La commission est d’avis qu’après les événements dramatiques du 7 avril 1994, les autorités militaires ont tenté de faire admettre une version des faits qui ne correspondait pas à la réalité.

La commission estime inadmissible que l’armée ait uniquement enquêté sur les fautes et les erreurs qui auraient été commises par le détachement belge engagé au Rwanda. À aucun moment, les défaillances éventuelles qui auraient pu se produire au niveau des autorités militaires en Belgique (état-major général, C Ops, SGR, état-major de la Force terrestre, état-major de la brigade paracommandos, etc.) n’ont été examinées. En tout cas, on n’a jamais demandé au colonel Marchal ou au colonel Dewez de participer à une ou des réunions au cours desquelles on aurait tiré les leçons des événements. Ce n’est qu’en 1997 que l’actuel ministre de la Défense nationale, Jean-Pol Poncelet, a confié une telle mission au lieutenant général Van Hecke, qui a transmis son rapport à la fin août 1997 à la commission d’enquête parlementaire.


Source : Sénat de Belgique