Des opérations militaires ont été engagées, ce jour, contre l’Irak. Ce recours a la force n’a pas été dûment autorisé par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Il s’agit d’un recours à la force qui ne remplit pas les conditions de légalité et de légitimité que requiert le système de sécurité collective dont la communauté internationale s’est dotée. Il constitue un précédent d’une gravite exceptionnelle dans les relations internationales.

Ce développement grave s’oppose au règlement pacifique de la crise auquel ont appelé l’Union africaine, l’Union européenne, le Sommet Afrique-France, celui du Mouvement des pays non-alignés ainsi que ceux de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la conférence islamique. Ces mêmes instances qui ont également mis leur autorité politique et morale au service de la poursuite des inspections internationales, à la faveur d’une coopération accrue de l’Irak, ont toutes souligné la nécessité impérative du respect, par toutes les parties, de la légalité internationale ainsi que du cadre des Nations Unies.

Le déclenchement des hostilités armées contre l’Irak prend la signification d’une guerre dont les objectifs vont manifestement au-delà de la résolution 1441 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’Algerie qui s’est investie dans une action persévérante à la promotion d’une solution pacifique conforme à la légalité internationale, déplore l’interruption des efforts diplomatiques et le lancement de frappes militaires contre l’Irak. Elle appelle à la cessation immédiate des actes de guerre et au retour aux moyens pacifiques de règlement des conflits.

En cette conjoncture périlleuse pour l’Irak et dangereuse pour la région dans son ensemble, l’Algerie réaffirme l’exigence du strict respect de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République irakienne. Elle assure le peuple irakien frère de sa solidarité naturelle dans la terrible épreuve qui lui est infligée.