Une catastrophe humanitaire se produit juste sous nos yeux. Dans Alep-Est, quelque 200 000 civils, dont de nombreux enfants, sont privés de vivres et de médicaments. Alep est quotidiennement soumise à des bombardements et à des attaques d’artillerie par le régime syrien, soutenu par la Russie et l’Iran. Les hôpitaux et les écoles n’ont pas été épargnés. Au contraire, ils sont utilisés comme cibles pour saper le moral des populations. Les images des enfants mourants sont déchirantes.

Nous condamnons les actions du régime syrien et de ses partisans étrangers, en particulier la Russie, pour leur obstruction à l’aide humanitaire, et nous condamnons fermement les attaques du régime syrien qui ont dévasté des installations civiles et médicales ainsi que l’utilisation de barils explosifs et d’armes chimiques.

L’urgence absolue est un cessez-le-feu immédiat pour permettre aux Nations Unies de livrer de l’aide humanitaire aux populations de l’Est d’Alep et de porter secours à ceux qui ont fui.

L’opposition a approuvé le plan de quatre points de l’ONU pour Alep. Le régime doit aussi accepter ce plan. Nous l’appelons à le faire d’urgence pour soulager la situation désastreuse à Alep ; nous appelons la Russie et l’Iran à user de leur influence dans ce sens.

Nous appelons toutes les parties en Syrie à respecter le droit international humanitaire, y compris les Conventions de Genève. Le Secrétaire général Ban Ki Moon a parlé de crimes de guerre commis en Syrie. Il ne doit pas y avoir d’impunité pour les responsables. Nous demandons aux Nations Unies d’enquêter sur les rapports effectués et de recueillir des éléments de preuve pour que les auteurs de ces crimes rendent des comptes. Nous sommes prêts à envisager des mesures restrictives supplémentaires à l’encontre des individus et des entités qui agissent pour le compte du régime syrien ou en son nom.

Dans le même temps, la Russie bloque le Conseil de sécurité de l’ONU, et l’empêche d’accomplir sa mission et de mettre fin aux atrocités. Le refus du régime de s’engager dans un processus politique met également en évidence la réticence de ses alliés à oeuvrer pour une solution politique malgré leurs assurances contraires. Nous appuyons les efforts déployés par l’Envoyé spécial des Nations Unies M. de Mistura pour reprendre le processus politique par des négociations. Seul un règlement politique peut apporter la paix pour les personnes en Syrie.