débuté alors que l’essentiel, ses logiciels aéronautiques, n’a toujours pas été inventé. Les industries de défense des États acheteurs ont été fermées au profit des USA, sans savoir si ce matériel sera livré ou non.

Depuis le lancement du projet, son coût ne cesse de varier, conduisant à l’annulation de diverses commandes. Au début du mois, le Government Accountability Office (GAO) publiait une étude rassurante, mais basée sur des chiffres déjà anciens de deux ans. Simultanément, le département de la Défense assurait qu’il reviendrait moins cher à l’achat, mais plus cher à l’entretien.

Selon une étude canadienne indépendante du professeur Michael Byers pour le Centre canadien de politiques alternatives et l’Institut Rideau, la vérité est beaucoup plus sombre : en vérité, personne ne peut connaître le coût exact d’un avion qui n’a toujours pas été conçu précisément. Cependant, les 65 avions commandés par le Canada pourraient lui revenir la somme astronomique de 1,5 milliard de dollars US par avion sur 40 ans (en 2007, les États-Unis assuraient que cet avion ne reviendrait pas plus cher que le F-18 et estimait son coût à environ 377 millions de dollars US pièce).

Le schéma ci-dessous illustre l’augmentation du prix des 65 exemplaires canadiens au cours des dernières années.


 Defense Acquisitions. Assessments of Selected Weapon Programs, Government Accountability Office, March 2014.
 Selected Acquisition report (SAR) Summary Tables, Department of Defense, March 2014.
 The Plane That Ate the Canadian Military. Life-Cycle Cost of F-35 Fleet Could Reach $126 Billion, par Michel Byers, Centre canadien de politiques alternatives, March 2014.